L'urbanisation massive, la prolifération des déchets et beaucoup d'autres facteurs sont responsables de la pollution et retardent le processus du développement durable. Le rapport annuel sur l'environnement, qui a été présenté dimanche dernier au parc Ennahli par l'Observatoire tunisien pour l'environnement et le développement durable, constitue une base de données actualisée et fondamentale pour l'élaboration de plans et de stratégies environnementaux pour le futur. Cette rencontre s'est tenue dans le cadre de la célébration de la Journée nationale et internationale de l'environnement. Le présent rapport s'inscrit dans la continuité des bilans élaborés, pour mieux cerner les problèmes relatifs à l'environnement et évaluer les actions entreprises en vue d'apporter des solutions salvatrices à ces problèmes, et garantir le droit des citoyens à un environnement sain, où il fait bon vivre. Pollution et érosion L'état de l'environnement et les pressions exercées par les activités humaines sur les ressources naturelles sont considérés comme un souci national et international. Le rapport a notamment mis en exergue les problématiques environnementales qui se sont multipliées après la révolution, à savoir la prolifération des décharges non contrôlées et l'accumulation des déchets ménagers, d'une part, et des déchets de construction, d'autre part, ce qui a directement contribué à l'émergence de maladies diverses. En outre, l'aggravation du phénomène de la contamination des eaux de surface, en raison des limites d'efficacité du système de traitement des eaux usées, constitue actuellement la problématique la plus importante qui doit être résolue dans le proche avenir. L'absence d'un contrôle efficace des rejets d'eaux industrielles dans le milieu naturel a causé la détérioration de la qualité de l'eau potable. L'urbanisation massive des villes et des périphéries, qui est une des conséquences directes de la prolifération des constructions anarchiques, en particulier dans les zones côtières, est responsable de la pollution et a entraîné l'aggravation du phénomène de l'érosion dans ces régions. Aggravation du déficit énergétique Le rapport a également abordé le problème des menaces qui pèsent sur les zones forestières, telles que la surexploitation, la coupe sauvage et anarchique des arbres et les feux de forêt. Ce qui engendre la perte de vastes étendues accroissant la vulnérabilité de ces zones et la régression de la végétation dans les régions concernées. En ce qui concerne les domaines de l'énergie et du transport, tous les indicateurs présents dans le rapport confirment que ces secteurs ne sont pas en conformité avec les exigences du développement durable. En effet, des embouteillages et un encombrement des véhicules sont constatés dans les routes, ce qui contribue à la pollution de l'air. Une consommation de plus en plus importante des énergies fossiles a été à l'origine de l'aggravation du déficit énergétique en Tunisie. L'intérêt accordé par les autorités publiques au droit environnemental en tant que droit constitutionnel dans la nouvelle Constitution s'est traduit par plusieurs actions et projets afin de limiter les abus envers les ressources et les milieux naturels. Qualité de l'eau potable La qualité de l'eau a une importance capitale dans le cadre du système de développement durable vu que les ressources en eaux sont exposées à des pressions continues pour répondre aux besoins des différentes activités économiques et sociales. C'est pour cette raison qu'un suivi de la qualité de l'eau est nécessaire afin de prendre les mesures qu'il faut pour protéger ces ressources et réduire les risques environnementaux et les contaminations possibles. A titre d'exemple, les analyses effectuées ont montré que l'eau potable contient un taux élevé de chlore. Parmi les objectifs futurs: améliorer la qualité et la conformité des ressources en eau aux normes et renforcer la surveillance sanitaire sur tous les réseaux de distribution en milieu urbain et rural. En outre, l'Office National de l'Assainissement (Onas) est actuellement sur un projet qui vise à améliorer la qualité des eaux traitées dans les stations d'assainissement. Plan solaire tunisien La Tunisie se prépare pour l'achèvement de plusieurs projets d'énergie solaire dans le cadre du plan solaire tunisien appuyé par le Fonds mondial pour l'environnement et des technologies propres qui est géré par la Banque Mondiale. Son objectif vise à améliorer l'efficacité énergétique d'ici 2030. Ce rapport servira de référence pour la concrétisation du processus de développement durable. La consolidation des capacités humaines,techniques et institutionnelles dans les domaines de sensibilisation et de communication sur l'environnement constitue une des composantes clés des programmes qui a ont été mis au point. L'optimisation de la coordination entre les différentes parties du réseau national, des ministères et des institutions concernées et l'information des organismes nationaux et des associations font partie des actions à mettre en œuvre.