Face à une situation de déséquilibre qui règne sur toute la Tunisie depuis une période, l'Institut Arabe des Chefs d'Entreprises (IACE) a pris l'initiative à intervenir en y proposant quelques stratégies pour accélérer le rythme d'embauche, garantir une offre globale d'emplois de l'ensemble des secteurs privé et public et calmer, entre autre, la situation. En effet selon eux, il est crucial de faire évoluer l'offre d'emploi par une politique ciblée qui ne peut être concrétisée qu'à travers le recours à deux stratégies complémentaires. La première stratégie proposée par l'IACE exige notre concentration sur le recrutement massif des cadres par les entreprises et notamment celles du secteur privé. Pour ces dernières, le recrutement est d'abord un devoir citoyen de l'entreprise vis-à-vis de la société tout en améliorant ses propres capacités productives face à la concurrence nationale et internationale. Or, la consolidation du rendement de l'entreprise est réalisée à travers une meilleure qualité de la production, de la commercialisation du produit, etc. A ce titre, il faudrait encourager la mise en place au sein de certaines entreprises d'unités de recherche développement ayant pour principal objectif de promouvoir l'innovation et la recherche appliquée. En revanche, la deuxième stratégie sollicite une relance de l'investissement productif qu'il soit public ou privé étant donné que l'investissement public sous forme de consommation collective se matérialise souvent par la création d'un important volume d'emplois. Ces emplois peuvent provenir de la réalisation de travaux d'infrastructure ciblés sur les multiples besoins du développement régional et des impératifs de la déconcentration régionale de l'activité économique. De son côté, l'investissement public sous forme de production non marchande peut créer des emplois permettant d'offrir un service social dans les domaines de l'éducation et de la santé. Parallèlement, les entreprises privées sont souvent amenées à réaliser régulièrement des investissements créant ainsi des emplois. Pour cela, elles demandent souvent des incitations conjoncturelles en terme d'assouplissement provisoire du régime d'imposition, de prise en charge partielle de certains de leur frais de fonctionnement.