Le premier responsable marsois nous a confié son désarroi quant aux erreurs arbitrales dont est victime son équipe Les arbitres tunisiens ont brillé par leur absence lors des deux dernières éditions de la Coupe du monde et de la Coupe d'Afrique des nations. Un tel constat aurait dû pousser nos hommes en noir à se dépenser sur les terrains pour améliorer leurs performances physiques afin que leurs appréciations soient les plus justes possibles. Mais voilà que les arbitres cumulent les erreurs d'une journée à l'autre. Tous les clubs, ou presque, ont été lésés, dont un en particulier, l'Avenir Sportif de la Marsa. Le président du club banlieusard nous a contacté pour nous confier son désarroi : «Notre club est victime de comportements antisportifs de la part de nombreux intervenants qui gèrent notre sport. Les injustices arbitrales subies ces dernières semaines le confirment et nous mettent dans une mauvaise position : au lieu d'être, à notre rang légitime, parmi les cinq premières équipes du championnat national de football, nous risquons aujourd'hui de jouer notre place en Ligue 1», nous a déclaré Hammouda Louzir, pour qui les choses doivent impérativement changer : «Oui, nous devons introduire des changements plus profonds de la gestion et la gouvernance du sport, tant à La Marsa qu'à l'échelle nationale. L'ASM, avec son grand nombre de licenciés (3.200 jeunes toutes sections confondues), est capable de jouer les premiers rôles dans une compétition, à condition qu'elle soit transparente et honnête», a noté le président de l'ASM. «Le jeu des combines»... Hammouda Louzir va encore plus loin dans ses confidences : «Mon constat, c'est que du professionnalisme en Tunisie, nous n'avons retenu que le nom, et l'instance fédérale traite les clubs par intérêts. Nos stades, à l'image du nôtre, sont à la limite du praticable. Toutes les semaines beaucoup de négociations se font pour les désignations des arbitres et poussent les responsables de nombreuses équipes à entrer dans le jeu des combines, jeu bien dangereux qui devient la règle à suivre pour être "compétitif". En tant que Marsois, ancien joueur et président de l'ASM, je refuse de me soumettre aux jeux et combines, l'Avenir mérite mieux et peut compter sur ses enfants pour se hisser au niveau souhaité». Ce dernier promet d'intervenir : «Nous allons dans les prochains jours porter notre dossier et les injustices subies devant les instances responsables du sport et nous ferons le nécessaire pour défendre les intérêts de l'ASM partout où il faudra. Au cours des 20 derniers matches, comme l'a si bien relevé M. Mondher Kebaïr, 15 décisions injustes contre l'ASM ont eu un impact direct sur les résultats du club. L'ASM est l'unique équipe depuis de longues années qui perd trois matchs sur 20 sur le score de 1-0 suite à un penalty inexistant (contre l'EST et le CAB, images vidéos à l'appui). L'ASM est aussi le club qui a été privé le plus de penalties clairs (images à l'appui), cinq au total, soit un record absolu en 20 matches», a souligné le président de l'Avenir. Nous aurions aimé que notre football soit épargné de ce genre de cris de désarroi et de colère. Il est temps que les arbitres qui officient dans notre championnat fassent preuve, tout simplement, d'un professionnalisme irréprochable. Nous tenons à rappeler que la saison dernière, l'Etoile du Sahel, l'Espérance de Tunis et le cSS ont été également lésés par les erreurs arbitrales. Tout comme le Club Africain cette saison. L'exception ne fait pas la règle.