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Ces talents qui se perdent...
Jeunes footballeurs et formation
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 11 - 2015

Les clubs tunisiens ont perdu le filon de la formation avec des défaillances graves qui font que les joueurs formés finissent par être offerts au mercato du bas du tableau ou des divisions inférieures une fois émergés en seniors. Qui suit cela ? La réalité montre que les choses sont si confuses.
Parler des centres de formation dans les clubs tunisiens , c'est mettre au crible une expérience qui fonctionne mal malgré les moyens investis. Presque tous les clubs gèrent des centres de formation, surtout les clubs dits «grands», mais avouez que tous ces centres de formation sont inefficaces, voire ridicules quand on voit leur production. A part quelques exceptions (l'ESS probablement qui a compté sur sa production interne sans que son centre de formation soit épargné de critiques.), tous les clubs balancent un argent fou sur le mercato pour le bonheur de petits joueurs et de leurs agents affamés de commissions. Avouez aussi que dans chaque centre de formation, et même quand les moyens sont là, les conflits internes, les bras de fer entre dirigeants, entraîneurs et parents sont le pain quotidien. Qui ne dénonce pas une injustice contre son enfant ? qui ne se plaint pas de la mauvaise programmation et des interférences techniques ? Qui ne crie pas au scandale quand il voit les dirigeants verser un argent fou pour les joueurs de l'équipe A et oublient leurs centres de formation? Cela, bien sûr, sans oublier l'encadrement moyen de la DTN et de la FTF censé miser sur le credo de la formation.
Défaillances...
Un ou deux terrains bien ou mal aménagés, un dortoir pour enfants, un restaurant bas de gamme dans la plupart des cas, et voilà! Vous avez un centre de formation dépendant d'un club. On y gère des jeunes de l'âge de la préformation jusqu'aux cadets en général. Mais de près , et bien que les moyens aient augmenté par rapport au passé (où la formation se faisait dans la rue et puis dans les clubs avec des moyens dérisoires) , la qualité de la formation ne s'est pas améliorée. Il y a eu sûrement un «rush» dans les années 90 et au début des années 2000, mais la production et la qualité de cette production de joueurs ont fléchi petit à petit. Et ce, pour diverses raisons : peu de terrains alloués, nombre élevé de jeunes, très peu de temps accordé à la prospection, mauvais encadrement ( on confie ces centres ou à des spécialistes à personnalité faible ou à des ex-joueurs qui n'ont aucune formation de haut niveau), désintéressement du bureau directeur (qui gère les casse-têtes de l'équipe A)et intervention malhonnête des parents dans les choix des joueurs et même les outils du suivi . Tout cela a conduit à une chose : les clubs tunisiens ont perdu le filon de la formation avec des défaillances graves qui font que les joueurs formés finissent par être offerts au mercato du bas du tableau ou des divisions inférieures une fois émergés en seniors. Qui suit cela ? La réalité montre que les choses sont si confuses.
Pas d'organigramme clair et surtout tant de clientélisme et de subjectivité dans les choix. Les responsables des centres de formation se tapissent dans un petit coin où ils essayent de sauver les meubles et de fuir la pression qui vient de partout. Combien de responsables dévoués ont été remerciés à cause d'un parent ou à cause d'un différend personnel avec un dirigeant du club.
La concurrence de substitution
Avant, le club amateur donnait tout le savoir footballistique aux jeunes formés en dépit de la pénurie des moyens. De grands messieurs ont formé des sommités de football sans que l'on passe par le mercato.
Aujourd'hui, la formation n'est plus un choix stratégique et de développement. C'est une obligation pas plus. C'est un centre de coût et pas de profit comme l'ont fait beaucoup de clubs dans le monde (Ajax , FC Barcelone, Arsenal, Lyon, Udinese...). La formation dans nos clubs via ces centres ne s'est pas accompagnée d'une approche d'écrémage et d'élite. Ce fut une approche de standardisation et de masse pour ramener de l'argent et permettre un autofinancement par les parents eux-mêmes. Ces centres délabrés dans la plupart des cas, avec une logistique pas très appropriée et une mauvaise coordination avec les lycées pour les emplois des temps et les périodes d'examens, doivent être réformés. Et quand ces centres de formation des clubs deviennent inefficaces, les gens tournent au privé. Cette concurrence gêne beaucoup avec des centres payants ( on y paye un argent fou sans payer d'impôts) dirigés par d'ex-footballeurs dans la plupart des cas. Ces centres, ces académies se démarquent par leurs moyens meilleurs ( les terrains surtout) et comptent sur des entraîneurs spécialistes ( pas toujours) . Certainement qu'ils ne peuvent pas concurrencer les centres de formation directement, mais ils les remplacent à partir de l'âge de 8 ans. Pas mal de jeunes qui n'ont pas de places dans les clubs et qui sont aisés peuvent être formés et suivis durant des années. Il ne s'agit pas de la compétition officielle mais ces centres privés peuvent dans certains cas fournir aux clubs à l'âge des cadets des joueurs mieux formés que s'ils sont restés au sein du club.
Le métier même de formateur est aussi un handicap majeur dans cette question. Suffit-il d'avoir un diplôme d'entraîneur- formateur pour rejoindre un centre de formation et réussir ? Quelques stages organisés par la DTN, de temps à autre, permettent-ils à des entraîneurs de maîtriser ces outils ? Une chose est sûre, le métier d'entraîneur-formateur est aussi difficile et valeureux qu'un entraîneur de seniors. Combien de grands entraîneurs de par le monde ont enrichi leurs cartes de visite grâce à leur métier de formateur. Et on a vu des clubs et des sélections cartonner grâce aux centres de formation qui épargnent au club de jeter à tort et à travers des montants fous sur le mercato. Notre football souffre du manque de talent des jeunes , et ça peut être le point de départ d'une reconfiguration générale de cette expérience. Cela ne peut plus durer !


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