La Banque Mondiale (BM) a estimé dans une récente note que la croissance du PIB en Tunisie ne dépasserait pas 2,6% en 2013. Une croissance, a-t-elle souligné, loin des prévisions du gouvernement qui table encore sur une croissance comprise entre 3 et 3,5% en 2013 et 4,5% en 2014. La BM constate que la Tunisie paye le prix de l'interminable crise politique qui empêche l'installation d'institutions pérennes, de « la montée des problèmes de sécurité relatifs au terrorisme » mais aussi des faiblesses de l'économie européenne. Elle relève que les investissements, les exportations et le tourisme « ont baissé ou au mieux stagné », que la production stratégique de phosphates reste de faible niveau en raison de la multiplication des conflits sociaux et que l'agriculture a souffert des « mauvaises conditions météorologiques ».