L'ancien Premier ministre, Béji Caïd Essebsi, a choisi la capitale française pour célébrer, le 23 juin 2013, le premier anniversaire de son parti, Nidaa Tounes. Le choix de Paris n'est pas un hasard. Caïd Essebsi s'est dirigé vers l'Europe, après le refus des autorités tunisiennes de donner une autorisation à Nidaa Tounes pour fêter cet événement. Essebsi ou le « renard de la politique », comme le qualifient des figures de la scène politique tunisienne, cherche à confirmer à la France que Nidaa Tounes est et restera le premier parti en Tunisie. Les sondages d'opinion confirment ses dires, mais Ennahdha et ses deux alliés ont, toujours, donné une version complètement différente. La France, qui tient à sa place de premier partenaire stratégique de la Tunisie depuis des années, devrait connaitre le « poids réel » de ce parti, rapporte le quotidien Al Chourouk jeudi 20 juin 2013. L'ex-Premier ministre a un autre message à transmettre : le djihad et le salafisme sont deux phénomènes étrangers à la Tunisie, un pays moderne connu pour sa tolérance. La même source indique que la France n'est pas la seule concernée par ce message. Béji Caïd Essebsi vise toute l'Europe. La coordination de Nidaa en Europe a assuré une couverture médiatique sans précédent à la visite du fondateur du parti à Paris, qui continuera sa tournée européenne et américaine après Ramadan. Lors de cet événement, Béji Caïd Essebsi devrait annoncer, officiellement, son intention de présenter sa candidature aux prochaines élections.