Les candidats au baccalauréat ont poussé, hier, un ouf de soulagement. Ils ont passé l'anglais, dernière épreuve de l'examen national, jugé facile par la majorité des bacheliers qui ont quitté les centres d'examen après avoir passé deux heures à plancher sur la langue de Sheakespeare. Pourtant, la semaine n'a pas été facile pour la majorité des candidats de toutes les sections qui ont rencontré quelques difficultés à résoudre les épreuves des matières principales. L'édition 2015 est plus difficile que celle de 2014, lancent, d'une commune voix, Amen Allah, Amal et Eya, un groupe de candidats rencontrés devant l'établissement secondaire de la rue de Marseille. Ce serait les candidats de la section mathématiques qui auraient eu cette année l'épreuve principale la plus difficile. En effet, hormis la partie analyse qui ne présentait pas de difficulté particulière, les exercices sur les similitudes et les complexes étaient, par contre, difficiles à traiter, selon Aman Allah, candidat de la section mathématiques. « Au premier abord, l'épreuve m'a semblé facile, a observé le jeune candidat. Mais je me suis rendu compte qu'il s'agit d'une fausse impression. Seule la partie analyse est abordable. Par contre, les exercices sur les similitudes et les complexes n'étaient pas du tout des exercices classiques et à la portée. J'ai eu du mal à les résoudre ». S'agissant des épreuves de philosophie, de sciences physiques, de sciences de la vie et de la terre et des matières optionnelles, elles étaient, cette année, à la portée des candidats de la section mathématiques. « La seule épreuve que nous avons trouvée difficile est l'épreuve de mathématiques qui est la matière principale, a affirmé, à son tour, Eya. En comparaison de l'examen de l'année dernière, cette année, les exercices qu'on nous a proposés sont plus difficiles. On ne nous a pas gâtés, nous les candidats de la section mathématiques. Ils auraient dû tenir compte du fait que cette année est particulière. Il ne faut pas oublier que les enseignants ont fait grève. Dans les régions, beaucoup de classes n'ont pas terminé les programmes». Les candidats de la section sciences de la vie et de la terre ont également trouvé l'épreuve principale des sciences expérimentales — comptant coefficient 4 — relativement difficile par rapport au sujet qui a été proposé aux candidats de 2014. Ils sont nombreux à avoir buté sur l'exercice de génétique qui comportait un piège, selon certains. « Les exercices de génétique que nous avons l'habitude de traiter portent sur une seule famille. Nous devons, à titre d'exemple, trouver la maladie génétique qui existe dans cette famille. A l'épreuve du baccalauréat de cette année, on nous a proposé un exercice de génétique comportant l'arbre généalogique de trois familles au lieu d'une et on nous a demandé de trouver les allèles d'une maladie génétique. Ce n'était pas du tout évident. L'exercice qu'on nous a proposé sur les hormones féminines n'était pas facile non plus», a observé Amal, une candidate de la section sciences de la vie et de la terre, qui a passé son baccalauréat au lycée de la rue de Marseille. Les candidats de la section lettres n'ont pas eu à se plaindre. Les thèmes proposés dans l'épreuve de philosophie étaient classiques et à la portée de l'élève moyen, hormis une question posée dans l'épreuve qui portait à équivoque, selon Selma, une candidate de la section lettres. «Toutes les épreuves étaient abordables sauf celle de l'éducation islamique », a souligné la future bachelière qui a passé son examen au lycée de la rue de Russie. Selon M. Amor Oualbani, directeur des examens au ministère de l'Education, il y aura, cette année, moins de cas de fraude et de tentatives de fraude que l'année dernière au cours de la session principale, grâce à la campagne de sensibilisation menée dans les médias. « L'année dernière, on a enregistré 400 cas de fraude, de tentatives de fraude et de mauvais comportement, a affirmé M. Oualbani. Cette année, d'après les premières données qu'on a recueillies sur ce sujet, le nombre de tentatives de fraude et de fraude ne dépasse pas 180 cas. C'est la première fois qu'on enregistre une baisse des cas de fraude à l'examen du baccalauréat. Des commissions d'enquête ont été mises en place pour assurer le suivi des dossiers ».