Le Centre international contre la corruption a organisé au cours du week-end dernier, conjointement avec la Fondation Friedrich Ebert, un workshop de formation de deux jours au profit des membres de l'ARP. La formation qui fut dispensée par l'expert en stratégies et politiques de gestion de l'intégrité, Kamel Ayadi, a porté sur la lutte contre la corruption et les mécanismes à mettre en place pour asseoir une politique nationale préventive en la matière. La formation a été suivie avec beaucoup d'intérêt et une grande assiduité par une vingtaine de députés parmi lesquels les présidents, actuel et ancien, du groupe parlementaire d'Ennahdha, Noureddine Bhiri et Sahbi Atig, ainsi que le président du groupe parlementaire du Front populaire, Ahmed Essiddik, en plus du président de la commission parlementaire de la corruption, Sofiène Toubal. L'objectif de la formation était de sensibiliser les députés sur l'importance de leur engagement pour l'éradication de ce phénomène. Un engagement qui dépasse le rôle législatif assigné aux députés, mais qui s'étend également au contrôle de l'exécutif et la diffusion des bonnes pratiques en matière de gestion de l'intégrité. La formation avait également pour objectif de fournir aux députés un contenu et des connaissances en rapport avec les projets de loi qui seront soumis incessamment devant la chambre. La formation a permis de présenter aux parlementaires la tendance, au niveau international, dans le domaine de la prise en charge de la lutte anticorruption qui est de plus en plus un sujet d'expertise et de management. Le formateur expert a présenté aux députés une étude basée sur un benchmarking international sur la loi de la protection des lanceurs d'alerte. Cette étude a englobé tous les aspects attachés à cette question. Elle est censée faire gagner aux députés des semaines de discussion. La question du développement d'un code de conduite des députés a été également évoquée. Un code pareil est absolument nécessaire pour orienter les attitudes et les comportements des députés vers les standards internationaux et pour gérer les situations de conflits d'intérêt et apporter des solutions aux dilemmes éthiques, auxquels font face les députés. Un document pareil, s'il est bien rédigé et correctement déployé, permettra de renforcer la confiance des citoyens dans les députés. L'effort de formation devrait être poursuivi avec trois autres sessions prévues en 2016 et organisées par Kamel Ayadi. Celui-ci s'est porté volontaire pour s'associer aux députés en vue de mettre en place un code d'éthique et contribuer à son opérationnalisation et son intégration dans l'action parlementaire.