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L'entreprise, source d'emploi, de production et d'exportation Le Premier ministre ouvre la 12e conférence nationale des commissions consultatives des entreprises et des représentations des travailleurs
Sur instructions du Président Zine El Abidine Ben Ali, M. Mohamed Ghannouchi, Premier ministre, a présidé, hier, l'ouverture des travaux de la 12e conférence nationale des commissions consultatives et des représentations des travailleurs. Cette conférence se réunit sur le thème "Le rôle des commissions consultatives des entreprises dans le succès du programme national de prévention contre les risques professionnels". Elle offre l'occasion d'approfondir la réflexion sur les différents volets relatifs à la bonne exécution du programme national pour la gestion des risques professionnels pour la période 2009/2011, conformément aux orientations et objectifs du programme présidentiel dans le domaine de la santé et de la sécurité au travail. M. Ghannouchi a expliqué que les commissions consultatives des entreprises et les représentations des travailleurs ont une importance particulière, en tant que cadre de dialogue entre les partenaires de la production concernant l'organisation du travail au sein de l'entreprise, la formation continue, le recyclage, les promotions, la préservation de la santé des agents et leur protection contre les risques professionnels, et autres volets en étroite relation avec le renforcement du climat favorable à la production et l'amélioration de la productivité. Il a, en outre, indiqué que l'entreprise est la cellule fondamentale de l'économie nationale, la source de la production, de l'exportation et de l'emploi, et le catalyseur du rythme du développement économique et social. Aussi, a-t-elle bénéficié de réformes radicales et de dispositions pratiques pour consolider et raffermir la plateforme idoine pour le travail, la production, la créativité, la dynamisation de l'exportation, le renforcement de la compétitivité de l'économie nationale et la facilitation de son insertion dans l'espace économique mondialisé. Promotion des ressources humaines Le Premier ministre a, en outre, souligné que ces réformes qui portent sur les différents volets juridiques, financiers et incitatifs ont été concomitantes à l'accélération du programme de mise à niveau des entreprises, la promotion de la qualité et l'aménagement d'une nouvelle génération de zones industrielles conformes aux normes en vigueur, de manière à renforcer la capacité à polariser les investisseurs. La promotion des ressources humaines a également bénéficié d'un intérêt particulier reflété par la multiplication des réformes pour le développement d'un système d'enseignement et de formation permettant de fournir des compétences répondant aux besoins des entreprises et aux exigences de l'économie développée intégrée dans son environnement régional et international, capable de s'adapter aux mutations et en interaction avec les moyens et les méthodes de production modernes. Il a ajouté, à ce propos, que cet élan réformateur était accompagné du souci permanent de préserver la concorde entre toutes les parties nationales autour des grands choix et orientations, de consacrer la paix sociale et d'œuvrer perspicacement à la distribution la plus équitable possible des fruits du développement entre toutes les catégories selon les efforts fournis, dans le cadre de la consécration de la complémentarité entre les dimensions économique et sociale et la consolidation des fondements d'une société cohérente et solidaire de laquelle sont exclues toutes formes de marginalisation. M. Ghannouchi a fait remarquer que l'adhésion de l'entreprise et de toutes les forces du travail et de la production à ces réformes a permis à la Tunisie de réussir, malgré la conjoncture économique mondiale difficile, et à réaliser des résultats positifs. Ces résultats, a-t-il poursuivi, se reflètent, notamment, à travers l'augmentation du rythme de l'investissement qui a été de 25,9 % du PIB en 2009 et devrait atteindre 26,5 % du PIB en 2010, et la structuration des nouveaux investissements autour des secteurs prometteurs et des activités innovantes à haute valeur technologique et fort contenu en savoir, telles que les industries électroniques, les composants automobiles et aéronautiques et les technologies de l'information et de la communication (TIC). Il a expliqué que la Tunisie a pu, aussi, malgré cette conjoncture mondiale, maintenir un rythme de croissance positif de 3 % en 2009, ce qui est une importante réalisation en comparaison de la baisse aiguë de la moyenne de développement dans le monde. Le pouvoir d'achat des salariés et des travailleurs tant manuels qu'intellectuels s'est amélioré, alors que les transferts sociaux ont atteint 19 % du PIB en 2009. Le Premier ministre a affirmé que ces résultats ont été, aussi, réalisés dans le cadre de la préservation des équilibres financiers, à la faveur de la limitation du déficit budgétaire à 3,6 % du PIB en 2009 et la réduction du taux de l'endettement extérieur à 41,3 %. Il a souligné que ces acquis sont le meilleur stimulant pour redoubler d'efforts afin d'approfondir le processus de réformes, de consolider les bases du développement économique et social et de mettre en place la plateforme idoine pour la concrétisation des objectifs tracés dans le programme présidentiel "Ensemble, relevons les défis" 2009/2014, notamment l'accélération du rythme du développement, la consolidation des fondements de l'économie du savoir, la satisfaction de la totalité des demandes additionnelles d'emploi, de manière à réduire d'un point et demi le taux de chômage à la fin de 2014, ainsi que l'augmentation du revenu par habitant jusqu'à 7.000 dinars. Compétitivité de l'entreprise et de l'économie Il a indiqué que la réalisation de ces objectifs demeure tributaire de la consolidation de la compétitivité des entreprises et de l'économie nationale, une condition fondamentale pour l'élargissement des perspectives de l'investissement, l'accélération du rythme de développement, l'amélioration de l'emploi et le renforcement du positionnement de la Tunisie dans son environnement régional et international. M. Ghannouchi a ajouté que pour relever le défi de la compétitivité, il y a lieu d'améliorer la productivité en tant que l'une des priorités nationales, ce qui se reflète à travers le dialogue national élargi organisé sur instructions du Président de la République, afin d'approfondir la réflexion sur les moyens et les mécanismes à même de promouvoir la contribution de la productivité au rythme du développement et à la consolidation de la compétitivité de l'économie nationale. Il a ajouté que les efforts déployés tout au long des dernières années en vue de l'amélioration de la productivité demeurent en deçà des potentialités existantes. A cet effet, il a souligné que l'amélioration des conditions de travail au sein de l'entreprise, la consolidation du climat favorable au travail, à la production et la préservation des ressources humaines figurent parmi les principales conditions nécessaires à la consolidation de la compétitivité. Dans ce contexte, la Tunisie a instauré un système national de santé et de sécurité au travail, dans le cadre d'une approche fondée sur les liens étroits entre le progrès économique, le bien-être social et la protection de l'élément humain en tant que moyen et finalité du développement. Gestion des risques professionnels M. Ghannouchi a expliqué que l'amélioration continue du système de santé et de sécurité au travail a permis de réduire l'indicateur général des accidents du travail à l'échelle nationale au niveau de 30 accidents pour mille travailleurs. Le Premier ministre a fait remarquer que la baisse de cet indicateur à son plus bas niveau exige davantage d'efforts, ce que veille à réaliser le programme national de gestion des risques professionnels. Ce programme comporte trois axes fondamentaux, à savoir l'amélioration de la couverture de la main-d'œuvre par la médecine du travail, le développement des services de santé professionnelle et la promotion de la sécurité professionnelle au sein des entreprises, ainsi que la réduction des accidents du travail. M. Ghannouchi a souligné que cette démarche sera marquée par une forte impulsion au cours de la prochaine étape, en concrétisation du contenu du programme présidentiel concernant l'instauration d'un système législatif évolué de la santé et de la sécurité professionnelle et l'augmentation du taux de couverture de la main-d'œuvre par les groupements de médecine du travail et leurs services de 40 % actuellement à 70 % en 2014. D'autre part, les moyens des groupements seront renforcés par des ressources humaines multidisciplinaires, entre médecins du travail, ingénieurs et techniciens de la sécurité professionnelle. Des guides médicaux et techniques leur seront, par ailleurs, fournis afin de les aider dans le suivi et la prévention des risques professionnels, outre la consolidation de la structure d'inspection de la médecine du travail dans les domaines de l'inspection et de l'encadrement. Il a, en outre, expliqué que le programme national de gestion des risques professionnels veille aussi à la promotion de la mission de sécurité professionnelle au sein de l'entreprise et sur les lieux du travail, grâce à un ensemble de mécanismes instaurés, notamment l'aide à toute entreprise employant moins de 10 travailleurs, par l'intermédiaire de la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) qui octroie des crédits dans les limites de 5.000 dinars, avec des conditions préférentielles et une subvention égale à 20 % de la valeur du crédit. Contrats par objectifs Il a indiqué qu'à cet effet, des contrats par objectifs seront établis entre les entreprises concernées et la Cnam et un prix national sera créé dans le domaine de la santé et la sécurité professionnelle. Cette récompense sera décernée aux entreprises qui œuvrent à la réalisation de cet objectif. A ce propos, le Premier ministre a recommandé la conjugaison des efforts de toutes les parties pour la réalisation des objectifs tracés, notamment en ce qui concerne la poursuite de l'installation et la dynamisation des commissions consultatives des entreprises, d'autant qu'elles représentent des structures efficaces pour le développement du dialogue social qui est une formule civilisationnelle pour la consolidation de la coopération, de la concorde et de la cohésion entre les partenaires de la production, pour le bien des entreprises et des travailleurs manuels et intellectuels, et au service de l'intérêt national qui est au-dessus de toute autre considération. M. Ali Chaouch, ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et des Tunisiens à l'étranger, la secrétaire d'Etat chargée de la Promotion sociale et les représentants des organisations nationales et professionnelles, ainsi que ceux des entreprises, ont assisté aux travaux de la conférence. Clôture des travaux Objectifs : compétitivité et rendement M. Ali Chaouch, ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et des Tunisiens à l'étranger, a mis en exergue l'importance du rôle des commissions consultatives des entreprises et des représentations des travailleurs dans l'instauration du climat favorable à la production, la prévention des risques professionnels, la sensibilisation et la diffusion de la culture de la prévention parmi les employés. Présidant la clôture des travaux de cette conférence, tenue sur le thème "Le rôle des commissions consultatives des entreprises dans le succès du programme national de prévention contre les risques professionnels", le ministre a souligné l'importance accordée en Tunisie aux thèmes de la santé et de la sécurité à travers la création de plusieurs structures et institutions spécialisées et fournir les cadres compétents, les médecins, les inspecteurs et les techniciens en vue de soutenir les entreprises économiques dans la garantie des conditions saines de travail. Il a indiqué que l'instauration d'un système de protection et de prévention au profit des ressources humaines et la sensibilisation à l'importance de la prévention contribuent à relever le défi de la compétitivité et à améliorer le rendement des entreprises, particulièrement dans le cadre d'une politique de dialogue et de concorde instaurée dans le pays depuis le Changement. Des communications ont été présentées à cette occasion s'articulant autour du rôle des structures de dialogue dans la promotion de la santé et de la sécurité professionnelle au sein de l'entreprise, le programme national pour la gestion des risques professionnelles, le rôle de l'institut de la santé et de la sécurité professionnelle dans la promotion de la qualité de la prévention en plus des nouvelles mesures d'impulsion de l'investissement dans la prévention des risques professionnels. Les intervenants ont mis l'accent sur l'importance du système national dans le domaine de la gestion des risques professionnels à travers la mise en place de mécanismes et de structures de soutien en plus des mécanismes de contrôle et d'inspection, soulignant le souci de l'Etat de créer de nouvelles structures médicales au sein de l'entreprise économique et d'un poste de responsable de la sécurité professionnelle pour garantir l'application des conditions et des mesures concernant la sécurité professionnelle et la diffusion de la culture de la prévention entre les employés. Ils ont également souligné l'importance du rôle des commissions consultatives des entreprises dans la dynamisation de ce système national, outre le rôle de la commission de la santé et de la sécurité professionnelle issue des commissions consultatives dans la consécration des principes de prévention et de concertation entre les deux parties de la production en vue de garantir le droit des agents à un environnement sain et sécurisé. Les participants ont appelé à concentrer les efforts déployés sur la diffusion de la culture de la sécurité professionnelle, à les ancrer et à mettre en place des systèmes modernes de gestion des risques professionnels suivant les normes internationales.