On est parvenu au consensus attendu pour que les classes retrouvent élèves et enseignants «L'ascenseur social» n'est plus en panne. Les écoles de la République rouvrent, aujourd'hui, leurs portes pour accueillir les écoliers, les instituteurs et les professeurs. La crainte de voir, ce matin, nos écoles et nos collèges et lycées secondaires vides parce que boycottés par les maîtres et les maîtresses ainsi que par les enseignants du secondaire s'est, enfin, dissipée à la satisfaction de tout le monde, puisque les syndicalistes et les responsables du ministère de l'Education sont parvenus à un accord qui répond à toutes les revendications des secteurs de l'enseignement de base et du secondaire. Hier, lundi 14 septembre, jour de la rentrée officielle des enseignants en attendant que les écoliers regagnent aujourd'hui leurs classes, le ton général était à la satisfaction des uns et des autres dans la mesure où on était parvenu à enlever la dernière épine (la non-publication de l'accord relatif aux enseignants de l'éducation physique) qui bloquait encore le retour des professeurs à de meilleurs sentiments. Pour les instituteurs qui réclament des promotions spécifiques, il était question de la signature, hier soir, de l'accord. Assurance a été donnée par le gouvernement et les membres les plus influents du bureau exécutif de l'Ugtt que les instituteurs regagneront aujourd'hui leurs classes en étant certains que leurs exigences seront concrétisées. Et l'atmosphère d'optimisme de s'amplifier au point que Habib Essid, chef du gouvernement, n'a pas hésité à parler «d'une paix sociale» qui pourrait s'étendre aux deux prochaines années. En plus clair, les instituteurs et les professeurs du secondaire reporteraient leurs revendications à 2018 puisque pour 2016 et 2017, ils viennent d'être servis et bien, comme ils l'ont imposé. Reste maintenant d'évoquer les nouveautés qui marqueront la rentrée. D'abord, les bacheliers qui postuleront à l'université en juin 2016 peuvent dire adieu définitivement au quota des 20% (avant 2015, le quota s'élevait à 25%). Hier, Néji Jalloul, ministre de l'Education, a été clair, ferme et déterminé : «L'accès à l'université se fera uniquement sur la base de la moyenne récoltée lors des épreuves du baccalauréat». Et le ministre de poursuivre sa guerre contre les cours particuliers en annonçant qu'ils seront organisés exclusivement dans les écoles primaires et les lycées secondaires, sous la supervision du ministère. Quant à ceux qui dérogeront aux règles et continueront à extorquer les parents et à les obliger par tous les moyens à obéir à leurs désirs, «c'est bien la justice qui s'en chargera». Une nouvelle bataille qui attend le ministre et ses collaborateurs qui se sont mobilisés, durant les vacances estivales, pour restaurer plus de 3.000 écoles primaires et lycées secondaires. Quant à la réforme éducative, on attend toujours les conclusions auxquelles ont abouti les consultations régionales. On ne sait pas encore quand aura lieu la rencontre nationale finale à l'issue de laquelle on saura quelle école va-t-on instaurer pour l'avenir.