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Sois «Bêl» et tais-toi !
Commentaire
Publié dans La Presse de Tunisie le 04 - 09 - 2015


Par Abdel Aziz HALI
Il a fallu attendre l'été 2015 pour que la communauté internationale puisse enfin réaliser l'horreur que subit chaque jour le peuple syrien depuis un certain 15 mars 2011.
Voilà plus de quatre ans que les Syriens vivent au quotidien l'horreur de la guerre civile et la terreur des groupes jihadistes.
Entre le marteau de Daech et l'enclume du Front Al Nosra, la mosaïque ethnique de la Syrie a fini par éclater en mille morceaux, poussant chrétiens et autres minorités à fuir le pays pour échapper aux massacres de l'Etat islamique et aux bombardements aveugles du régime.
Il a fallu aussi qu'une vague déferlante de réfugiés puisse atteindre l'Europe pour se rappeler les images des archives datant des années 1940, quand les juifs fuyaient les persécutions nazies tout en se répandant à travers les routes européennes pour échapper à une mort certaine.
Le rapprochement entre l'holocauste juif et le drame syrien est assez saisissant vu qu'à travers leurs désespoirs et leurs luttes pour la survie, les réfugiés juifs du début du 20e siècle et les Syriens de 2015 ne doivent leur salut qu'à l'engagement de démocrates européens.
Il a fallu attendre qu'une photo choc d'un bambin (au t-shirt rouge et pantalon bleu face contre terre mort) noyé après avoir tenté de rejoindre l'Europe pour que la presse européenne réalise l'étendue du drame syrien.
La photo a fini par échouer sur la «une» du quotidien britannique «The Independent» où on pouvait lire : «Somebody's child» («L'enfant de quelqu'un»).
Le journal le plus lu au Royaume-Uni renchérit dans sa «une» en se posant la question suivante : «Si ces images extraordinairement puissantes d'un enfant syrien mort échoué sur une plage ne changent pas l'attitude de l'Europe face aux réfugiés, qu'est-ce qui le fera ?»
Au pays de Sa Majesté Elisabeth II, «The Guardian», «The Times», «The Daily Mail», «Metro» et même le très virulent tabloïd «The Sun» ont, de leur côté, publié dans leurs «unes» le cliché montrant le corps de l'enfant de trois ans porté par un policier turc.
Et le malheur des Syriens et même de l'humanité ne s'arrête pas là.
En effet, lundi dernier, la communauté internationale est restée sans voix quand l'Organisation des Nations unies a confirmé, via deux photos satellite, prises les 27 et 31 août 2015, la destruction du temple de Bêl à Palmyre par les jihadistes de Daech.
Ce magnifique temple dédié au dieu Bêl qui signifie «seigneur» ou «époux» en langue sémitique a été sanctuarisé en 32 de notre ère.
Mais voilà, il a fallu attendre que les disciples d'Al-Baghdadi puissent prendre les règnes de la ville fin mai dernier pour raser ce somptueux édifice tout en laissant seulement l'encadrement de pierre de l'entrée principale.
Pendant ce temps, les réactions des nations arabes ainsi que celle de la Ligue arabe flirtent avec le zéro du Khawarezmi.
En moins d'une semaine, la crise migratoire causée par les réfugiés syriens et la destruction du temple de Bêl n'ont cessé de défrayer la chronique dans l'Occident et poussant les dirigeants de l'UE à réviser le traité de Dublin et sa ligne très dure envers les migrants.
Si la chancelière allemande Angela Merkel a montré l'exemple en accordant jusqu'à la fin de cette année le droit d'asile à 800 mille réfugiés syriens, les pays du Golfe se sont distingués par leur mutisme.
Malgré une richesse qui éblouit, les monarchies du pétrodollar n'ont pas bougé un doigt pour accueillir ne serait-ce qu'un seul réfugié syrien.
Décidément, alors que les militants de la société civile européenne, de Belgrade à Munich en passant par Vienne, ont ouvert leurs cœurs et leurs portefeuilles à nos frères syriens, la constellation des pays arabes, tel un champ de ruines silencieux, continue d'observer les malheurs des enfants du Cham.
Comme quoi, de nos jours, l'attitude frileuse du gouvernant arabe peut se résumer ironiquement dans cette expression: sois « «Bêl» et tais-toi!


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