Dans une déclaration à « La Presse », Noureddine Bhiri, ministre de la Justice, a certifié que la Révolution a été faite pour réhabiliter toutes les victimes, les martyrs de la Révolution, les blessés et tous ceux qui se sont sacrifiés pour ce pays : « La réhabilitation est morale et financière. L'Etat doit reconnaître ses erreurs. Ceux qui, aujourd'hui, se défaussent de ce devoir vis-à-vis des victimes renoncent aux fondamentaux de la Révolution». Pour sa part, la constituante du CPR, Samia Abbou, a déclaré que la proposition relative à l'amnistie générale et celle relative aux réparations des victimes figurait effectivement dans le programme électoral du CPR : « C'est une nécessité de reconnaître les souffrances et injustices infligées à ces gens car le peuple tunisien s'est tu sur l'injustice 23 années durant ». Elle a insisté que le principe doit être reconnu d'abord. Ensuite, on voit ensemble comment le mettre en application. Dans une critique frontale au ministre démissionnaire des Finances, elle a ajouté : « Je me demande comment un ministre de cette importance donne un tel chiffre parachuté, il faut savoir que la liste des amnistiés n'est pas définie, puis, l'instance qui doit étudier les dossiers au cas par cas n'a pas été créée, même le barème n'a pas été établi».