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Système LMD, professionnalisation et qualité
Tribune
Publié dans Le Temps le 11 - 10 - 2009

Depuis trois ans, la Tunisie s'est engagée dans une réforme en profondeur touchant les fondements du système d'enseignement supérieur. Cette réforme n'est pas le fruit du hasard; elle est le produit d'une décision bien réfléchie, s'insérant dans le cadre d'une politique générale nationale de modernisation visant à mettre notre pays au diapason des pays développés .
Les fondements du système d'enseignement supérieur tunisien remontent au lendemain de l'indépendance. Ce système a bien fonctionné durant des décennies jusqu'à la fin du 20ème siècle et a permis de fournir le pays en savoirs, compétences et qualifications qui font la fierté de la Tunisie. Cependant, les exigences aussi bien nationales qu'internationales du 21ème siècle sont différentes de celles du siècle précédent et une réforme en profondeur était devenue nécessaire pour adapter le système aux nouvelles exigences et par la même assurer la continuité du succès du système d'enseignement tunisien.
Les composantes du nouveau système sont nombreuses, les plus importantes, à notre point de vue, sont au nombre de trois, à savoir la professionnalisation, la qualité et le développement de l'esprit entrepreneurial.
La licence appliquée qui était objet d'un grand débat ces derniers temps est l'une des voies essentielles de la professionnalisation, mais ce débat passionnant, parce qu'il touche le centre de la philosophie du système, ne doit pas nous faire oublier les autres composantes dont l'importance est également déterminante pour l'avenir du pays et de nos enfants.
Pourquoi le débat autour de la licence appliquée ?
La licence appliquée suscite beaucoup de débats et de passions dans les milieux universitaires parce qu'elle constitue l'outil fondamental de la professionnalisation de l'enseignement universitaire.
Durant le 20ème siècle, la vocation essentielle de l'université était la production et la diffusion du savoir, les programmes d'enseignement, les méthodes pédagogiques et la recherche scientifique étaient orientés dans le sens de cette vocation de base. La notion de professionnalisation n'avait pas de raison d'être dans l'université et cela n'était pas en contradiction avec les besoins des secteurs socioéconomiques spécifiques à chaque pays. L'université avait toujours réussi à produire du savoir et à fournir les milieux professionnels en compétences adaptées à leurs besoins.
C'est durant les deux dernières décennies du 20ème siècle avec la prolifération du chômage des diplômés de l'enseignement supérieur que la prise de conscience de la nécessité de la professionnalisation a commencé à prendre naissance. Les universitaires et les responsables de l'enseignement supérieur, un peu partout dans le monde, se rendent compte de l'inadéquation entre les offres de formation dans leur forme classique et les besoins d' un milieu professionnel de plus en plus exigeant. La professionnalisation devient une nécessité , mais comment la faire coexister avec l'enseignement académique ? Surtout quand l'opposition vient d'universitaires chevronnés tenant à l'approche académique pure, quelles que soient les exigences de l'environnement.
Pour surmonter ces difficultés, l'idée était de créer un système d'enseignement supérieur professionnalisant ou « technologique » évoluant en parallèle avec le système universitaire. C'était le cas des IUT en France, des CEJEP au Canada et des ISET en Tunisie. Ces établissements ont fonctionné avec une philosophie différente de celle des universités, le cursus, les programmes et les méthodes pédagogiques étaient différents.
En plus, ils ont su développer à travers le temps un partenariat dynamique avec les professionnels leur permettant d'être à leur écoute et à adapter l'offre de formation à leurs besoins spécifiques.
Les résultats en termes de taux d'insertion des diplômés n'ont pas tardé à montrer la pertinence de ce système qui, du coup, devient un concurrent sérieux de l'université au niveau de l'attraction des étudiants. En Tunisie, par exemple, les scores affichés chaque année dans le guide d'orientation pour intégrer certains ISET dépassent de loin ceux des facultés les plus prestigieuses.
Sous la pression de cette concurrence, les universités ont admis le principe de la professionnalisation, surtout dans les écoles et instituts où se sont développées des offres diversifiées de diplômes de 3ème cycle professionnalisant appelés DESS (diplôme des études supérieures spécialisées) et des cycles courts de trois ans appelés déjà licence appliquée à vocation professionnalisante dans l'ancien système.
La mise en place du système LMD a permis de rationaliser la professionnalisation de l'enseignement supérieur à travers notamment les actions suivantes :
* l'institutionnalisation du partenariat avec le milieu professionnel à travers la signature d'une convention cadre entre le ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la technologie et l'union tunisienne pour l'industrie, le commerce et l'artisanat (UTICA)
* la différenciation entre la licence fondamentale et la licence appliquée en recommandant pour cette dernière des objectifs précis exprimés en termes de compétences et de métiers, des programmes donnant une place importante à l'enseignement pratique, notamment les stages et un partenariat dynamique avec les professionnels
* la création d'une commission nationale de la licence appliquée composée à parts égales d'universitaires et de professionnels ayant pour rôle d'habiliter les licences appliquées co-construites en commun par des universitaires et des professionnels
* le changement de la structure des offres de formation selon une proportion des 2/3 pour les licences appliquées et 1/3 pour les licences fondamentales
* le respect des mêmes proportions entre les masters professionnels et les masters de recherche.
Dans ce cadre, un concept innovant a déjà vu le jour dans l'université ; il s'agit de la « co-construction » des licences appliquées. Ce sont des licences conçues et organisées en commun entre les universitaires et les professionnels sur la base des principes suivants :
* une identification en commun des opportunités d'emploi
* une définition en commun des compétences et des métiers visés par la formation
* une élaboration en commun des programmes de formation
* une participation des professionnels dans la formation à côté des universitaires
* un stage professionnel bien organisé et bien encadré par les professionnels.
Le milieu professionnel sous l'égide de l'UTICA est fortement impliqué dans ce processus et le rapprochement entre universitaires et professionnels est déjà bien établi.
Jamais l'université tunisienne n'a connu une participation aussi active des professionnels dans le montage de cursus de formation, dans les travaux des commissions universitaires et dans les séminaires scientifiques et pédagogiques.
Les universitaires de leur côté sont convaincus plus que jamais qu'ils doivent collaborer avec les professionnels aussi bien dans l'enseignement que dans la recherche scientifique et qu'ils doivent prendre en main la mutation de l'université d'un espace de production de savoir à un espace de construction des compétences en fonction des besoins du milieu professionnel. C'est le meilleur moyen de favoriser l'employabilité et de maximiser les chances d'emploi de nos étudiants.
Il faut préciser que ce mouvement de professionnalisation n'a jamais été fait aux dépens de la vocation académique de l'enseignement. L'offre de formation du système LMD dans sa totalité a été l'objet d'un filtrage minutieux à travers des conseils scientifiques et des commissions pédagogiques composés des professeurs les plus chevronnés qui ne laissent passer un programme qu'après avoir vérifié que son contenu académique est satisfaisant.
Le respect de la proportion 2/3 de licences appliquées, 1/3 de licences fondamentales a également respecté ces conditions.
La professionnalisation constitue une dimension supplémentaire qui vient enrichir l'offre de formation universitaire en la rééquilibrant et en complétant le profil des diplômés par des compétences plus adaptées aux exigences des milieux socioéconomiques.
Développement de la culture entrepreneuriale
La culture entrepreneuriale est le deuxième dispositif qui vient compléter le schéma de la professionnalisation.
Le but est de promouvoir chez les futurs diplômés les valeurs d'autonomie, d'esprit d'initiative et de créativité et aussi de développer les compétences techniques leur permettant de créer leurs propres entreprises. Ce but cadre parfaitement avec les priorités nationales en matière de propulsion des investissements et de l'emploi.
L'ambition est grande quand on sait que la culture tunisienne du 20ème siècle n'était pas favorable à l'entrepreneuriat. Devenir un entrepreneur était considéré comme une option hasardeuse et n'offrant pas un prestige social. L'objectif des parcours éducatifs était essentiellement de produire des salariés.
Les universités et les écoles les plus prestigieuses dans le monde ont déjà introduit l'entrepreneuriat dans leurs cursus et des laboratoires de recherche autour de ce thème ont été créés pour soutenir ce type d'enseignement. Le nombre de thèses de doctorat élaborées dans ces laboratoires est en progression rapide d'une année à l'autre
L'université tunisienne attentive à ce qui se passe dans les pays les plus développés n'a pas trop attendu et elle s'est engagée progressivement dans cette voie depuis la fin des années quatre-vingt-dix.
L'avènement du système LMD a consolidé cette voie en la rationalisant et en la généralisant à tous les cursus. Plusieurs actions ont été entreprises dans ce sens, on peut citer essentiellement :
* la généralisation de l'enseignement de la culture entrepreneuriale à toutes les disciplines
* la création d un master d'entrepreneuriat dans toutes les universités
* l'hébergement d'un cours de culture entrepreneuriale dans le site de l'université virtuelle de Tunis. Tous les étudiants peuvent suivre ce cours à leur rythme sur le web
* la création d un espace « création d'entreprise » dans chaque université
* l'organisation régulière de journées d'information et de sensibilisation à la création d'entreprise en collaboration avec les structures d'appui (API, BTS, Centres d'affaires, etc.)
* l'encouragement de la création d'unités de recherche scientifique dans le domaine de l'entrepreneuriat
Les efforts entrepris par l'université ces dernières années sont louables, mais ne sont pas encore suffisants pour enraciner les principes de l'esprit entrepreneurial dans la grande majorité des étudiants, surtout dans les branches littéraires et des sciences humaines. Pour réussir ce défi, il faut développer une politique éducative de l'entrepreneuriat progressive et cohérente qui commence dès le primaire. L'action de l'administration et des agents économiques et financiers est indispensable pour concrétiser l'aboutissement de cette politique en termes de création de projets.
Le soutien de la société civile est primordial pour diffuser les valeurs d'éthique entrepreneuriale à tous les segments de la société
Qualité dans l'enseignement supérieur
La deuxième grande nouveauté du système est la mise en place d'un système global de qualité qui devrait mener à terme à l'accréditation des offres de formation et des établissements de l'enseignement supérieur. Ce système qualité comporte deux composantes essentielles : le programme d'assurance qualité (PAQ) et le programme d'évaluation interne et externe des institutions universitaires.
Le PAQ offre aux institutions la possibilité de lancer des projets pédagogiques dans le but d'améliorer la qualité de l'enseignement. Les projets répondant aux critères d'assurance qualité établis par les commissions d'évaluation sont retenus et financés par le ministère de tutelle.
Le programme d'évaluation interne et externe est plus profond, il brasse tous les aspects en relation avec l'enseignement et la recherche.
L'évaluation est d'abord effectuée par l'institution elle-même et donne lieu à un rapport complet d'évaluation de la qualité. Des experts externes de la qualité procéderont par la suite à une évaluation en profondeur sur la base de critères précis tels que moyens matériels et humains, programmes, pédagogie, recherche scientifique, employabilité, etc.
Les experts des établissements dressent enfin un rapport détaillé comportant appréciations et recommandations concernant tous les aspects évalués. Le rapport en question est ensuite communiqué à l'institution pour qu'elle en tienne compte dans son développement futur. Plusieurs institutions se sont déjà insérées volontairement dans ce programme et le processus est en progression continue d'une année à l'autre. L'expérience de la qualité a donc bel et bien fait son entrée dans l'université tunisienne d'une manière progressive mais rationalisée selon un schéma et des objectifs précis.
Ce programme de maîtrise de la qualité devrait mener à terme à l'accréditation internationale. Il s'agit d'un projet ambitieux mais qui est à la portée de nos institutions et auquel il faut penser sérieusement dès maintenant pour pouvoir occuper des places dans les classements internationaux des universités. Pour cela, il faut bien connaître les critères de classement et établir des programmes de travail sérieux pour les respecter dans des délais raisonnables.
Finalement pour conclure, on peut dire que les fondements d'un système d'enseignement supérieur moderne et adapté aux exigences actuelles et futures du 21ème siècle ont été mis en place (nouvelle philosophie, nouvelle offre de formation, nouveaux programmes, nouvelles procédures de travail, nouveau mode de gouvernance, nouveaux textes de loi...).
Ces fondements devraient permettre au nouveau système d'évoluer positivement et de faire face à la concurrence internationale en matière de qualité de l'enseignement et de progrès scientifique et technologique. Mais cela ne doit pas nous faire oublier les grands défis à relever dans l'avenir.
Le premier grand défi est la pérennité du partenariat université-milieu professionnel. Ce partenariat mérite d'être mieux structuré en créant, par exemple, dans l'organigramme de chaque établissement universitaire une cellule administrative chargée d'organiser et de rationaliser la relation avec les partenaires socioéconomiques. Une telle structuration permettrait d'éviter le caractère ponctuel du partenariat.
L'implication des professionnels devrait aussi revêtir une dimension stratégique en collaborant activement dans une réflexion approfondie et globale sur les besoins réels actuels et futurs des secteurs socioéconomiques en compétences et métiers.
Un référentiel des métiers et des compétences devrait être élaboré pour chaque secteur socioéconomique. Une bonne visibilité de ces besoins en compétences permettrait d'améliorer la pertinence des offres de formation professionnalisantes aux niveaux des licences appliquées et des masters professionnels.
Le deuxième grand défi est celui de la modernisation des méthodes pédagogiques qui n'ont pas encore subi des changements profonds pour s'adapter au nouveau profil de l'étudiant du 21ème siècle et à l'évolution de la technologie numérique.
Il est temps de transformer les pédagogies classiques selon lesquelles l'enseignant transmet des connaissances à l'étudiant pour que l'objectif soit de donner du savoir, du savoir faire et du savoir être ; autrement dit, donner des connaissances, mais aussi des compétences professionnelles dont les secteurs socioéconomiques ont réellement besoin ; d'ailleurs c'est l'objectif recherché par les licences appliquées et les masters professionnels.
Le besoin se fait sentir chez les étudiants de passer d'une pédagogie basée sur le monologue du professeur à une pédagogie plus interactive basée sur l'implication de l'étudiant, le dialogue et l'auto- apprentissage. D'une pédagogie centrée sur l'enseignant à une pédagogie centrée sur l'étudiant. C'est le vrai sens du slogan du système LMD : « l'étudiant est au cœur du système ». C'est aussi le meilleur moyen de réduire le taux d'absentéisme des étudiants.
Il convient aussi de continuer à développer l'enseignement à distance et encourager les enseignants à numériser leurs cours et à communiquer avec leurs étudiants sur le web. C'est, peut-être, la meilleure façon d'attirer ces jeunes étudiants qui sont nés et qui ont grandi dans l'ère de la révolution numérique.


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