Les Stadistes ont gagné avec le service minimum, alors que les Monastiriens ont tout fait sauf mettre la balle dans les filets Le résultat sans la manière. C'est en ces termes qu'on peut qualifier la victoire remportée par le Stade Tunisien, dimanche dernier, au détriment de l'Union Sportive Monastirienne. L'hôte du ST a livré une bataille sans fin, particulièrement durant la deuxième mi-temps. L'entraîneur monastirien intérimaire, Ridha Sassi, a fait une bonne lecture du jeu stadiste. Les changements qu'il a opérés en deuxième mi-temps ont permis de presser l'adversaire dans ses derniers retranchements. Mais cela n'a pas suffi pour égaliser. Est-ce une erreur dans le timing des changements ? Nous ne le pensons pas. A notre humble avis, l'entraîneur et les joueurs de l'USM n'étaient pas suffisamment concentrés sur leur sujet, outre que la pression du résultat a pesé lourdement sur leur mental. Sassi et ses poulains étaient plutôt préoccupés par la prestation de l'arbitre que de soigner la dernière touche, chose qui leur a fait terriblement défaut: «Cette défaite nous reste en travers de la gorge. Nous avons fait ce qu'il fallait, particulièrement en deuxième mi-temps. Nous nous sommes créé beaucoup d'occasions, pressant l'adversaire dans sa zone, mais la chance nous a tourné le dos. Je suis contraint de parler de l'arbitre. Il a faussé le résultat du match. Il ne nous a pas sifflé un penalty en deuxième mi-temps. Nous étions en mesure de ramener un point du stade Zouiten», estime le coach usémiste. Avec cet état d'esprit, Sassi s'est compliqué la tâche. Indépendamment du penalty non accordé, les Monastiriens ne peuvent s'en vouloir qu'à eux-mêmes. Beaucoup de précipitation, c'est ce qui a caractérisé leur jeu, notamment dans les 30 derniers mètres. Puis, si chaque entraîneur impute ses échecs à la prestation de l'arbitre, on ne s'en sortira jamais. Ridha Sassi a clôturé ses déclarations sur une note positive : «Il est trop tôt de parler de relégation. Nous nous battrons jusqu'au bout pour conserver notre place parmi l'élite», a-t-il déclaré. Pour y parvenir, il faut se concentrer uniquement sur le jeu de l'adversaire et sur ses propres défaillances pour les corriger à temps. Remettre les pieds sur terre Il a mis du temps avant de venir à la rencontre des journalistes. Chose qui n'est pas dans ses habitudes. Lassaâd Dridi était contrarié malgré la victoire. Il a eu du mal à cacher son malaise. Le technicien stadiste était conscient que son équipe n'a pas été convaincante, même si elle a gagné son match : «Il vaut mieux corriger ses lacunes en gagnant que de le faire en perdant ses matches. Des fois, il faut savoir gagner. C'est l'essentiel, peu importe la manière. Nous n'avons pas cherché à faire le jeu. Nous avons privilégié le résultat au détriment de la manière. Maintenant, nous avons un autre objectif plus important sur lequel nous travaillons. Nous avons un déplacement difficile à préparer contre le CAB», s'est contenté de déclarer l'entraîneur stadiste, qui n'a pas oublié de féliciter publiquement ses joueurs alors que quelques instants auparavant, il les sermonnait dans les vestiaires : «Encore une fois, bravo à mes joueurs pour leur prestation. Ils étaient solidaires et se sont dépensés sans compter, affichant beaucoup de volonté avec un placement correct sur le terrain», conclut-il. Lassaâd Dridi nous a paru un peu trop sûr de lui. Parler de nouvelles ambitions alors que son équipe a souffert le martyre devant l'USM est un peu disproportionné.