Le Secrétariat d'Etat des Technologies de l'Information et de la Communication se plonge ces jours ci à examiner le dossier de 65 contractuels chez Tunisie Telecom et laisse tomber tout un secteur vital pour l'économie tunisienne et sa raison d'être. Un comportement bizarre de la part d'un gouvernement d'union nationale que certains de ses ministres actuels sont des chefs des grandes entreprises multinationales IT implantées en Tunisie. Les entreprises tunisiennes des TIC, les éditeurs internationaux et les intégrateurs de logiciels, les centres d'appels, les SSII, les PME et les PMI et les Stratups ont été négligés pendant cette période de « Transition » face à un gouvernement temporaire qui donne tout son intérêt à résoudre des problèmes sociaux et place un secteur à haute valeur ajoutée et à forte employabilité comme dernier souci. Concrètement, ces entreprises n'ont pas encore été invitées ni par le secrétariat d'Etat des TIC ni par le ministère de l'industrie et de la Technologie pour entendre leurs préoccupations et discuter leurs problèmes et leurs attentes, contrairement à ce qui s'est passé avec les investisseurs du secteur aéronautique. Est-ce une discrimination ou bien ces deux institutions gouvernementales ne placent pas ce secteur comme une priorité ? Un gros point d'interrogation face à une période très difficile vécue par certaines entreprises contactées qui ont fermé leurs portes soit à cause des dommages soit suite à la perte des clients. Différents problèmes urgents se présentent sur la table de ce Secrétariat d'Etat allant de la mise en place d'infrastructure plus moderne et plus globale, au coté juridique surtout les procédures douanières. Côté infrastructure, l'Internet haut débit et la fibre optique constituent un handicap majeur pour le développement des activités IT notamment dans les régions internes, où l'étincelle de la révolution a été enflammée. Où est-il le nouveau gouvernement de tout ça ? De telles infrastructures qui ne peuvent que pousser les grandes sociétés High Tech et les centres d'appels de s'implanter dans les régions internes, apporter de l'investissement et créer de nouveaux postes d'emplois. Côté juridique, les grandes entreprises ont tant souffert des procédures douanières, souvent leurs matériels bloqués à la douane, emmagasinés dans les magasins des gendres du président déchu, soient les magasins Zarrouk, pour être refoulés ultérieurement faute de présence de technologie de cryptage très avancée etc. Ainsi, et face à telle négligence, le Secrétariat d'Etat tenir compte que ces entreprises sont généralement des sociétés offshores qui apportent de la devise et qui emploient des jeunes diplômés et des cadres supérieurs. Mais avec tels comportements, la fuite des grandes entreprises multinationales est certaine qui n'hésiteront pas à se délocaliser de nouveau dans un autre pays une fois déçues. La balle est dans le con du ministère de tutelle.