Le nouveau coach kasserinois veut instiller à ses hommes la fierté de défendre leur place en L1 «C'est avant tout une question d'envie, de foi et de courage, souligne le technicien installé aux commandes du club des Sabasseb le 17 mars. Notre classement actuel peut en rebuter plus d'un, notamment au regard de notre stérilité offensive et des difficultés rencontrées à domicile depuis le début de la saison. C'est vrai que l'état de la pelouse du stade des Martyrs ne nous a guère aidés. Toutefois, la première tâche à laquelle je m'attelle consiste à convaincre les joueurs que rien n'est perdu, que le bas du tableau reste serré à tel point que pas moins d'une dizaine de clubs doivent se sentir concernés. Et qu'au bout du compte, nous possédons pratiquement les mêmes chances que les autres pour échapper au purgatoire», martèle Tarek Thabet à quelques jours de la mise à jour qui verra les Vert et Blanc se produire à Sousse contre le leader de la compétition samedi 2 avril. Saveur particulière Pourtant, la priorité reste au match de la 21e journée devant l'Espérance de Tunis, puisque l'ASK évoluera ce jour-là à domicile. «Les plans de jeu devraient être plus offensifs, at-home», prévoit l'ancien latéral droit international de... l'Espérance ST. Ces retrouvailles auront, en effet, pour lui, un goût particulier quand bien même seraient-elles prévues à huis clos. Delhoumi affûté Dès son avènement aux commandes du club du Centre-Ouest, Thabet a rassemblé ses troupes pour un stage de cinq jours à Sousse sanctionné par une sortie amicale, vendredi dernier, à Sfax contre le CSS. Les Vert et Blanc ont été battus (1-2), leur unique but portant la signature de Nidhal Delhoumi à la 27e minute sur penalty. Le staff technique a procédé à une large revue d'effectif, alignant tous les joueurs mis à sa disposition, à l'exception du gardien Montacer Khemir, blessé. Cette trêve aura en tout cas permis le retour du capitaine Akid Dkhilalli et confirmé la montée en puissance de Nidhal Delhoumi, très affûté lors du test de Sfax. Reprise de Ksaïri L'effectif kasserinois tourne autour de tout juste 16 ou 17 éléments réellement compétitifs. Côté gauche de la défense, le choix étant très limité, le nouvel entraîneur, attendu par un baptême des plus délicats (ESS, puis EST), a rappelé l'ancien titulaire du poste, Sofiène Ksaïri qui avait pourtant boycotté les entraînements depuis la phase retour, mettant un terme à son bail du côté de Kasserine. Découragé par le flot de critiques qui l'accablent, il s'est tout simplement éclipsé avant que Thabet ne le convainque de reprendre du service. Droit au but Il n'en reste pas moins que la plus importante carence qui torture les copains de Dkhilalli se situe aux avant-postes où les Marwène Tritar, Nidhal Delhoumi, Cédric Fan et autres Mohamed Lamine Aouichaoui tardent à apporter tranchant et efficacité à une ligne d'attaque de loin la plus faible de la Ligue 1. Le technicien aveniriste appelle à une meilleure concentration devant les buts adverses et en même temps à une reconversion plus rapide, partant de la conviction que l'efficacité offensive implique tout l'effectif et doit être perçue comme une œuvre collective.