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Une image peu reluisante
Agents de joueurs
Publié dans La Presse de Tunisie le 15 - 02 - 2010


Un agent qui entend représenter un joueur ou un club, ou gérer leurs intérêts au sens de l'article 11 ne peut le faire que s'il est au bénéfice d'un contrat écrit avec le joueur ou le club en question. C'est une évidence, l'agent de joueurs a une mauvaise réputation. Pas seulement en Tunisie, mais partout dans le monde. On l'accuse souvent d'exploiter les sportifs et de gérer leur carrière plus ou moins de façon honnête. Pourtant, il s'agit d'une profession tout à fait respectable et indispensable. Considérant l'impact qu'a le football dans le monde et les répercussions sociales, économiques et même politiques, ce sport a secrété le « métier » le plus contesté du monde. C'est ainsi que l'on se plaît à dire que : « Agent de joueurs, c'est un métier très règlementé mais pas très réglo ». Pourquoi cette réputation sulfureuse qui vise ces agents qu'on accuse de tous les maux ? Depuis 2000, l 'exercice de la profession d'agent n'est plus soumis à l'octroi d'une licence délivrée par la Fifa mais par chaque fédération nationale, sous contrôle de la Fifa. En France, par exemple, 177 agents de footballeurs professionnels sont titulaires d'une licence délivrée par la Fédération française (FFF), auxquels il faut ajouter environ 2.700 agents détenteurs d'une licence étrangère que la FFF ne reconnaît pas mais pour lesquels elle ne peut pas interdire d'exercer. De par la réglementation qui gère cette « fonction », les agents de joueurs bénéficient donc d'une licence qui les autorise à : a) contacter n'importe quel joueur qui n'est pas ou n'est plus sous contrat avec un club (voir articles 12 et 13 du règlement concernant le statut et les transferts des joueurs de la Fifa); b) représenter n'importe quel joueur ou club qui le leur demande afin de négocier et/ou de conclure des contrats en son nom; c) gérer les intérêts de tout joueur qui le leur demande; d) gérer les intérêts de tout club qui le leur demande. Sont-ils tous plus infects les uns que les autres ? Sont-ils tous des requins qui ne pensent qu'à leurs propres intérêts ? Qu'y a-t-il de vrai dans tout ce qu'on raconte à leur propos ? Il n'existe pas de diplôme d'agent de joueurs. Si beaucoup sont d'anciens sportifs, les autres ont un parcours varié. Les formations qui marient la communication et le commerce semblent les plus appropriées. Dans le cas des agents qui exercent sous la férule de fédérations, ils doivent remplir certains critères. La Fédération internationale de football (Fifa) impose un casier judiciaire vierge, des témoignages de bonne moralité et surtout une cotisation de près de 130.000 euros par an. Si l'on part du principe que l'on ne peut généraliser certains jugements, ce n'est pas la moralité de ces personnages qui est en cause, mais bien l'absence totale de soutien une fois le contrat signé. Il n'existe aucune notion de « service après-vente ». Les clubs doivent tout gérer, même les sautes d'humeur de ces éléments pourtant sous contrat. Les exemples sont nombreux, et pourtant, nos clubs subissent sans réagir ces manquements à l'esprit professionnel. Dans bien des dossiers, ces agents, sont pourtant pointés du doigt. Nous avons eu, néanmoins, d'excellents résultats avec des joueurs qui ont marqué de leurs empreintes leur passage dans notre pays. Nous ne citerons pas des noms, mais le football tunisien a été, jusqu'à récemment, considéré comme une bonne vitrine pour les agents étrangers désirant lancer sur orbite leurs « protégés ». Les agents qui opèrent sur l'Afrique, s'arrangent pour attirer les joueurs vers la Tunisie. Cela ne risque pas de durer longtemps, étant donné que, par les temps qui courent, le passage par les pays du Golfe est plus lucratif et leur professionnalisme naissant, avec des moyens financiers énormes, risque de brasser très large. Mais si les arrivées de bons joueurs ne peuvent être méconnues, la durée des contrats de ces éléments, souvent encouragés à déserter ou à traîner la jambe pour obliger les clubs à les libérer, est un point négatif. C'est donc la gestion de ces joueurs qui laisse à désirer. Et là, l'agent brille par son absence, lorsque les problèmes surgissent. C'est l'aspect financier qui prend le dessus. La frilosité de notre réglementation laisse la porte ouverte à bien des manipulations dont les premières victimes sont les clubs. Les agents apparaissent sous leur vrai visage quand vient l'heure de renouveler un contrat. Les joueurs, dont ils sont responsables, deviennent incontrôlables. Dans nos murs, les clubs sont apparus bien démunis et subissent les contrecoups de ces comportements. Les exigences mirobolantes sont à proprement parler volontairement agressives pour faire monter les enchères et menacent de déséquilibrer les clubs dont les finances, lorsqu'il n'y a pas d'apports exogènes, ont du mal à boucler leur gestion. Comment peut-on gérer cette situation ? Par une meilleure prospection, et une réglementation interne plus appropriée. A l'heure où on peut confectionner un « press-book » convaincant en quelques minutes, il faudrait mettre en place des balises de sûreté à l'effet de ne plus engager de la ferraille. Il faut mettre en place des critères sévères et s'y tenir. Aujourd'hui, il n'y a aucun critère. Et les dégâts sont énormes. Déjà, que les clubs européens procèdent à un écrémage sévère pour piquer les meilleurs. Des joueurs qui reviennent moins cher, qu'il est facile de naturaliser pour renforcer les potentialités, valent un certains nombre d'efforts. Bien des clubs étrangers le font. Ils ont leurs antennes sous différentes formes et les agents de joueurs ont reçu en main une carte très importante. C'est dire que les véritables bons joueurs atterrissent rarement dans nos murs. Ils seront encore plus rares. Il y a donc de quoi se prémunir contre cette mauvaise réputation qui colle aux agents de joueurs. C'est à eux de changer cette image et aux clubs de les aider pour ne pas les croire sur parole.

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