Quelque 370 étudiants ont, l'espace d'un marathon de 8 km, affiché leur détermination à faire barrage aux terroristes Sous l'œil attentif du gouverneur de l'Ariana, et en présence d'une assistance nombreuse, la ville de Sidi Thabet a abrité récemment un marathon de 8 km auquel ont participé pas moins de 370 étudiants des deux sexes représentant les différents établissements universitaires de la région. Plus qu'une manifestation sportive, ce rendez-vous traduit la volonté des autorités régionales d'insuffler un sang neuf tant aux secteurs de la jeunesse et de la culture qu'à la vie universitaire, qui ont tous pâti des retombées de la révolution. Pour ce faire, il a été décidé de mettre le paquet, en vue de sauver ces trois secteurs, et cela par l'intensification de ce genre de manifestations, et la création de nouveaux pôles d'animation culturelle et de jeunesse. Pour le gouverneur de la région, Amor Ben Mansour, il n'y a pas photo. «Nous mettrons, affirme-t-il, tout en œuvre afin de persévérer sur cette voie, persuadés que nous sommes, que c'est seulement en prenant notre jeunesse en charge et en renforçant les liens de solidarité entre ses différentes composantes, qu'on la protège contre le cancer de l'hydre terroriste qui menace de la contaminer». Il est vrai que le gouvernorat de l'Ariana, particulièrement par ses délégations de Raoued, La Soukra, Cité Ettadhamen, Mnihla et Sidi Thabet, est l'une des régions du pays les plus exposées aux menaces terroristes, à la défaveur de sa vocation populaire et de ses traditions de... banditisme, de chômage et de marginalisation. Terrains de quartier Tout en jouant à fond la carte de «la vigilance policière accrue», dans le cadre de la guerre contre le terrorisme, les autorités régionales tablent aujourd'hui non seulement sur la multiplication des projets multidimensionnels dans ces zones, mais aussi sur la promotion des secteurs de la jeunesse, de la culture, et du sport. En ce sens que, outre la nette augmentation du nombre des activités de loisirs ouvertes aux jeunes et qui s'échelonneront désormais, et pour la première fois, sur toute l'année, après avoir été longtemps conjoncturelles, il a été décidé d'opter pour l'expérience des terrains de quartier. Celle-ci, qui profitera à toutes les délégations du gouvernorat, sans exception, consiste en l'aménagement d'aires de jeu pour la pratique des sports collectifs. De quoi permettre aux jeunes de s'extérioriser et de... se défouler, loin des redoutables tentations terroristes.