Ex-international tricolore U19 et meilleur buteur de la réserve lyonnaise, Lâabidi fait ses grands débuts à Lyon. L'Olympique Lyonnais se distingue en France de tout autre club par la promotion des jeunes pousses formées au sein de son académie. Le Tunisien Zakaria Lâabidi en fait partie. Ce gaucher est actuellement en passe de devenir un projet de grand joueur et les louanges ne se sont pas fait attendre par les puristes de différents horizons. C'est que Jean-Michel Aulas, le patron de Lyon, a vu juste en investissant en masse du côté du CDF lyonnais. Résultat : ce centre est devenu performant, l'OL recueillant à terme ce qui a été semé. Ainsi, après Alexandre Lacazette et à un degré moindre, Aldo Kalulu et Maxime Gonalons, c'est notre compatriote Lâabidi qui pointe le bout du nez en équipe A. Ex-international tricolore U19, meilleur buteur de la réserve lyonnaise en CFA avec 8 réalisations, il savoure les quelques bribes de matches où il fut aligné face à de grosses cylindrées à l'instar du PSG et Lille. Polyvalent, Lâabidi peut aussi évoluer au milieu et sur le flanc gauche. De prime abord, selon les observateurs, sa cote va vite grimper vu son âge et son talent. Certes, il a été quelque peu freiné par une lésion de la cheville et un claquage. Mais il revient actuellement en force et ambitionne de devenir régulier sous la tunique de l'OL. En ce moment même, il pourrait marquer des points en évoluant en tant qu'arrière gauche, sorte de latéral volant de circonstance. Sachant que son concurrent à ce poste, le Camerounais Henri Bedimo (31 ans) est en fin de contrat, «Zak» pourrait en profiter et s'engouffrer dans la brèche. Natif de Villeneuve-La-Garenne, lié à son club formateur jusqu'en juin 2017, Lâabidi est aussi pisté par la Juventus de Turin, un grand club qui se trompe rarement de cible et qui ne piste que les meilleurs ou les futurs talents. Volet sélection à intégrer, Zakaria Lâabidi penche vers la Tunisie plus que vers l'Algérie. Un nouveau bras de fer maghrébin en vue après le fameux épisode Saphir Taïder. Ce dernier avait opté pour les Fennecs, la nation matrimoniale alors que son père est tunisien. La Tunisie tient sa revanche en ayant réussi à convaincre l'un des espoirs de l'Olympique Lyonnais et grand admirateur du Barcelonais Andres Iniesta. Mohamed Larbi : un pied gauche déroutant Il progresse à la vitesse grand «V», notre compatriote Mohamed Larbi. Récemment, le Tunisien, sociétaire des Insulaires d'Ajjaccio, a signé un fort joli but, et ce, en dépit de la défaite face à Lyon. Larbi a eu le mérite de surgir et placer une reprise du pied gauche à la réception d'un centre de Coeff. Un but, le septième de la saison, synonyme d'égalisation et d'espoir pour son équipe, bien mal embarquée néanmoins... Skhiri et le pied de nez... Devenu, en peu de temps, l'une des coqueluches de Montpellier, le jeune Elyes Skhiri, natif de 1995, incarne actuellement le coup de jeune d'un MHSC en plein renouveau, une figure d'un Montpellier Hérault qui va de l'avant. Déjà buteur contre Lille, titulaire à Paris, le jeune milieu défensif incarne ce MHSC décomplexé et volontaire. Sorte de coup de pied envers les tenants et aboutissants de notre sélection tunisienne de football, cette éclosion prend le contre-pied de ce que l'ex-sélectionneur U21 disait de lui il y a quelque temps: En le comparant à Yassine Meriah, il avait affirmé que ce dernier est «deux fois meilleur» que Skhiri («Meriah dispose d'un Skhiri à chaque pied»). Les footeux français apprécieront...