Le ministre égyptien des A.E., Sameh Chokri, a réagi aux déclarations faites par les dirigeants israéliens, avant-hier, quant à leur volonté de réviser l'initiative de 2002 AA — Sameh Chokri, ministre égyptien des Affaires étrangères, a souligné, que Le Caire s'attache à l'Initiative de paix arabe telle qu'adoptée en 2002 comme «cadre de résolution du conflit » avec Israël. Le chef de la diplomatie égyptienne faisait cette déclaration au cours d'une conférence de presse animée, hier, en fin de matinée, au Caire, en présence de son homologue hongrois, Peter Szijjarto, actuellement en visite en Egypte. Le ministre égyptien réagissait aux déclarations faites par les dirigeants israéliens, avant-hier, quant à leur volonté de modifier l'initiative de paix arabe et engager des pourparlers avec les pays arabes sur cette base. Le ministre égyptien s'est, par ailleurs, exprimé sur la Conférence de Paris sur la relance du processus de paix, qui se tiendra le 3 juin, et à laquelle participera l'Egypte. «La Conférence de Paris est une évolution importante dans l'impulsion des efforts de paix et nous formulons l'espoir de voir les négociations directes entre Palestiniens et Israéliens relancées sous un parrainage international afin de parvenir à l'établissement d'un Etat palestinien aux frontières du 4 juin 1967», a-t-il insisté. «Nous appuyons tous les efforts consentis pour rapprocher les points de vue, identifier une solution à cette question et mettre un terme au conflit», a rappelé le ministre égyptien. «Nous sommes cependant attachés à l'ensemble des résolutions arabes et internationples en la matière, et tout particulièrement l'Initiative de paix arabe», a-t-il affirmé. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait formulé l'espoir, lundi soir, de voir «les Arabes approuver l'engagement de négociations pour réviser l'Initiative de paix arabe». Cependant, la partie palestinienne s'y oppose catégoriquement. L'Arabie Saoudite a également, réagi, avant-hier après-midi, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Adel Al-Jubeir. «L'Initiative de paix arabe est toujours en place et Israël le sait, mais il est trop tôt pour évaluer le degré du sérieux de son [Israël] acceptation de l'Initiative», a, notamment, dit Al-Jubeir, avant-hier, à Djeddah. Le journal israélien Haaretz avait rapporté, au cours des dernières semaines, que parmi les amendements suggérés par Netanyahu figurent la suppression du point concernant le droit des réfugiés palestiniens au retour et l'acceptation du maintien de l'occupation israélienne du Plateau syrien du Golan». Le président palestinien Mahmoud Abbas s'était empressé de rejeter l'introduction de modifications sur l'Initiative de paix de 2002. Lancée par le roi saoudien défunt, Abdullah Ibn Abdulaziz, lors du Sommet arabe de Beyrouth en 2002, l'Initiative prévoit l'identification d'une solution juste à la crise des réfugiés palestiniens, le retrait d'Israël du plateau syrien du Golan occupé et des territoires encore occupés dans le Sud du Liban, en contrepartie de la reconnaissance par les Etats arabes de l'Etat d'Israël et de la normalisation de leurs relations avec Tel-Aviv. Les pourparlers palestino-israéliens sont suspendus depuis le mois d'avril 2014 après le refus de Tel-Aviv de stopper la colonisation, de libérer un contingent d'anciens prisonniers palestiniens et d'accepter les frontières de juin 1967 comme base des négociations.