Les Clubs tunisiens vont vivre des moments difficiles, à l'instar de toutes les institutions tunisiennes. Cet air de démocratie qui souffle sur le pays n'est pas sans conséquences et toute révolution a un prix. Nos associations sportives auront à le payer immédiatement. Etant sans revenus fixes, les clubs tunisiens auront beaucoup de mal à s'acquitter de leurs engagements vis-à-vis des joueurs et des techniciens. A titre d'exemple, le Club Africain aura à débourser dans les jours à venir quelques deux cents mille dinars pour payer ses joueurs, toutes catégories et toutes disciplines confondues. Comme les sponsors ont du mal à se remettre sur pied et honorer leurs engagements vis-à-vis de leurs employés, on les voit mal débourser des sommes d'argent considérables au profit des clubs. Mohamed Dérouiche, président du Stade Tunisien a eu la louable initiative de prendre contact avec ses pairs de la ligue1 pour une réunion d'urgence au cours de la semaine prochaine, car il est clair qu'à l'heure actuelle aucun club ne peut honorer ses engagements. Il sera question de trouver les moyens pour que les clubs aillent jusqu'au terme de l'actuelle saison. Le Club Africain s'apprête à faire un long voyage pour Kigali. Rien que pour ce périple, Mounir Balti nous a fait savoir qu'il a besoin de quelque cent mille dinars. Et il est évident, que le responsable des « Rouge et Blanc » ne les a pas sous la main.