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Forum MEDEF-UTICA – Mme Valérie PECRESSE : 25 nouveaux projets devraient voir le jour en septembre prochain
Publié dans Investir En Tunisie le 28 - 04 - 2009

L'UTICA, Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'artisanat, l'organisation patronale qui représente les employeurs tunisiens des secteurs ; industriel, commercial, artisanal et de services, a organisé en lien avec le MEDEF un Forum économique tuniso-français à l'occasion de la visite du Premier ministre à Tunis que l'organisation a intitulé : « UTICA-MEDEF : Innovation et productivité, une réponse commune pour sortir de la crise ».
C'est dans ce cadre que Madame Valérie PECRESSE, Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, s'est intervenue avec un discours riche en contenu portant sur «L'amélioration du facteur travail par la professionnalisation de l'enseignement et de la formation »
Voici l'intégralité de son discours :
Messieurs le Ministres, (Lazhar BOUOUNI, Hatem BEN SALEM)
Monsieur le Président du Cercle d'amitié France-Tunisie (Christian de BOISSIEU),
Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi tout d'abord de vous dire combien je suis heureuse d'être parmi vous ce matin : an organisant ce forum sur les solutions à la crise l'UTICA et le MEDEF ont fait le choix de l'audace et de la confiance dans l'avenir. Ce sont précisément deux qualités qui m'ont paru évidentes dans les interventions des étudiants tunisiens que j'ai rencontrés hier après-midi à la Cité des Sciences.
Dans ce lieu de célébration de la Science, la jeunesse de Tunis avait choisi d'exprimer son espoir dans l'avenir malgré la réalité des défis auxquels, comme la jeunesse de France, elle doit se préparer.
Le thème de l'atelier dans lequel vous m'avez proposé d'intervenir, cher Lazhar BOUOUNI, nous amène à nous interroger sur les relations que sont naturellement appelés à entretenir deux univers qui sont au cœur de cet avenir, le monde universitaire et celui de l'entreprise.
Dans le choix de ce thème, je reconnais, Monsieur le Ministre, un sens aigu de l'à-propos : à vrai dire, je n'en suis que peu étonnée, puisque vous êtes un universitaire, et pour reprendre le mot de Lévi-Strauss, le vrai universitaire, tout comme le vrai scientifique, n'est pas tant celui qui apporte les bonnes réponses, que celui qui sait poser les bonnes questions.
Et c'est à l'évidence une excellence question: comment tisser de nouvelles relations entre les entreprises et les universités et comment fortifier celles qu'elles entretiennent déjà ?
A l'heure où plus que jamais, nous avons acquis la certitude que le savoir était la clef de notre avenir, il n'est peut-être en effet pas de question plus essentielle.
Car construire la société de la connaissance, ce n'est pas seulement offrir à nos jeunesses la chance d'étudier dans des universités d'excellence. C'est aussi leur permettre de trouver un emploi dans lequel elles pourront faire valoir les connaissances, les compétences et les qualités qu'elles auront acquises tout au long de leurs études.
La société de la connaissance, c'est donc une société où le savoir irrigue l'ensemble de ses composantes. C'est une société où la formation ne constitue pas un temps entièrement distinct de la vie professionnelle, mais où les études supérieures préparent à la vie professionnelle.
La professionnalisation, un enjeu au cœur des réformes menées en France
Cette conviction, la France la partage, et c'est pourquoi elle s'est engagée dans un mouvement de profonde réforme de ses universités et, au-delà, de l'ensemble de son enseignement supérieur.
Un mouvement ordonné autour de deux finalités essentielles. Il s'agit d'une part d'offrir à tous les étudiants de nos universités des formations d'excellence et leur permettre ainsi d'accéder au tout dernier état du savoir. Ces formations doivent aussi constituer de véritables passeports pour l'emploi garantissant aux entreprises que les jeunes diplômés, par les enseignements qu'ils auront reçus et par le haut niveau d'exigence intellectuelle auxquels ils auront été habitués, seront parfaitement en mesure de répondre à leurs besoins.
Car chacun le sait bien, ces deux objectifs n'ont rien de contradictoires, mais sont au contraire parfaitement complémentaires. L'excellence académique est le meilleur gage d'insertion professionnelle lorsque cette excellence ne se construit pas indépendamment do toute vie active future mais prend place dans le cadre d'un projet personnel et professionnel bien défini.
C'est pourquoi la réforme que nous menons a assigné aux universités françaises deux nouvelles missions : l'orientation et l'insertion professionnelle des étudiants. L'une ne se conçoit en effet pas sans l'autre, car l'insertion à l'issue des études supérieures est d'autant plus fluide que ces dernières procèdent d'une orientation responsable et ambitieuse.
Mais ces deux missions ne pourront être menées à bien sans que ne se tisse entre les entreprises et les universités un dialogue continu, qui permette à celles-ci de comprendre les nouveaux besoins de celles-là, et d'y répondre en mobilisant les extraordinaires ressources intellectuelles dont elles disposent.
Car cette professionnalisation de l'université doit bien sûr se faire avec le concours des employeurs : il est essentiel
V. que les diplômes soient construits avec les représentants du monde de l'entreprise. C'est pour cela que, s'agissant des diplômes à vocation professionnelle comme les licences professionnelles mises en place dans nos universités depuis maintenant plus de dix ans, nous parlons de co-construction des diplômes et des formations.
Cela ne signifie pas que les organisations patronales prescrivent les contenus des formations, cela signifie qu'elles indiquent les profils de diplômes recherchés. En parfaite concertation avec les acteurs de la formation, il leur revient d'aider l'université à construire une formation en adéquation avec les évolutions de l'économie.
Je l'ai dit, la loi du 10 août 2007 fait de l'insertion professionnelle une nouvelle mission pour l'ensemble des universités françaises. Elle en fait aussi un indicateur pour l'allocation de leurs moyens puisqu'une part des crédits sera désormais distribuée en fonction de leurs résultats en matière d'insertion professionnelle.
Pour remplir leur mission d'insertion professionnelle, les universités ont besoin d'un espace de pilotage de l'insertion professionnelle. C'est pour cette raison que nous avons créé les bureaux d'aide à l'insertion professionnelle qui ont pour vocation d'aider les étudiants dans leur recherche de stages et d'emplois, d'assurer un suivi précis de l'insertion professionnelle des étudiants et enfin de produire un bilan d'activité transparent et accessible à tous.
La professionnalisation, un défi au cœur de la coopération franco-tunisienne.
Ces questions je le sais, sont, au cœur des réformes que vous menez en Tunisie, Monsieur le Ministre.
Le gouvernement tunisien a en effet choisi de faire de la modernisation de l'enseignement supérieur une priorité, notamment sur le plan budgétaire. Il s'agit pour la Tunisie de relever le double défi de la massification de l'enseignement supérieur, avec un doublement de ses effectifs en 10 ans, et de l'adaptation à l'évolution des structures économiques du pays.
C'est pour cette raison aussi que vous avez souhaité adopter le système LMD qui est aujourd'hui la norme dans l'ensemble de l'Espace européen de l'enseignement supérieur. Cette proximité dans l'organisation de nos systèmes d'enseignement supérieur nous permettra, j'en suis convaincue, de renforcer encore notre coopération universitaire et scientifique.
C'est tout le sens de la convention-cadre : que nous avons signée en présence des Premiers ministres français et tunisien. Ce nouveau cadre formel, qui faisait défaut jusqu'à maintenant, guidera désormais la coopération entre nos deux Ministères. Il s'agit de l'organiser autour d'objectifs concrets correspondant aux priorités des deux gouvernements.
C'est donc tout naturellement que parmi les objectifs fixés par cette convention figure en bonne place la création de nouvelles formations professionnalisantes.
Comme la France, la Tunisie doit s'efforcer de renforcer l'adéquation entre les formations dispensées et la demande du secteur économique pour lutter contre le chômage des jeunes diplômés.
Cet objectif est désormais au cœur de notre coopération : depuis 3 ans, la France a soutenu la Tunisie dans la mise en place de filières professionnalisantes. Grâce à un dialogue innovant entre les universités et entreprises, tunisiennes et françaises, ce sont 25 licences professionnelles qui ont pu être mises en place en septembre 2008. Et 25 nouveaux projets devraient voir le jour en septembre prochain, grâce à l'engagement de l'UTICA et des branches professionnelles tunisiennes.
Cet effort sera prolongé avec le projet de Fonds de Solidarité Prioritaire « Professionnalisation de l'enseignement supérieur » qui débutera en septembre prochain avec l'arrivée d'un assistant technique.
La professionnalisation de l'enseignement supérieur est aussi au centre des nouveaux partenariats engagés à l'occasion de la visite du Premier ministre.
C'est le cas, par exemple, du nouveau partenariat établi entre l'Ecole nationale d'Ingénieurs de Tunis et l'Ecole nationale supérieure de Techniques avancées.
Le soutien de la France à la création de l'Ecole nationale d'Ingénieurs de Bizerte poursuit le même but. En accompagnant la Tunisie dans sa volonté de doubler le nombre de ses ingénieurs d'ici à 2012, la France souhaite que notre coopération bilatérale participe au renforcement d'une ingénierie tunisienne indispensable au développement économique du pays. C'était un engagement du Président de la République Nicolas SARKOZY lors de sa visite d'Etat en avril 2008. C'est un engagement aujourd'hui tenu.
Je pourrai encore citer l'ouverture prochaine d'une antenne de l'Université Paris-Dauphine à Tunis ou encore le réseau doctoral créé entre les universités d'Aix-Marseille et quatre universités tunisiennes.
Car notre coopération, pour être adaptée à révolution des structures économiques de la Tunisie, doit être variée et soutenir le développement de formations couvrant la large gamme des besoins de l'économie tunisienne. Un pays, pour se développer, a en effet besoin de toute la diversité des talents.
Mesdames, Messieurs,
Vous le voyez, le thème de la professionnalisation de l'enseignement supérieur est un thème largement commun à nos deux pays. C'est aussi l'un des principaux objectifs des réformes que nous menons actuellement.
C'est vrai pour la formation initiale mais également, de manière plus évidente encore, pour l'éducation et la formation tout au long de la vie.
La modernisation de l'enseignement supérieur constitue une priorité grandissante de notre coopération. C'est un objectif que nous devrons également poursuivre à l'avenir à l'échelle de l'Union pour la Méditerranée.
Dans ce nouvel espace encore en construction, comme dans nos deux pays, l'éducation et la formation doivent plus que jamais être au cœur de nos politiques. C'est de cette manière que nous ferons durablement face à la crise.
C'est ce que nos gouvernements ont choisi de faire en renforçant leurs investissements dans l'enseignement supérieur et la recherche. C'est ainsi, j'en suis certaine, que nous trouverons ensemble les nouvelles voies de notre développement commun.
Je vous remercie.


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