Par notre envoyé spécial Foued ALLANI Satisfaits de la visite, convaincus de l'attractivité de la destination et décidés à bien la commercialiser. Ce sont là résumés les résultats immédiats d'un éductour organisé le week-end dernier à Antalya, sur la côte méditerranéenne turque, au profit d'une quinzaine de voyagistes tunisiens. Doublée d'un presstour, l'opération visait à promouvoir cette destination, calme, propre, agréable et bien servie par la nature, les centres de shopping et d'animation, auprès des touristes arabes dont les visites se concentrent plutôt sur Istanbul, la capitale économique, culturelle et historique du pays. Quelque trois millions de touristes arabes visitent chaque année Istanbul, mais seulement 80.000 achètent un séjour à Antalya. Dotée d'importants atouts naturels, vous offrant la possibilité de pratiquer du ski en montagne puis de prendre un bain de mer dans l'heure qui suit, la région reste dominée par le tourisme balnéaire et de loisirs. Elle a réussi à attirer quelque neuf millions de touristes l'année dernière, armée en cela de quelque 650.000 lits, dont une bonne partie dans des unités de luxe. Une capacité impressionnante, appelée bientôt à augmenter sensiblement, vue le nombre de grands chantiers. Il faut dire que la ville se targue d'avoir abrité les 15 et 16 novembre dernier le sommet du G20 et se plaît à rappeler qu'elle continue d'être la Mecque de très célèbres équipes européennes de foot, côté préparatifs. Cela sans oublier le congrès mondial des Jeunes chambres internationales (JCI) il y a quelques années. Sauver la destination Organisée par Turkish Airlines, le tour-opérateur turc Karnak, l'Association turque pour le tourisme ainsi que plusieurs autres intervenants, l'opération a inclus des voyagistes et des journalistes issus de 14 pays arabes différents, soit près de 650 professionnels en tout et pour tout, dont une centaine de journalistes. Elle a été rendue obligatoire et surtout urgente afin de pallier le manque flagrant de touristes russes, conséquence directe du différend turco-russe au sujet de l'avion militaire russe abattu par les chasseurs de l'aviation turque le 24 novembre dernier. Soit un manque à gagner pour la Turquie au niveau des recettes engendrées par une moyenne annuelle de quatre millions de touristes russes dont près des trois-quarts rien que pour Antalya à elle seule. D'où les espoirs que pourrait susciter la clientèle arabe auprès des intervenants turcs, si elle viendrait un tant soit peu remplacer la demande russe. Surtout que l'effort de promotion ne se limitera pas à l'opération dont nous parlons, mais englobera d'autres actions, y compris un feuilleton en arabe avec des acteurs arabes, prévu pour être diffusé tout au long du mois de Ramadan. Une œuvre produite par une société saoudienne avec la contribution de la Télévision turque et le soutien de plusieurs professionnels du tourisme en Turquie. Un feuilleton en 30 épisodes, qui sera diffusé par la chaîne arabophone turque et dont le premier rôle est campé, tenez-vous bien, par Serdar Mechhadani , qui n'est autre que le patron du T.-O. Karnak. « La Turquie a vu le nombre de touristes arabes qui s'y rendent chaque année grimper de 100.000 à plus de trois millions en l'espace de quelques années, et ce, grâce entre autres aux feuilletons turcs doublés en arabe et diffusés par les chaînes arabes ». C'est ce qu'a déclaré le président de Karnak lors d'une conférence de presse ayant clôturé les travaux d'un workshop ayant réuni les participants avec les représentants respectifs d'une quarantaine d'hôtels et de chaînes hôtelières. Avant cela le responsable turc dont le père est d'origine syrienne et qui s'exprimait à merveille dans un arabe syrien, avait donné un aperçu sur la crise que connaît Antalya et que nous avions décrite plus haut. Il avait sollicité le soutien des opérateurs arabes invités afin de permettre à Antalya de sortir de sa crise, surtout que la destination comprend une offre diversifiée côté prix à partir de 30 dollars la nuitée, par personne en pension complète, et trois unités hôtelières dites « halal » pour les familles conservatrices. L'opération qui a compris des visites à des unités hôtelières, la découverte de la ville et de ses attractions naturelles, commerciales et culturelles a été clôturée par un dîner, gala animé par des vedettes de la chanson arabe, dont le chanteur Ridha et la chanteuse libanaise Dina Hayek.