Les dirigeants stadistes devraient voir la réalité en face et oublier un peu l'euphorie de l'ouverture du stade Hédi Enneifer. Jouer à domicile ne résout pas les problèmes de fond du club. L'euphorie de l'ouverture du stade Hédi Ennaifer ne doit pas empêcher les responsables stadistes de penser à la gestion des problèmes quotidiens qui ne semblent pas finir. Les temps sont durs du côté du Bardo et on ne sait pas si les solutions à trouver sont vraiment à la portée du bureau directeur actuel. Les contraintes financières ne laissent point d'alternative et le Stade n'arrive plus à honorer ses engagements, notamment vis-à-vis des joueurs, du renouvellement des contrats et du renfort qu'il est censé assurer en prévision de la prochaine saison. D'ailleurs, l'une des conséquences relatives au non-respect des engagements et des contrats signés est l'interdiction de recrutement prise récemment par la commission des litiges au sein de la FTF. Si le Stade n'a plus le droit au recrutement, on ne voit pas comment il pourrait, face aux exigences de la prochaine saison surtout combler le départ des joueurs en fin de contrat et qui constituent l'ossature de l'équipe. Outre les partants, la situation des autres joueurs de l'équipe est aussi compliquée. Aujourd'hui, le ST est appelé à assurer les salaires non payés de plusieurs mois. Mais il n'a pas les moyens nécessaires et les ressources financières pour le faire. On ne sait pas jusqu'à quand tiendra la patience des joueurs. On ne sait pas aussi s'il y aura un terrain d'entente, ou ces derniers accepteront encore de faire des sacrifices. Une chose est cependant sûre: l'équipe stadiste risque d'être affrontée à un sérieux problème d'effectif si elle n'arrive pas à débloquer au plus vite la situation. Si ses dirigeants et ses prétendus bailleurs de fonds continuent à manifester autant de nonchalance et à s'afficher uniquement lors des événements médiatisés. Il semble de plus en plus évident que le club du Bardo soit incapable de retenir ses joueurs. Mais s'il y a un départ qui risque de coûter cher à l'équipe, c'est bel et bien celui de Karim Aouadhi. Plus que jamais sollicité, le milieu stadiste est dans le viseur de plusieurs clubs. A commencer par Al Hilal du Soudan, entraîné par Nabil Kouki et qui voit en lui le joueur dont il a besoin, notamment en prévision des ses prochaines échéances. Al Hilal n'est pas cependant le seul club à s'intéresser au joueur en question. Le CAB est entré lui aussi dans la course, surtout après la convocation de Aouadhi en équipe nationale. Le CSS est également attiré par ses qualités et par les dispositions qu'il ne cesse de laisser entrevoir. Aouadhi n'a pas encore tranché bien qu'il semble, selon certains de ses proches, être séduit par le CAB. La même tentation trouve sa raison d'être auprès de Alex qui, tout en étant lui aussi sollicité un peu partout, est aujourd'hui décidé à changer d'air. Les offres qui lui sont parvenues émanent des clubs du Golfe. Il faut dire que les deux joueurs ne gardent pas au fait de bons souvenirs au Stade puisque à l'image de leurs coéquipiers, ils ne sont pas payés depuis de longs mois. Dans cet ordre d'idées, le ST aurait ainsi besoin de pas moins de 800 mille dinars pour s'acquitter de ses engagements envers ses joueurs. Tout cela sans compter les frais nécessaires pour la préparation de l'intersaison et les offres à fournir aux nouveaux joueurs au cas où il aurait bien sûr droit aux recrutements. A cet effet, l'on n'hésite pas à se demander si l'effectif actuel pourrait satisfaire aux besoins de l'équipe surtout que la plupart des joueurs sont en fin de contrat. Les dirigeants stadistes devraient voir la réalité en face et oublier un peu l'euphorie de l'ouverture du stade Hédi Enneifer. Le plus dur reste à faire. Et ce n'est pas le fait de jouer à domicile qui peut résoudre les problèmes de fond du club.