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Tunisie : pourquoi n'importons-nous pas la main d'œuvre étrangère ?
Publié dans Investir En Tunisie le 20 - 03 - 2014

Loin de nous l'idée de comparer la Tunisie au pays du Golfe mais force est de constater que ces pays ont prospéré dans plusieurs domaines, parce qu'ils ont, entres autres raisons, importé de la main d'œuvre dans les domaines qu'ils ne maîtrisaient pas…
Avez-vous, un jour, cherché un maçon pour vous dresser un mur ou pour vous étendre une allée ? Un plombier pour vous raccorder un lave-vaisselle ? Un menuisier pour vous décoincer une porte ? Un électricien pour vous arranger ce disjoncteur qui n'arrête pas de sauter ? … Vous avez cherché partout, passer le mot aux voisins, téléphoner aux cousins et aux collègues de travail. Mais rien n'y fait, vous ne trouvez toujours pas. Rassurez-vous, tout le monde est dans votre cas…La carence en main d'œuvre spécialisée est un des grands maux dont souffrent la société et l'économie tunisienne. Derrière cette pénurie, se cache un véritable handicap pour le développement de l'économie. Penser que c'est un problème anodin, est faux, car derrière cette petite réparation existe une transaction c'est-à-dire un marché. Imaginez l'impact négatif sur les entreprises, sur le marché de l'emploi, sur le produit intérieur brut (PIB), sur l'épargne cumulée et par voie de conséquence sur l'investissement…
Depuis à peu près 25 ans, le marché de l'emploi, en ce qui concerne les métiers et professions n'arrête pas de se crisper à cause de mauvaises politiques d'orientation scolaire qui ont fait que des politiciens, corps enseignant, … Parents et élèves se sont engouffrés dans une spirale de mépris de la formation professionnelle pour des raisons, que je ne citerai pas par pudeur et respect pour quelques uns… Tous les parents voulaient que leurs enfants soient médecins et faisaient bien le lavage de cerveau qui s'imposait à leurs gosses.
Une conférence de presse a été organisée au siège de la centrale patronale Jeudi 13 Mars 2014 par la Fédération nationale des professions et métiers et la Fédération nationale de l'artisanat et dans laquelle le problème a été posé. Les deux fédérations ont confirmé la pénurie en main d'œuvre et surtout celle spécialisée et le manque de suivi du développement technologique dans ces domaines. Elles ont préconisé une réforme radicale et immédiate du système de la formation professionnelle de base* et de la formation continue en collaboration étroite avec les corps des métiers concernés dans l'élaboration des programmes afin de faire correspondre l'offre avec les besoins réels du marché et l'orientation adroite et adéquate des jeunes élèves vers les métiers. Cette conférence en dit long sur les lacunes à réparer et l'hiatus qui s'est installé. Il est plus qu'urgent de réparer le système éducatif pour changer l'image de l'enseignement professionnel et orienter les élèves vers des branches professionnelles plus courtes, moins consommatrices d'age, avec des débouchés sures, qui garantissent un revenu confortablement décent à celui qui a dilapidé entre le quart et le tiers de son espérance de vie dans les études ; au moins qu'elles servent à quelque chose…
En attendant de redorer l'image des professions et la réparation du système éducatif et l'émergence d'une génération diplômée dans des métiers et professions apprises scientifiquement dans des établissements éducatifs spécialisés, le marché de l'emploi reste aujourd'hui, handicapé par la pénurie, les grèves, l'augmentation des salaires et charges -inclus les charges sociales-, méconnaissance des métiers, amateurisme, indiscipline, rébellion, absentéisme, syndicalisme, etc. Le redressement de l'économie nationale attendra… Et demain ? Qui va construire des autoroutes et des ponts ? Des immeubles et des maisons ? Qui installera des chaudières, des systèmes d'alarme et de surveillance ? Qui bâtira des infrastructures industrielles ? Qui réparera des voitures hybrides ? etc…
Nous sommes arrivés à un point tel que l'importation de travailleurs étrangers devient un impératif de développement, au moins le temps d'une génération**, pour palier aux carences et casser les handicaps qui plombent l'économie, dans ce domaine, au moins. Il est, en effet, possible de ramener de la main d'œuvre étrangère et spécialisée, d'Afrique, d'Asie, du Maroc par exemple, qui soit compétente, compétitive et bien encadrée avec des conventions bilatérales entres les pays et des textes de lois élaborés minutieusement, bien ciblés à l'objectif escompté et écrits sur mesure pour éviter tout imprévu ou débordement et surtout à même de venir à bout de cette carence en main d'œuvre.
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* la formation professionnelle de base est l'enseignement secondaire administré dans les lycées professionnels
** Une génération correspond au cycle de renouvellement d'une population adulte apte à se reproduire, à savoir environ 25 ans
Anis Somai

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