Tous les efforts sont orientés, actuellement, vers la recherche de solutions visant à améliorer la situation du secteur du transport. La Transtu s'apprête, justement, à renforcer son parc d'une centaine de bus supplémentaires d'ici la fin de ce mois. Déjà, 14 nouveaux bus ont été réceptionnés. On s'attend, en plus, à l'arrivée d'un contingent constitué de 94 autres bus usagés entrant dans le cadre de l'accord avec la Ratp (Régie autonome de transport de Paris) française. Selon la Transtu, ces acquisitions devront relever la capacité de l'opérateur national et l'aider à affronter l'année scolaire prochaine avec plus de sérénité. On s'attend, par conséquent, à disposer, d'ici là fin de cette année, de 850 bus au lieu des 530 actuels. Ce chiffre, néanmoins, ne pourra pas satisfaire la forte demande qui prévaut. Même si, du côté de cette société de transport, on ne cesse de mobiliser tous les moyens pour atténuer la pression. Un programme d'entretien, qui visait à remettre en service près de 250 anciens bus, permettra, finalement, d'en réhabiliter seulement quelque 135. Toujours est-il que les objectifs fixés restent hors de portée. Du moins provisoirement. Car le secteur du transport ne se limite pas aux bus. Les usagers de la grande banlieue ouest de Tunis attendent beaucoup de la mise en service de la première ligne du RFR. Ce projet n'a cessé d'accumuler les retards et d'accroître les difficultés de déplacement dans le Grand-Tunis. Actuellement, la date d'octobre 2018 retenue pour le démarrage de la ligne D semble bien lointaine pour les usagers. Pour ces derniers, chaque jour compte. Pourtant, on avait annoncé, à plusieurs reprises, la fin de 2017. L'espoir est encore permis pour que des efforts plus conséquents soient fournis pour accélérer les travaux et rattraper les retards subis par ce réseau qui ne manquera pas de résorber la demande. Pourquoi, pourrait-on dire, les travaux ne s'achèveraient-ils pas avant 2018 ? Face à la situation que nous connaissons, seul le RFR est capable d'apporter la réponse adéquate à une grande partie des problèmes complexes du transport. Grâce à sa grande capacité d'accueil, il lui sera possible de désenclaver de nombreuses régions et d'ouvrir de nouveaux horizons devant les habitants des zones non encore desservies. Il permettra, en outre, de desserrer l'étau autour de la Transtu. D'autres solutions sont, également, envisageables. Et, là, le rôle de la Sncft sera primordial. La réactivation de certaines lignes reste toujours une option sérieuse. La ligne Tunis-Tébourba-Jedaïda gagnerait à être soutenue davantage par l'augmentation du nombre de dessertes et ne pas se limiter à deux départs (l'un de Tunis et l'autre de Tébourba). Il serait, aussi, très utile de penser à réexploiter l'axe desservant la banlieue sud, d'autant que l'infrastructure ne pose, pratiquement, aucun problème. Tout juste un peu de bonne volonté de la part des décideurs et le tour sera joué. L'axe de la banlieue sud passant par Ben Arous a besoin de quelques travaux de restauration pour le rendre viable et opérationnel. Tout le parcours est caractérisé par un état lamentable, notamment au niveau de l'entassement des déchets aux abords des rails et des stations abandonnées. L'état de la voie est en jeu à cause des dépassements qu'elle subit de la part des riverains ou d'autres personnes mal intentionnées. On sait que, malgré tout, cette voie assure encore des dessertes entre Tunis et Gaâfour ou Kalaâ. A. CHRAIET