Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Béchir Litayem, vice-président du Parlement des jeunes : La jeunesse tunisienne, un présent rassurant à promouvoir Le mensuel de La Presse - Année internationale de la jeunesse
Tout Etat désireux davantage de prospérité et un lendemain meilleur place, au cœur de ses préoccupations, la question de la jeunesse, partant de la ferme conviction que le rôle de cette frange sociale dans l'impulsion de l'œuvre de développement est aussi primordial qu'inaliénable. L'on parle notamment d'une catégorie sociale âgée de 18 à 35 ans. Donc, d'êtres humains en plein apprentissage et en quête de maturité. De là, sans perdre de vue certaines causes et divers défis. D'ailleurs, il faut reconnaître que les jeunes sont issus de différentes classes sociales, que leur bagage intellectuel et leurs champs d'intérêt diffèrent et que leurs conditions de vie ne sont toujours pas les mêmes. Toutes ces données sont tout bonnement à prendre en considération en se penchant sur l'actualité de la jeunesse pour dépister les soucis et concevoir les solutions adéquates et appropriées. La Tunisie en est fort consciente, compte tenu des mutations que connaît le monde et d'une mondialisation englobant tous les domaines du vécu. Cela dit, l'actualité qui rythme le vécu de nos jeunes semble être la même qui rythme le réel du reste des jeunes à travers le monde. La Tunisie de l'ère nouvelle est parvenue à ancrer dans ses jeunes tant de valeurs nobles et constructives, dont l'ouverture sur le monde, la transparence et l'échange. On a, également, réussi à dépasser le fossé numérique dont souffrent encore bon nombre des jeunes dans le monde. C'est un acquis qui n'est pas du tout des moindres et qu'il convient de consolider et de préserver pour la Tunisie et continue à briller de mille feux, grâce à la détermination et à l'implication de ses jeunes, de tout temps sa force vive et vitale. Il est à noter que l'enjeu de la mondialisation est de plus en plus capital et pèse lourd. C'est qu'au terme de cette même mondialisation, les successeurs s'avèrent aussi différents que les prédécesseurs. L'évolution est à prendre à bon escient, surtout que la Tunisie est à l'heure du développement numérique. Nombreux sont les jeunes Tunisiens évoluant dans les milieux scolaires et universitaires qui surfent sur Internet en quête de nouveaux savoirs. Cela ne fait que traduire la qualité de notre enseignement. Lequel est, à l'évidence, le fruit de tant de sacrifices du peuple tunisien qui a constamment cru au savoir et à la culture pour libérer l'homme des délires de l'ignorance. D'où son indéfectible attachement à un enseignement gratuit et obligatoire. La Tunisie y a adhéré de plein gré. Ce qui lui a valu le respect et la considération de diverses institutions internationales, dont le rapport du développement arabe affirmant la réussite de l'expérience tunisienne, qui est un exemple à suivre dans son environnement arabe et africain. Plus, le droit à l'enseignement en Tunisie n'est plus réservé uniquement aux hommes, les femmes en bénéficient largement. En effet, 51% des étudiants tunisiens sont des filles. Le chiffre est aussi significatif qu'il en dit plus. Entre réalisme et ambition Reconnaître les défis de la mondialisation, c'est admettre que l'Etat providence a, depuis, cédé la place à l'Etat juge. D'où la nécessité de compter sur soi pour s'assurer une vie digne et aisée. Cette autonomie tant convoitée est encore à travailler chez des jeunes qui croient encore à la poule aux œufs d'or, à la donation et à l'assistance de l'autre pour se frayer un chemin sur la voie de la réussite. Le faible nombre de ceux qui ont lancé leurs propres projets, malgré les encouragements de l'Etat, en est une franche illustration. Il est à reconnaître qu'autrefois, les diplômés parmi nos aïeux n'avaient aucune peine pour trouver du travail, vu que leur insertion professionnelle était, pour une grande partie, assurée par les organismes et les institutions étatiques. De nos jours, ce n'est plus le cas. L'emploi est devenu une responsabilité collective. Les jeunes sont appelés à tenter leur chance, à être autonomes, à réfléchir, à prendre l'initiative et à innover pour réussir et avoir en main leur destin. De ce fait, le devoir de la communauté nationale est d'initier ces jeunes à ces valeurs fondamentales. Et ce, en incitant les médias et moyens de communication à mieux aborder la question de l'investissement privé pour mieux éclaircir les difficultés du secteur et proposer les issues et solutions possibles, en présentant des modèles réussis en vue d'inciter certains jeunes en manque d'autonomie de procéder à leur insu. Tout autant que le rapprochement du milieu universitaire au milieu professionnel en impulsant le partenariat entre établissements universitaires et entreprises, pourra indubitablement servir une cause nationale des plus importantes, à savoir l'initiation de nos jeunes à l'initiative et à l'autonomie comme étant des conditions sine qua none pour la réussite et le bien-être. Toujours dans le même contexte, nos organisations de jeunes devraient jouer un rôle de développement outre leur rôle culturel. Mais il serait ô combien salutaire que notre système d'éducation nationale inclut dans ses programmes un chapitre relatif à la formation sociale avec ce qu'elle comprend de valeurs capitales et inaliénables telles l'autonomie, la mesure et la polyvalence. Du reste, l'histoire prouve que le Mouvement des jeunes Tunisiens a joué un rôle de choix dans la résistance face au colonisateur. Comme il a participé activement à la constitution de l'Etat national au début du vingtième siècle. C'est ce même Mouvement qui s'intéresse plus que jamais aux soucis des jeunes par les temps qui courent. En Tunisie, la jeunesse est la solution et non le problème. Ce slogan résume nos orientations. Lesquelles dérivent de nos principes et nos convictions et traduisent notre aspiration continue pour le meilleur. Cela est, au demeurant, tributaire de nous et de notre volonté.