Les magistrats tunisiens ont fait part hier de «leur mécontentement» suite à la décision de prélever le tiers de leur salaire pour avoir observé une grève de protestation. La présidence du gouvernement avait confirmé mardi sa décision de procéder à une retenue sur salaire des journées de grève observées dans plusieurs secteurs, notamment des enseignants, du personnel de la santé et des magistrats. «Le prélèvement du tiers des salaires des magistrats est une décision injuste, d'autant que les magistrats n'ont pas totalement suspendu leurs activités dans les tribunaux», a estimé Raoudha Karafi, présidente de l'Association des magistrats tunisiens, lors d'une conférence de presse hier à Tunis. «Cette décision est la réponse à l'action militante des magistrats qui réclamaient l'indépendance de la justice», a-t-elle encore dit, en référence aux mouvements de grève observés par les magistrats pour demander l'amendement du projet de loi portant création du Conseil supérieur de la magistrature.