C'est ce que nous a affirmé le vice-président de la FTN, Dr Yassine Ben Alaya, à propos de l'entraîneur national Jobrane Touili, que l'instance fédérale a cherché à prolonger. «Jobrane Touili est parti de lui-même pour des raisons familiales», nous a fait savoir le vice-président de la Fédération tunisienne de natation, Dr Yassine Ben Alaya, qui nous a contactés afin de clarifier la position de sa fédération quant au départ de Jobrane Touili, ancien entraîneur du champion olympique Ayoub Hafnaoui. Le départ de l'ancien coach du champion olympique a fait couler beaucoup d'encre. Des informations ont circulé selon laquelle Jobrane Touili a préféré quitter la Tunisie pour le Luxemburg à cause de l'attitude désobligeante de l'instance fédérale à son égard. Outre le traitement financier que l'intéressé estime en deçà du travail qu'il a accompli avec Ayoub Hafnaoui, certains échos ont laissé entendre qu'il a été écarté de la cérémonie d'hommage rendu à son protégé. Un salaire revu à la hausse Le deuxième responsable de l'instance fédérale de natation a contacté La Presse pour présenter la version des faits de son département : «Je tiens à apporter des clarifications à propos du départ de Jobrane Touili. L'intéressé a préféré partir de lui-même. Il est parti s'installer au Luxemburg pour des raisons familiales. Pourtant, la fédération a cherché à le retenir pour des raisons de continuité. Nous avons proposé un salaire de 15.000 dinars bruts, alors que jusque-là, Jobrane Touili touchait 2.100 dinars nets. Nous tenons à rappeler en tant que Fédération tunisienne de natation que Jobrane Touili a été recruté en 2014. Au départ, il touchait un salaire de l'ordre de 900 dinars avant de le faire augmenter en 2018 où il touche depuis les 2.100 dinars nets. Je tiens à préciser que la tutelle a accepté la proposition de faire augmenter Jobrane Touili de l'ordre de 15.000 dinars bruts après le sacre olympique d'Ayoub Hafnaoui à Tokyo, outre la prime de 45.000 dinars qu'il a touchée», nous a déclaré Dr Yassine Ben Alaya, vice-président de la FTN. Il est à noter que la Fédération tunisienne de natation nous a fait parvenir un communiqué. L'instance fédérale a précisé que Jobrane Touili était présent à la réunion tenue en date du 27 août 2021 sous la houlette de l'ancienne ministre Sihem Ayadi. Ladite réunion a été consacrée à la planification du programme de travail du champion olympique Ayoub Hafnaoui pour la période à venir. La fédération s'est dite surprise par la lettre de démission envoyée par Jobrane Touili en date du 1er septembre 2021. L'intéressé a été convié à renoncer à sa démission. Il a été invité à une réunion en présence du directeur de l'élite, tenue le 6 septembre. Une réunion à laquelle l'ancien entraîneur de Hafnaoui ne s'est pas présenté. «Nous aurions aimé que Jobrane Touili reste avec nous, même s'il part pour le Luxembourg, étant que nous avons des conventions signées avec la Fédération française de natation. Il aurait pu en bénéficier», a conclu notre interlocuteur à propos de l'affaire Touili. Hafanoui a repris les entraînements En ce qui concerne le champion olympique Ayoub Hafnaoui, il a déjà repris les entraînements le 1er septembre après s'être reposé tout au long du mois d'août. «Nous nous sommes réunis avec sa famille pour qui la priorité cette année est le baccalauréat. Le programme de ses entraînements se fera en fonction de son emploi de temps. Il aura pour objectif primordial, cette année, le Championnat du monde, qui se déroulera au mois de décembre à Abou Dhabi. Nous déciderons par la suite, en commun accord avec sa famille, si d'autres objectifs internationaux seront ajoutés ou pas à son programme pour cette nouvelle saison. Sa priorité reste le baccalauréat et c'est légitime étant que, même sur le plan sportif, cela lui ouvrira de nouveaux horizons. Une université américaine est déjà à ses trousses». Voilà pour ce qui est des clarifications de la Fédération tunisienne de natation. L'ancien entraîneur national, Jobrane Touili, peut également donner sa position personnelle. Nous avons cherché à le contacter. En vain. Les colonnes du journal lui seront ouvertes s'il veut s'exprimer, comme c'est le cas avec l'instance fédérale, qui, rappelons-le, par le biais de son vice-président, a contacté La Presse pour clarifier la position officielle de son département.