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Tourisme intérieur
Publié dans La Presse de Tunisie le 15 - 08 - 2015

« Il faudrait un miracle pour que le tourisme reprenne », titrait le journal Le Monde dans sa livraison du 11 août. Les voyagistes ont beau casser les prix, rien n'y fait. Les touristes boudent la Tunisie. Même à 500 euros la semaine en pension complète, prix d'avion compris, les Français ont opté pour d'autres destinations. La baisse est encore plus grande pour l'ensemble des touristes d'origine européenne avec un déficit de 70% durant les sept premiers mois de 2015. L'attentat terroriste contre le musée du Bardo, le 18 mars dernier, qui a fait 18 morts parmi les touristes, et celui de Sousse le 26 juin, qui a fait 38 victimes, ont sonné le glas d'un secteur aux agonies. Les plages de Hammamet, Sousse, Djerba ne font plus recettes. Les hôteliers ne savent plus à quel saint se vouer. Au gouvernement, peut-être, qui a pris un certain nombre de mesures pour atténuer un tant soit peu le choc ou plutôt la crise qui frappe de plein fouet un secteur qui fait vivre près de 400.000 familles. De simples palliatifs comme pour atténuer la douleur. La ministre tunisienne du Tourisme, Selma Elloumi, estime les pertes occasionnées par les deux attentats à près de 450 millions d'euros.
A quelque chose malheur est bon
Mais comme le dit le dicton, « à quelque chose malheur est bon, on pourrait exploiter cette crise pour repenser le secteur et engager une réforme structurelle qui se fait attendre », confie Radhouane Ben Salah, hôtelier de son état et président de la Fédération tunisienne des hôteliers (FTH). Sans se montrer trop inquiet, voire pessimiste, il se dit être content de la réaction des Tunisiens qui, profitant des réductions annoncées, ont « envahi » les hôtels qui affichent complet à 75% pendant les fins de semaine. Le tourisme intérieur, longtemps considéré comme la cinquième roue de la charrette, pourrait sauver, du moins légèrement, une saison touristique morose. De 12% en moyenne, le taux des nuitées des Tunisiens a atteint les 60% au cours de cette saison. Certains hôtels affichent une occupation de 95% par des Tunisiens. Ce qui n'est pas mal eu égard aux tarifs qui, malgré des réductions consistantes atteignant les 50%, sont encore hors de portée des bourses de la majeure partie des Tunisiens.
Tunisiens et Algériens pour sauver la saison
La station balnéaire Yasmine Hammamet qui, a vu le jour au début des années 1990, s'étend sur près de 280 hectares avec un front de mer de 4 kilomètres et une enfilade de plus de 30 unités hôtelières, des villas, des appartements et des bungalows. Elle ne désemplit pas pendant les week-ends de ce mois d'août. Inutile de chercher à repérer une tête qui pourrait ressembler à un touriste étranger, c'est comme si on cherchait une aiguille dans une botte de foins. Mais les Algériens, si. Et ils sont nombreux. Les vols depuis Alger pour la Tunisie sont de plus en plus fréquents et affichent pratiquement complet. En 2014, la Tunisie a accueilli 1,3 million de touristes algériens et on espère maintenir le cap cette année. Il faut dire que, de tout temps, les familles algériennes affectionnent cette proximité et ce voisinage géographiques et culturels avec les Tunisiens dont elles se sentent plus proches que d'aucun autre pays, surtout que les frontières avec l'autre voisin, le Maroc, sont fermées depuis plus de 20 ans. La Tunisie est pour les Algériens un pays très compétitif en termes de tarifs où la plupart d'entre eux se rendent par la route et les passages frontaliers de Sakiet Sidi Youssef, Melloula, Babouche et autres connaissent, en ces jours-ci, une grande affluence. Nos voisins de l'Ouest ont une préférence pour les appartements et les bungalows. N'empêche, certains d'entre eux logent dans des hôtels. Mais en tout état de cause, les professionnels du tourisme peuvent compter sur les voisins algériens pour combler — au moins en partie — le manque à gagner généré par le « boycott » des Européens.
Propreté et qualité de service, maîtres mots
Souvent on impute la crise du secteur à des facteurs conjoncturels, comme c'est le cas de cette année avec la menace terroriste et les attentas qui ont visé ce secteur. Mais il souffre beaucoup plus de maux structurels dont notamment la qualité du produit «une offre peu diversifiée et de mauvaise qualité ». Avec en plus une qualité de services qui laisse souvent à désirer et un manque de propreté souvent perceptible et décrié par les touristes. Radhouane Ben Salah en est conscient qui insiste tout le temps sur ces tares et appelle à leur amélioration. Par ces temps de disette, rogner sur les services pour trouver son compte porterait encore un coup dur à un secteur déjà chancelant. Chose que partage Noureddine Beyrekdar, directeur général de Saphir Palace. Il est très méticuleux sur ce plan-là, au point d'agacer. Chaque matin, à la première heure, avant de prendre son café, il fait le tour de la plage réservée à l'hôtel, contrôle sa propreté et donne des instructions aux agents pour faire le nettoyage. Il se rend ensuite dans la cuisine, place deux ou trois remarques aux cuisiniers, avant de passer par la piscine et de monter dans les étages pour contrôler les femmes de ménage.
Ce service a souvent fait défaut dans certaines unités hôtelières ou dans les restaurants et cafés touristiques. Comme ce restaurant qui fait le coin à l'entrée de Yasmine Hammamet où des clients ont dû patienter plus d'une heure pour être servis. En raison du manque du personnel, dit-on.
Malgré les gains enregistrés au mois d'août qui compensent, légèrement, les pertes du mois de juillet, la saison est loin d'être sauvée. Seules les quelques unités qui n'ont pas lésiné sur les moyens, la qualité du service et la propreté des lieux ont réussi à s'en sortir avec les moindres frais. Septembre qui pointe à l'horizon sera dur. Peu de réservations et peu d'espoir. La reprise sera difficile. C'est l'occasion de réunir des états généraux sur le secteur et de proposer de vraies solutions pour sa restructuration et son organisation.


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