Nabeul : le village artisanal renaît après 12 ans d'attente    Tunisie : jusqu'à 5 ans de prison pour toute agression contre un animal, une nouvelle loi en préparation    Alerte infondée sur le chikungunya : le ministère de la Santé rassure la population    « Au violon » : le dernier hommage scénique à Fadhel Jaziri au Festival International de Hammamet    Fethi Sahlaoui met en avant le potentiel de l'industrie automobile tunisienne    Eaux minérales en plastique : le scandale que personne ne veut voir    Viande ovine : les prix s'envolent, les bouchers tirent la sonnette d'alarme    Tabboubi à Saïed : celui qui a des preuves de corruption n'a qu'à saisir la justice    Qui était Fadhel Jaziri ?    QNB Tunisia s'engage pour la protection des océans à travers la campagne internationale lancée du Groupe QNB "Le Pacte Bleu"    Météo en Tunisie : mer calme et temps clair    L'ASG grignote un point face à l'EST : Un point qui vaut de l'or    Buteur face à l'ASM : Sadok Mahmoud, la promesse    Djerba : la grève des bacs reportée, suspense jusqu'au 19 août    La BNA au cœur de la transformation digitale au service des Tunisiens de l'étranger    Impôts : attention Tunisiens, voici les dates à ne pas rater en août 2025    Décès de Fadhel Jaziri    Les journalistes Anas Al-Sharif et Mohamed Qreiqa, martyrs d'une frappe de l'entité sioniste à Gaza    Tunisie : 458 morts sur les routes depuis janvier 2025    Fournitures scolaires : stop aux listes inégales qui vident la poche des parents    Egypte : Un séisme de magnitude 6,2 enregistré au nord de Marsa Matrouh    Ligue 1 – 1ère journée : La JSO et l'ESZ, c'est du solide !    Incendie au « Siège d'Arthur » : le volcan éteint d'Edimbourg en proie aux flammes    Festival des vignes de Grombalia : entre tradition, musique et défis climatiques    Tunisie : Décès du grand artiste Fadhel Jaziri    Un livre d'Abdellaziz Ben-Jebria : «Tunisie d'Amours, que reste-t-il de tes beaux jours»    Gaza : quatre journalistes d'Al Jazeera tués dans une frappe israélienne    Kaïs Saïed, UGTT, Hatem Mziou…Les 5 infos du week-end    Séisme de magnitude 6,1 en Turquie : plusieurs bâtiments effondrés à Sindirgi    Omar Weslati appelle les avocats à un sursaut pour défendre l'indépendance de la justice    Lotfi Abdelli attendu au Festival international de Carthage en 2026    Karaté – Ahmed Thabti nouveau président de la fédération    Fiscalité : calendrier des déclarations pour le mois d'août 2025    Près de l'Algérie, la Tunisie lance un mégaprojet touristique à 2 milliards de dinars    Elyes Ghariani : Alaska, l'arène secrète de Trump et Poutine    Depuis le Canada, Karim Charrad et Walid Gharbi promènent en Tunisie leur spectacle Violon autour du monde (Vidéo et album photos)    Moez Echargui, champion à Porto, lance un appel : je n'ai pas de sponsor !    Tunis appelle l'ONU à agir contre le plan israélien de réoccupation de Gaza    Piège numérique : quand les faux cadeaux volent les Tunisiens    Décès de Me Yadh Ammar, une illustre figure du barreau, de l'université et de la société civile    Présidence de la République : des événements se succèdent de manière inhabituelle ces jours-ci dans le but d'attiser les tensions    Kais Saïed : « Aucun fauteur ne bénéficiera de l'impunité »    Ahmed Jaouadi : Un accueil présidentiel qui propulse vers l'excellence    Tunisie Telecom rend hommage au champion du monde Ahmed Jaouadi    Le ministre de la Jeunesse et des Sports reçoit Ahmed Jaouadi    Ahmed Jaouadi décoré du premier grade de l'Ordre national du mérite dans le domaine du sport    Faux Infos et Manipulations : Le Ministère de l'Intérieur Riposte Fortement !    Tensions franco-algériennes : Macron annule l'accord sur les visas diplomatiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Ils re-tracent une mémoire
Retour sur l'exposition «Traces, fragments d'une Tunisie contemporaine»
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 05 - 2016

«Ce diptyque d'expositions s'appuyait sur la recherche de traces, de ce qui subsiste du passé. Il témoignait d'une quête d'histoire, de paysages abolis et d'un refus de faire table rase. Les œuvres qui y étaient présentées faisaient appel à ce qui vient et qui précède, depuis longtemps déjà, l'événement politique»
«Traces, fragments d'une Tunisie contemporaine» est le titre d'une exposition qui a eu lieu au MuCEM de Marseille (où elle a réuni 75.000 visiteurs) et qui a été abritée, du 1er avril au 19 mai, par l'Institut français de Tunisie (IFT). Décliné en deux expositions —Fragments I (1er-22 avril) et Fragments II (28 avril-19 mai)—, ce projet franco-tunisien a donné à voir en images une partie de la jeune création tunisienne. Photographie, vidéo, installation et art numérique ont composé cette exposition qui se voulait une fenêtre sur l'avant et après-14 janvier 2011, avec une multiplicité des points de vue sur la Tunisie d'aujourd'hui. Ceux d'Ismaël Bahri, Héla Ammar, Fakhr El Ghezal, Souad Mani, Zied Ben Romdhane, Faten Gaddes, Wassim Ghozlani, Houda Ghorbel, Wadi Mhiri, Augustin le Gall et Isamel. Ce projet a réuni deux commissaires d'exposition, Thierry Fabre, responsable du département de la programmation culturelle et des relations internationales au MuCEM, et la plasticienne Sana Tamzini. Cette dernière a misé sur une certaine diversité sur le plan artistique et générationnel, mais également sur une certaine représentativité sur le plan géographique et socioculturel.
Chacun ses traces
«Ce diptyque d'expositions s'appuyait sur la recherche de traces, de ce qui subsiste du passé. Il témoignait d'une quête d'histoire, de paysages abolis et d'un refus de faire table rase. Les œuvres qui y étaient présentées faisaient appel à ce qui vient et qui précède, depuis longtemps déjà, l'événement politique», notent les organisateurs de ce projet qui ne prétend pas être exhaustif.
Et cela a donné lieu à une pléthore d'images et autres lectures plastiques, entre autres, celle du photographe Augustin le Gall, né en 1980 et formé à l'ethnologie et qui est installé en Tunisie depuis 2011. Il a présenté une série de portraits intitulée «Arifa, portrait d'un soufi qui a la connaissance du mystère», réalisée en 2013. La Tunisie contemporaine est aussi et surtout pour lui ce qu'elle invoque et garde comme signes et traces du sacré. Un sacré qui vient de loin et qui se déploie dans le noir et blanc de ses clichés (en numérique) et dans la sémiotique des costumes qui racontent la mémoire tunisienne. Chez Faten Gaddes (née en 1974), c'est aussi par la photo que ces traces se sont dessinées, celles d'une mémoire industrielle et de ses restes faits de lieux et autres bâtiments désaffectés. C'est sa formation d'architecte d'intérieur qui a nourri cet intérêt plastique. Elle met en lumières et en images (argentique), avec sa série «Les temps modernes», réalisée en 2009, les vestiges du bâtiment emblématique de la Société tunisienne de l'électricité et du gaz, un lieu aujourd'hui laissé à l'abandon. Le photographe Wassim Ghozlani (né en 1986), pour sa part, est revenu, cinq ans après, sur les événements post-14 janvier 2011 avec des clichés, réunis sous l'intitulé «Fragments d'une révolution», qu'il avait pris lors des fameux sit-in de la Kasbah. Une manière de re-présenter avec le recul nécessaire les traces de faits politiques.
Très subtile et d'une grande charge poétique est l'installation vidéo «Perles de famille», un travail en commun de Houda Ghorbel (née en 1968) et Wadi M'hiri (né en 1965), réalisé en 2014. Ces derniers travaillent en duo et interviennent dans des champs visuels pluridisciplinaires. Leurs projets questionnent l'identité tunisienne en parcourant les symboles de l'appartenance culturelle et religieuse.
Dans «Perles de famille», ils nous montrent en gros plan une main habile caressant des grains de semoule parfaitement sphériques, renvoyant à ce rituel ancestral. La main, déplaçant les sphères à son gré, dévoile les fragments d'une vie remplie d'images et de souvenirs. «De la naissance à la mort, la main du destin joue avec les grains du temps, marque les trésors de la famille et renouvelle le cycle de la vie», notent-ils


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.