C'est avec un grand soulagement que les supporters sfaxiens ont accueilli la victoire des leurs face aux Angolais de Petro Atletico de Luanda, et ce, pour diverses raisons : D'abord, pour la qualification qui est venue remettre sur orbite au bon moment le CSS, en quête du titre continental qui lui avait tourné le dos l'année dernière, au même stade de l'épreuve, et face à un autre club angolais, en l'occurrence Primeiro De Agosto. Cette qualification a donc pris l'aspect d'une revanche qui est venue au bon moment. Ensuite, pour la réussite, connue par la ligne avant, laquelle est restée muette, lors de ses trois dernières sorties, dont celle de la finale de la Coupe de Tunisie. Trois matches sans parvenir à marquer le moindre but, c'est trop pour une équipe qui ambitionne de briguer des titres; ce qui n'a pas manqué de semer le doute dans ses rangs et de pousser son entraîneur à tirer la sonnette d'alarme. Maintenant, c'est plutôt l'euphorie avec cette pléthore de buts réussis. Enfin, pour la manière avec laquelle cette explication à grand enjeu a été négociée. Pas de tergiversation dans la manière d'évoluer, ni de faux fuyants. C'est plutôt un jeu orienté le plus souvent vers l'offensive avec l'apport des joueurs de l'entrejeu et même des défenseurs lorsque l'occasion se présente à eux. Que de fois, les deux défenseurs axiaux ont participé au travail d'approche, tout comme les deux arrières latéraux sans toutefois négliger leurs rôles de couvreurs. Le CSS a évolué dimanche avec un cœur gros comme ça, et une détermination à en revendre; ce qui lui a ouvert toute grande la voie de la victoire, chose qui contrastait avec ses dernières prestations. Avec panache L'entraîneur Pierre Lechantre ne cachait pas sa satisfaction à l'issue du match pour la manière avec laquelle ses protégés ont négocié leur sortie devant leur public: «Ils ont été appliqués et décidés à faire le break. Ils ont réussi avec panache. Je les félicite pour leur application et surtout leur esprit de corps, ce qui leur a permis de disputer le match de bout en bout avec célérité et répondant. Nous étions les meilleurs sur le terrain, ce qui ne diminue en rien du mérite d'un opposant qui n'a pas baissé les bras du début jusqu'à la fin du match»… Des regrets… De son côté, le coach portugais du club Petro Atletico, Bernardino Pedrotto, a félicité le CSS pour sa qualification méritée au tour suivant de l'épreuve, tout en émettant des regrets quant au mauvais sort qu'a connu son équipe : «Le CSS a su construire sa victoire. Il a été plus homogène et mieux campé sur ses jambes, ce qui lui a permis de prendre l'avantage à la marque dès la première demi-heure du match. Par contre, nous avons été grandement handicapés au cours de cette sortie par les défaillances d'un grand nombre de titulaires… Dix au total, et ce, pour blessures diverses et maladie. Le mauvais sort, a-t-il ajouté, nous a, en définitive, coupé la voie vers le prochain tour de l'épreuve, ce qui ne diminue en rien du mérite de l'opposant» a-t-il renchéri. Le CSS n'a donc pas usurpé sa victoire qui est venue au bon moment, d'autant qu'une série de matches, aussi importants, l'attend au cours de ces deux prochaines semaines, aussi bien en championnat qu'en super-coupe de l'Unaf, ou en coupe de la CAF. Il aura plus précisément à se déplacer mercredi à Sousse pour affronter l'ESHS, puis dimanche à Sétif pour croiser le fer avec Al Wifak, et le vendredi d'après à Alexandrie pour rencontrer Harass Al Houdoud. Un programme chargé avec des déplacements aussi longs que périlleux.