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Lutte antiterroriste : la confusion
Un an après l'attentat du Bardo
Publié dans La Presse de Tunisie le 18 - 03 - 2016

La guerre contre le terrorisme est déclarée officiellement depuis près d'un an. Malheureusement, les stratégies se multiplient à un rythme quotidien. Chacun y va
de ses propositions au point qu'on laisse entendre que les terroristes peuvent être récupérés
Avec la multiplication des attaques terroristes dont les cibles sont choisies selon des significations particulières, les attaques du musée du Bardo, de l'hôtel Impérial à Sousse, du bus de la sécurité présidentielle à l'avenue Mohamed-V à Tunis et la tentative avortée de la prise de la ville de Ben Guerdane, constituant les méfaits les plus marquants de l'hydre terroriste, se multiplent aussi les voix qui s'élèvent pour proposer leurs propres stratégies de lutte, pour critiquer, à la loupe, ce qu'elles appellent les failles sécuritaires et de renseignements et pour reprendre la vieille rengaine appelant tout simplement et tout crûment à dialoguer avec les terroristes dans le but de leur faire entendre la voix de la raison et les ramener à l'Islam modéré, dont ils ont dévié du fait de l'opération de lavage de cerveau et d'embrigadement dont ils sont les victimes de la part des apôtres du faux jihad et des imams takfiristes.
Et les médias audiovisuels, la presse écrite et les réseaux sociaux d'être le théâtre d'une campagne de harcèlement quotidien et «de sensibilisation particulière» visant à répendré l'idée selon laquelle «les terroristes sont nos enfants, ils ont dévié de la juste voie sous l'emprise des professionnels de la démagogie terroriste profitant de leur jeune âge, de leur manque d'expérience et surtout de la désertification intellectuelle dont ils ont été l'objet durant les ères Bourguiba et Ben Ali, et, enfin, la mobilisation citoyenne antiterroriste implique aussi le sauvetage des égarés parmi nos enfants et de les extraire des griffes de la nébuleuse terroriste avant qu'il ne soit trop tard».
Ce discours dont les auteurs n'ont pas le courage de parler clairement au nom des partis ou des associations qu'ils représentent en se contentant de soutenir qu'ils lancent des idées à creuser et peut- être à approfondir joue également sur une autre fibre : les familles des terroristes ayant déjà participé aux attaques terroristes ou dont les enfants ont été envoyés en Syrie ou en Libye, à leur issu. Et ces familles de participer, inconsciemment ou consciemment, à la cabale, en déclarant qu'elles «renient leurs enfants compromis dans la guerre qu'ils livrent à leur propre pays» et en demandant «l'encadrement et le suivi de l'Etat afin que leurs autres enfants ne tombent pas dans les filets des recruteurs jihadistes qui poursuivent leur action».
En outre, ces mêmes familles se disent devenues «pestiférées dans les régions où nous vivons et les voisins nous accusent d'être à l'origine des malheurs dont souffre le pays et nous rendent la vie impossible». Et les spécialistes de tout acabit se présentant comme les sauveurs de la nature d'appeler «à ce que ces familles soient encadrées psychologiquement et suivies par les structures étatiques concernées».
Sami Brahem, expert en matière de mouvements jihadistes et l'un des participants à la mise au point de la stratégie nationale de lutte antiterroriste, dont les grands axes ont été révélés en avril 2015 par Taïeb Baccouche, l'ex-ministre des Affaires étrangères, soutient : «Il faut mettre en œuvre un plan ou une stratégie d'encadrement des familles des terroristes afin que leurs enfants ne se transforment pas en futurs terroristes. Les ministères de la Femme, de la Famille et de l'Enfance, des Affaires sociales et de l'Intérieur se doivent d'assumer leurs responsabilités à l'égard de ces familles.
A chacun sa théorie
Omar Mansour, le ministre de la Justice, s'invite au débat et clarifie sa position qu'il estime déformée par certains médias. Il souligne : «J'ai bien dit qu'un terroriste doit endurer les plus lourdes peines. La seule particularité que j'ai ajoutée concerne les plus jeunes. Ces derniers étant manipulés, et comme on leur a inculqué de fausses idées sans qu'ils n'en soient conscients, doivent à côté de la punition se rendre compte de leur erreur. Et loin de moi l'idée qu'il faut se montrer clément avec eux. J'ai juste dit que ces derniers doivent comprendre et assimiler qu'ils ont porté préjudice à tous les Tunisiens».
Une mise au point à considérer comme un modèle en matière de précision, de clarté et de cohésion.
Ainsi, le ministre est-il convaincu que les jeunes égarés sont à punir pour les actes commis. Toutefois, on doit leur faire comprendre qu'ils ont fauté. Cela revient à dire qu'on a la responsabilité de les rééduquer et de les réintégrer par la suite dans la vie de tous les jours en les considérant comme des délinquants qui ont payé le prix de leurs erreurs.
De son côté, le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Khelil, annonce une campagne de lutte antiterroriste (20 mars 2016 - 20 mars 2017) pour lutter contre les instigateurs de la haine et les détracteurs de la vie.
Parmi les composantes de cette campagne, un centre d'appels qui répondra aux questions des jeunes désirant savoir davantage sur l'Islam, des programmes télévisés destinés aux enfants, un concours sur les dix meilleurs courts métrages portant sur les valeurs de tolérance, un discours religieux modéré et la récupération des quelque «50 ou 60 mosquées qui demeurent encore hors du contrôle du ministère».
Les partis politiques fidèles à la division
Quant aux partis politiques, plus particulièrement Ennahdha et le Front populaire, ils sont revenus à leurs amours d'antan en s'accusant mutuellement d'être à l'origine de l'amplification du terrorisme et à la hardiesse des daechistes qui veulent maintenant créer leur propre émirat dans n'importe quelle ville du pays.
Les leaders du Front populaire reviennent à l'impératif de tenir le congrès national de lutte contre le terrorisme avorté, estiment-ils, «par Ennahdha qui cherche par tous les moyens à faire oublier aux Tunisiens sa compromission dans les assassinats de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi», clament Mongi Rahoui, Ammar Amroussia et Zied Lakhdhar.
Du côté d'Ennahdha, on réplique : «Ceux qui lancent ces accusations contre notre parti visent en réalité l'unité nationale et préparent du coup l'entrée de Daech dans le pays», tempête Noureddine B'hiri, l'ancien ministre nahdhaoui de la Justice et actuel chef du groupe parlementaire d'Ennahdha.Parallèlement, le peuple, fatigué des querelles partisanes interminables et ayant saisi qu'il n'y a rien à attendre de ces partis, a décidé de se prendre en charge en adhérant spontanément et pleinement à l'effort national antiteroriste en se rangeant aux côtés des deux institutions les plus chères aux Tunisiens, l'armée nationale et l'institution sécuritaire.
La contribution des habitants de Ben Guerdane à la défaite des daechistes, saluée par le monde entier comme un tournant historique en matière de lutte antiterroriste, montre que la Tunisie reste une citadelle imprenable et que les terroristes, même s'ils sont toujours appuyés par certains égarés, ne passeront pas.Les Tunisiens ont décidé d'éradiquer le terrorisme et ils parviendront à l'anéantir tôt ou tard.


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