L'agence de notation Moody's a abaissé jeudi 28 février 2013, d'un cran, la note souveraine de la Tunisie (celle de la dette publique) de "Baa3" à "Ba1", plaçant le pays dans la catégorie spéculative et n'excluant pas de la rabaisser encore, en raison de la crise politique que traverse le pays ainsi que de la situation des paiements extérieurs. Moody's a également, annoncé qu'un nouvel abaissement reste possible et que la note actuelle est placée sous surveillance. D'après le rapport de Moody's publié sur son site Internet, l'agence a, aussi, abaissé d'un cran de Baa1 à Baa2, le plafond des obligations de l'Etat en monnaie étrangère et de deux crans, de Baa3 à Ba2, les dépôts bancaires en devises. En outre, elle a abaissé de "Baa3" à "Ba1" la note de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) et l'a également placée sous surveillance. L'agence de notation a aussi, tenu compte dans son évaluation de l'incapacité à former un gouvernement de technocrates pour accélérer la transition démocratique du pays comme l'a conseillé le Chef du gouvernement sortant, ce qui témoigne d'après le rapport de Moody's, d'une profonde division au sein de la coalition au pouvoir. Depuis l'assassinat du leader de gauche, Chokri Belaïd (6 février 2013), la Tunisie traverse une crise politique qui a commencé par la démission du Chef du gouvernement Hamadi Jebali (19 février). Les négociations sont encore en cours après la désignation de Ali Larayedh le 22 février, pour la formation d'un nouveau gouvernement.