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Quand le court se fait surréaliste
Retour sur la sélection des courts de la 5e rencontre des réalisateurs tunisiens
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 03 - 2016

C'était sans compter sur l'indignation des quelques personnes qui se sont déplacées pour voir ces courts métrages et qui se sont empressées de quitter la salle.
La 5e Rencontre des réalisateurs tunisiens, qui s'est clôturée le 27 février, nous a proposé, durant 4 jours, de récentes productions made in Tunisia entre longs et courts métrages, alliant fictions, animations et documentaires. Organisées par l'Association des réalisateurs de films tunisiens (Arft), ces rencontres œuvrent «à la diffusion du film tunisien et à la démocratisation de la culture cinématographique en vue de mieux faire connaître les dernières productions et de forger une meilleure réceptivité publique». Mais faut-il, encore, que cela se passe dans les meilleures conditions possibles et que cette visibilité offerte ne soit pas altérée par des problèmes d'organisation.
Les spectateurs s'indignent
Encore une fois, et malheureusement, ce problème a refait surface au grand dam du public. C'était vendredi dernier au Ciné Mad'art, lors de la projection de la série de courts métrages de fiction qui annonçait comme films «La suite sans suite» de Slown, «Sniper» de Kamel Laaridhi, «Papa est en voyage» et «Jamila et le Djinn» de Hichem Ben Ammar, «Ebullition» de Fakhreddine Amri, «Diaspora» de Alaaeddine Aboutaleb et «Coincé» de Jamil Najjar. Ces deux derniers films ont d'ailleurs remporté, ex æquo, le prix du meilleur court métrage de fiction lors de cette 5e rencontre. La projection a été altérée à cause d'un problème technique et le public a été privé des deux films de Hichem Ben Ammar. La projection «Jamila et le Djinn», dont on a pu voir une bonne partie, a été interrompue (mauvaise copie) et ce n'est qu'après réclamation du public que l'on a décidé d'accorder plus d'intérêt à cette séance de projection pour nous annoncer, après une deuxième tentative, que l'unique copie! (envoyée une demi-heure avant la projection!) est défectueuse... C'était sans compter sur l'indignation des quelques personnes qui se sont déplacées pour voir ces courts métrages qui se sont empressées de quitter la salle. Une réaction plus que justifiée. Pour un événement qui vise à «impliquer le plus large public possible en lui proposant l'opportunité de voir le maximum de films tunisiens» et dont l'objectif est de promouvoir le cinéma tunisien et, surtout, le court métrage, très souvent occulté par le grand public, on s'attendait vraiment mieux!
Coup de cœur pour l'animation
Revenons aux autres films que l'on a pu, malgré cet incident, voir. Coup de cœur pour «Diaspora» qui mérite amplement sa consécration. Un film d'animation de 13 minutes (Stop motion, animation en papier découpé 2D), écrit et réalisé (Scénographie, conception des Marionnettes et story board) par l'artiste visuel Alaaeddine Aboutaleb, qui a reçu plusieurs prix, dont le Tanit d'or lors des dernières Journées cinématographiques de Carthage. Il met en images l'histoire d'une Tête qui vit seule dans un fauteuil roulant pendant de longues années dans son appartement au centre-ville. Elle tombe dans la routine en subsistant sur les médias, jusqu'à ce qu'un jour elle est surprise par une annonce d'emploi. En fin de compte, elle finit par abandonner son isolement et quitte son fauteuil roulant. Un travail intéressant d'animation, de décor (signé Marwran Gallah, Asma Kouraychi, Imen Bargaoui et Alaaeddin Aboutaleb) et une excellente image !Une excellente œuvre surréaliste qui raconte l'esthétique de l'isolement. Bravo! «Coincé» (25 minutes) de Jamil Najjar, où l'on retrouve dans le premier rôle Lotfi Abdelli, fait dans la satire, celle que l'on reçoit facilement, et met en dérision, avec beaucoup humour, la situation actuelle du pays et la frustration du Tunisien malmené par les partis politiques et autres phénomènes sociaux.
On a pu aussi découvrir d'autres opus, à l'instar de «La suite sans suite» du photographe Slown qui a signé d'ailleurs, dans le cadre de cet événement, la troisième exposition «Réalisateurs en Portraits». C'est le deuxième court métrage de Slown que l'on connaît surtout à travers ses photographies à l'univers très personnel. «La suite sans suite», comme il l'explique, est une sorte de voyage dans son subconscient. A travers le personnage principal qui vit un vernissage d'exposition photographique (celui de Slown) surréaliste et se trouve plongé dans un monde de confusions et de délires où les œuvres (de Slown) se confondent avec les invités. A travers lui, le public est convié à «Un lieu où tout n'est que symboles, références, fantômes et étrange, présenté tel un cirque cynique d'une réalité éloignée», note encore l'auteur. On ne peut qu'être séduit par cette idée géniale, celle de s'affranchir de la réalité et d'aborder cette lecture surréaliste que nous offre l'artiste de lui-même, confronté à ses propres créations photographiques et ses propres fantômes, mais, à l'écran, le pari n'est pas vraiment gagné. Un très court métrage un peu précipité qui a plus séduit avec son énoncé qu'avec son image. Encore un film qui aborde le fil très fin qui sépare la réalité du fantasme, celui de Kamel Laaridhi, intitulé «Sniper». Il y est question du regard que porte un enfant sur les événements de la révolution. Bouleversé, il cherche des réponses auprès de ses parents, eux-mêmes secoués par ce qui se passe. Ne recevant aucune réponse satisfaisante et, grâce à la rencontre d'un sniper, l'enfant se réfugie dans son imagination pour tenter de répondre aux questions qui le préoccupent. Encore un film dont l'écriture n'a pas trop mis en valeur l'énoncé.


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