Sorti mortifié de sa rencontre à Bizerte, le club des Sabasseb espère rebondir devant le ST. L'entraîneur de l'Avenir Sportif de Kasserine, Kamel Zouaghi, ne décolère pas. Quelques jours après la défaite contre le CAB, le discours ne change pas d'un iota. Ce ne sont plus donc des impressions à chaud qu'il nous livre, mais plutôt une analyse froide et réfléchie où il pointe du doigt l'arbitrage de Hatem Chehayder qui se trouve, à l'en croire, à l'origine du revers : «On nous a privés d'au moins un penalty, déplore-t-il. Lorsque notre attaquant se présente seul face au gardien adverse, Sabeur Khalfaoui, celui-ci le fauche de manière on ne peut plus claire. Le coup de réparation était indiscutable. Peut-être y eut-il deux autres situations litigieuses qui peuvent prêter à équivoque, mais là, la faute commise sur Cédric est indiscutable. Mais le referee a fait signe de continuer à jouer. Il y a un club qui lutte pour le maintien, on lui désigne un arbitre pareil. Il ne s'agit pas d'une question de compétence des arbitres. Dans ce genre de situation, l'entraîneur en est réduit au rôle de simple figurant. On travaille dur toute la semaine et le jour du match, on en voit de toutes les couleurs. Le football tunisien est devenu ainsi. Depuis mon départ au Maroc, il n'a pas changé. Il est même capable de vous rendre malade. Sur le but cabiste, tout le monde s'est arrêté de jouer. Mes joueurs attendaient que l'arbitre siffle une faute en notre faveur. L'adversaire en profite pour inscrire le but. Depuis, le match était pratiquement terminé d'autant que les conditions de jeu (pelouse médiocre, pluies...) étaient très difficiles. Pourtant, nous avons sorti un grand match à Bizerte. Notre pressing haut a réussi à bloquer les locaux», analyse Zouaghi. En quête de réalisme offensif Pourtant, rien n'est perdu, de l'aveu même du technicien kasserinois: «La saison est encore longue, nous ne perdons pas espoir. Nous possédons un bel effectif, capable de sortir la tête de l'eau. Nous sommes plus agressifs, remportant tous les duels. A présent, il faut progresser en matière d'efficacité offensive. Dès dimanche prochain contre le Stade Tunisien, il faut travailler davantage le volet offensif. Seïf Jerbi peut énormément nous aider dans cette recherche des but», martèle-t-il. S'il ne déplore aucune absence pour la sortie de la 17e journée, l'ASK doit arrêter l'hémorragie des points dilapidés à domicile où il ne s'était jusque-là jamais imposé. Il serait d'ailleurs vraiment temps. Il n'en reste pas moins vrai que la pelouse du stade des Martyrs n'aide pas vraiment à y parvenir. Cette enceinte est fermée pour subir des travaux d'entretien. Le club «vert et blanc» serait ainsi amené à recevoir ses adversaires à Jelma.