Les compétences médicales tunisiennes semblent de plus en plus ouvertes à toutes les nouvelles techniques chirurgicales. De quoi compenser, au moins, certaines autres défaillances. Le secteur de la santé publique, comme on ne cesse souvent de l'affirmer, est encore malade, tellement les défaillances sont à la fois multiples et importantes. Toutefois, malgré un tel constat désolant, il arrive parfois que le secteur procure certaines satisfactions, notamment au niveau des exploits professionnels de son corps médical. Un corps médical qui ne cesse, depuis quelques années déjà, de gagner en compétence et en notoriété. Ce qui lui a permis de réussir des interventions chirurgicales très pointues et de multiplier ainsi les exploits médicaux. Et on se rappelle d'ailleurs que c'est grâce à la qualification et au savoir tunisien que la 1ère thrombectomie mécanique a été effectuée avec succès en Tunisie sur un patient victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC). Justement, le Dr Nadia Hammami et son équipe du service de neuroradiologie interventionnelle à l'hôpital La Rabta ont réussi à retirer le caillot de sang qui s'est formé dans une artère cérébrale, à l'aide d'un stent retriever (système de petite épuisette). Mais ce qui donne plus de valeur à cette performance, c'est que la nouvelle technique de thrombectomie mécanique (capture manuelle du caillot dans le cerveau) est très récente, puisqu'elle a été validée en Tunisie, début 2015, alors que le matériel a été reçu un peu plus tard. Aujourd'hui, on entend élargir encore plus cette technique, surtout que la première expérience semble une réussite totale. Cette orientation est d'autant plus importante que les avantages de cette nouvelle technique restent très importants. Selon les experts internationaux, cette technique permet de réduire de 25% le risque de séquelle, notamment le handicap.