Les violations de la liberté de la presse et les menaces qui visent les médias et les journalistes constituent le menu principal de la conférence de presse, tenue vendredi 03 mai, journée mondiale de la liberté de la presse, par le bureau du Syndicat national des journalistes tunisiens, SNJT, et du rapport 2013 sur la situation des libertés en Tunisie. Accablant de bout en bout, le rapport décrit en 86 pages la dégradation que connait le secteur de la presse et les tentatives du pouvoir en place de mettre à genoux les chevaliers de la plume et de les dompter, à travers les multitudes intimidations, les agressions verbales, voire physiques, les procès intentés aux consœurs et confrères, les menaces de mort, les campagnes de dénigrement sous forme d'intention de nettoyer le secteur de l'information de la honte et des rebus du régime déchu. Le rapport met à l'index le gouvernement. Il l'accuse de laxisme parce qu'il a refusé d'activer les décrets-lois 115 et 116 réglementant le secteur de l'information. Pire, des nominations sont imposées dans des institutions médiatiques contre le gré et encore moins l'avis des premiers concernés et de leur représentant légitime. A l'issue de la conférence de presse, une marche pacifique de la liberté de la presse, a démarré du siège du SNJT, sillonnant l'avenue des Etats-Unis, l'Avenue d'Arabie Saoudite, l'avenue Mohamed V et débouchant sur l'avenue Habib Bourguiba. Un grand nombre de consœurs et de confrères, des représentants de partis politiques, dont Hamma Hammami, Abdelwaheb El Hani, Noureddine Ben Ticha, Mohamed Bennour… Un service sécuritaire imposant fera mit la marche de la liberté de la presse Moncef Bedda