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Ce que Montassar Louhichi a apporté au CA: Des choix qui interrogent
Publié dans La Presse de Tunisie le 15 - 11 - 2021

Le Club Africain progresse-t-il ? C'est la question que bon nombre d'inconditionnels se posent aujourd'hui, quelques mois après l'arrivée de Louhichi aux manettes.
Focalisons-nous sur l'actualité brûlante avant de revisiter le passé proche, pour peut-être mieux penser le futur. Au vu du choc contre l'USM qui a accouché d'un nul vierge, on peut déjà annoncer la couleur : le Club Africain a évolué. Positivement, évidemment et c'est le côté intéressant à relever, mais l'équipe affiche encore des limites qui ne lui permettent pas à l'heure actuelle de franchir le cap qui la placerait plus haut dans un groupe B homogène et équilibré.
Travailler la sortie de balle
Ce faisant, après moult essais, le schéma tactique hybride du coach a un tant soit peu porté ses fruits face aux leaders, et ce, même en l'absence des latéraux invariables et abonnés au onze type de Louhichi que sont Agrebi et Ghazi Abderazak. Par contre, toujours volet défense, la capacité des centraux à pouvoir ressortir le ballon plus sereinement est encore mise à mal (le cas de Ifa, pourtant meilleur joueur des deux dernières sorties clubistes).
Qu'à cela ne tienne après tout, volet tenue d'ensemble face aux gars du Ribat, comparé à la sortie pas si lointaine du CA face à l'OB, c'est évidemment le jour et la nuit, même si là encore, en l'état, le coach doit se creuser les méninges pour construire un quatuor défensif cohérent (indépendamment du fait que le CA ne prenne pas de buts depuis quelque temps déjà). Viendra ensuite le temps des ajustements et des retouches lors d'un mercato hivernal qui approche.
Réintégrer le plaisir
et la discipline
Sur un tout autre aspect, Montassar Louhichi doit aussi plancher sur l'organisation sur le terrain et se montrer beaucoup plus exigeant. Il y a, bien entendu, en passant, la notion de plaisir à réintégrer et à accorder avec la discipline. Un jeune joueur sermonné ou blâmé par l'arbitre n'a pas le droit de récolter un avertissement suspensif par la suite. Et il n'y a qu'à rembobiner le match face aux Cigognes de Béja pour se voir confirmer la chose.
Bref, la tête et les jambes doivent répondre présent à l'avenir en parfaite symbiose. Parlons des tournures positives maintenant. Le CA semble être passé de la rupture à la rigueur, comme en atteste sa production à Monastir. L'on attend toutefois que l'équipe gagne davantage en solutions, car jusque-là, les performances nous laissent dubitatifs…
Des roses et des épines
Toujours face à l'USM, la gestion du onze clubiste, tout au long du match, apporte tout de même certaines garanties, malgré, là aussi, quelques limites affichées. Lancer Saber Khelifa vers la fin, correspond ainsi à une volonté de surprendre quand l'adversaire n'est plus au maximum de ses possibilités, et le CA plus soumis au pressing modéré adverse. Mais bon, présentement, c'est bien tout ça, mais aller jusqu'à dire que cette équipe assume pleinement son statut, ce serait prendre des libertés avec ce que ressentent la majorité des observateurs. En clair, le CA actuel est une formation qui, au niveau du classement, donne satisfaction, mais le jeu n'est pas encore enthousiasmant.
Sur ce, le CA est toujours, comme on dit trivialement, sur le taquet, et il n'y a que comme ça d'ailleurs qu'il arrive à tenir son rang jusque-là (tenir en échec le leader dans son fief n'est pas une mince affaire). Des roses et des épines donc pour une équipe qui ne déroule pas, mais qui compense en se montrant solide dans les situations chaudes, surtout en défense avec une assise qui a tenu le choc.
Pour un milieu enfin d'attaque !
On a abordé ci-haut le compartiment défensif, passons maintenant au cœur du jeu, là où le bât blesse. Ce CA-là n'a plus (ou n'a pas présentement) des joueurs de la trempe d'Ahmed Khélil, Wissem Ben Yahia, Ghandri (en attente de CIT), voire Ouedhrfi (cédé pour quel motif ?). Certes, au milieu, le CA n'est pas dépourvu de solutions. Mais jusque-là, les qualités insoupçonnées des joueurs sous la main tardent à se traduire sur le terrain. Pour résumer, les compétiteurs de l'entre-jeu doivent gagner en leadership, qu'ils soient récupérateurs-relayeurs, répartiteurs ou sentinelles. Ce que l'on note, c'est que les acteurs du milieu doivent évoluer mentalement afin de devenir à terme des éléments-clés du système clubiste. Ne pas se voiler la face donc, car actuellement, quelques-uns, au cœur du jeu, semblent indéboulonnables, sans pour autant rayonner à leur poste de prédilection, même si dernièrement, le physique de certains est beaucoup plus affûté que par le passé et plus altruiste dans les intentions (même si les déchets dans les trente derniers mètres sont encore le plus gros défaut en l'état).
Voilà où en est donc le CA au centre. Un CA dont la récente performance est satisfaisante, malgré les critiques en rapport avec cet impact sur le collectif de l'équipe. En résumé, le jour où l'on obtiendra un onze capable de tenir la distance dans un championnat dont le calendrier surchargé a de quoi sérieusement faire tirer la langue, là, l'espoir sera permis d'atteindre enfin une place d'accessit continentale, C1 ou même C3.
Attaque, le sujet qui fâche
Quid des avant-postes maintenant ? L'attaque du CA n'est pas à la rue, mais c'est principalement le sujet qui fâche. Dans la philosophie de Montassar Louhichi, en théorie, le jeu de construction serait le leitmotiv, comme il l'a affirmé à maintes reprises. C'est bien beau de le dire, mais où est la justesse technique et surtout l'adaptation tactique dans tout ça ? Comment négliger ce dernier critère fondamental ? Au CA, outre ce non-sens de placer Mohamed Ali Amri sur le couloir, alors que c'est une pointe, les lacunes viennent clairement du jeu sur les côtés (et ce n'est pas une raison pour dénaturer le jeu de Amri). Transfuge des Bleus, là où il a fait les beaux jours de l'USM la saison passée, Amri incarne malheureusement les difficultés du CA actuellement. Le joueur (qui passera bientôt sur le billard) se montre tantôt intéressant, percutant, mais aussi incroyablement mal exploité dans le registre qui lui a été proposé. Ce n'est pas une question de dernier ou même d'avant-dernier geste avant conclusion. C'est une question de positionnement et il y a matière à réflexion à ce sujet, à propos d'un poste contre-nature imposé à un joueur intuitif, mais en l'état, contre-productif, à tel point qu'il a obligé les milieux de terrain à se projeter vers l'avant pour tenter de faire la différence tantôt, ces derniers temps…
L'énigme Sabo
Autre interrogation et autre fragilité, Sabo, milieu relayeur, vif et rapide, est, lui aussi, dans un style similaire, quand Montassar Louhichi veut bien lui accorder quelques bribes de match. Non incorporé à Monastir, ce joueur au potentiel inexploité jusque-là, dispose pourtant d'une capacité à provoquer, à jaillir, à percer en première intention et à éliminer en un contre un, mais là aussi, il a été contraint de ronger son frein. Malheureusement pour lui, Louhichi a préféré chercher la solution de facilité, le «kick & rush» avec ce jeu direct (deuxième balle recherchée et déviation vers les attaquants) qui a fait le bonheur des défenseurs adverses. C'est dommageable et difficile dans ce cas d'être efficace, même si le pressing clubiste a été agressif malgré le manque de réalisme devant. Aujourd'hui, la cellule technique, avec Louhichi en figure de proue, va devoir trouver une solution à ce souci d'inefficacité sous peine de devoir de nouveau bricoler le onze type clubiste à l'avenir. Certes, ne pas perdre de vue aussi le manque de profondeur de banc qui est un problème récurrent au CA. Là, les observateurs ont déjà soulevé ce phénomène à maintes reprises, pointant aussi ces derniers temps l'accumulation des matches, comme argument justifiant le fait d'avoir un effectif un peu court (disponibilités des joueurs). Mais pourquoi avoir cédé à titre de prêt une batterie de joueurs alors ? Cela dit, les semaines qui viennent, à l'approche de la fenêtre du marché d'appoint, nous diront si les tenants du CA seront à l'écoute du coach, car en cas de blessure d'un des titulaires, les objectifs élevés du CA pour la seconde partie de saison pourraient être mis à mal.


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