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Une compétitivité améliorée grâce aux technologies propres...
Economie verte et développement durable
Publié dans La Presse de Tunisie le 07 - 12 - 2011

• Les fondements d'un nouveau modèle de développement basé sur une économie verte permettront de réduire les pressions sur l'environnement et d'assurer la durabilité environnementale grâce à l'amélioration de l'efficacité écologique de la croissance économique.
La nouvelle économie favorise les technologies propres qui se basent notamment sur l'utilisation des énergies renouvelables et la diminution des rejets solides et liquides. Les unités de production doivent également réduire l'émission des gaz à effet de serre et toutes sortes de polluants afin de participer à la préservation de l'environnement et de l'air dans un état acceptable et vivable. Des programmes ont été mis en place par les organisations internationales environnementales —dont le Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue) et le Fonds de l'environnement mondial (FEM), ainsi que d'autres groupements dont l'Union européenne— ont favorisé l'utilisation des technologies propres par les entreprises sous forme d'aides et de financement des entreprises intéressées. Des appels à projets ont même été lancés en vue de sélectionner ceux qui sont les plus efficaces pour la protection de l'environnement.
En Tunisie, nombre de programmes ont été lancés comme, à titre d'exemple, celui de la mise à niveau environnementale des entreprises et la gestion profitable de l'environnement, qui ont permis à plusieurs entreprises d'améliorer leur compétitivité et de proposer des produits de qualité certifiés ISO 14000 et 14001. Tous les secteurs d'activités sont concernés par cette mise à niveau environnementale qui ne constitue pas un luxe, mais une exigence pour l'exportation. C'est que la préservation de l'environnement n'est pas la responsabilité d'un seul pays ou d'un groupement économique, mais c'est l'affaire de tous les pays et de tous les acteurs économiques.
Désormais, les chefs d'entreprise sont tenus d'installer des stations de prétraitement des eaux usées au niveau de leurs unités de production afin de ne pas polluer la nappe phréatique et les milieux réceptifs, par exemple. Ils ont intérêt également à utiliser les énergies renouvelables —comme l'énergie solaire, éolienne, la biomasse et la cogénération— pour faire fonctionner leurs unités au lieu de recourir massivement aux énergies conventionnelles qui sont coûteuses et polluantes. D'ailleurs, un programme a été lancé récemment en vue de généraliser l'utilisation du gaz naturel par les entreprises, ce qui constitue déjà un pas franchi en avant vers l'économie verte.
Mais les problèmes écologiques dus aux unités de production sont encore multiples malgré le lancement de divers programmes. La fermeture du centre de traitement des déchets industriels et dangereux à Jradou suite à la pression de la population —qui estime que ce centre a des effets néfastes sur les habitants et l'environnement— a encore compliqué les choses. L'on constate des déchets industriels dans certaines décharges anarchiques...
Un long chemin reste donc à parcourir pour instaurer une véritable économie verte en Tunisie à laquelle participe un grand nombre d'entreprises qui ont déjà à leur disposition des instruments financiers les aidant à opter pour les technologies propres. C'est le cas du Fonds de dépollution qui a fourni des financements aux entreprises sous forme de prêts avantageux. Mais la situation demeure encore préoccupante de nos jours face à la production massive des déchets industriels aux effets dangereux...
Même si des initiatives ont été prises en Tunisie pour la promotion de l'économie verte, beaucoup de choses sont à revoir afin d'inciter le maximum de chefs d'entreprise —et notamment les petites et moyennes de taille— à adhérer à la mise à niveau environnementale. D'après les experts, «le sens de l'économie verte demeure peu développé, insuffisamment ancré et nécessitant analyse et surtout mise en évidence des retombées potentielles. L'appellation “économie verte” est apparue en Tunisie depuis à peine quelques années. Elle est véhiculée par quelques spécialistes de l'environnement au sein et à l'extérieur de l'administration dans les différents milieux professionnels. Elle est souvent assimilée à un nouveau concept qui vient en continuité ou en substitution au concept de développement durable». Le développement durable permet, rappelons-le, de produire plus et mieux pour satisfaire les besoins locaux avec possibilité de dégager des quantités destinées à l'exportation sans toutefois porter atteinte au milieu naturel et en veillant à utiliser de façon rationnelle des ressources disponibles pour permettre aux générations actuelles et futures d'en profiter.
Production à faible émission de carbone
Quelle que soit la place accordée à l'économie verte par rapport au développement durable, la plupart des intervenants s'accordent sur le fait que l'économie verte est d'une manière générale une économie viable, basée sur le respect de l'environnement, rationalisant l'usage des ressources naturelle et favorisant la promotion de l'emploi et promouvant le développement durable, basé sur une faible émission de carbone, le recours aux nouvelles technologies de production à faible émission de carbone et assurant le développement des outils économiques favorisant l'implication du secteur privé et toute la société civile dans les secteurs économiques innovants et l'exploitation des biens et services environnementaux.
De nouvelles technologies propres ont été développées dans le monde en vue de produire sans porter atteinte au milieu naturel. Un investissement doit être consenti par les producteurs dans les différents secteurs pour acquérir ces technologies dont les retombées sont, à terme, considérables sur la qualité des produits et donc sur l'amélioration de la compétitivité.
Une étude portant sur l'économie verte —tenant compte des priorités nationales— est actuellement en cours de préparation, avec une forte implication de toutes les parties prenantes en Tunisie. Ces parties ne peuvent être que l'administration, les industriels qui sont les premiers concernés et le tissu associatif qui a son mot à dire dans tout ce qui concerne l'industrie et l'environnement. L'objectif principal de ladite étude est de proposer, en premier, les lignes directrices d'une stratégie nationale instaurant les fondements d'un nouveau modèle de développement basé sur une économie verte, qui permettra de réduire les pressions sur l'environnement et d'assurer la durabilité environnementale grâce à l'amélioration de l'efficacité écologique de la croissance économique.
Mieux encore, l'étude va permettre d'effectuer une analyse et identification des opportunités de développement de l'économie verte en Tunisie pour aboutir, enfin, à la mise en place d'une stratégie nationale pour une économie verte en Tunisie.
Un plan d'action à mettre
en place
Le plan d'action à mettre en place va définir, de façon précise, les rôles respectifs de l'Etat, du secteur privé et des organisations professionnelles, dans le développement de chacun des secteurs de l'économie verte, y compris sous forme de partenariat public-privé.
Il contiendra aussi les propositions relatives à la contribution de la société civile et du secteur de l'information pour assurer la transition vers la nouvelle économie verte. L'analyse concernera aussi le bilan prévisionnel des incidences.
• Au niveau économique : réduction des coûts de dégradation de l'environnement et de surexploitation des ressources naturelles.
• Au niveau social : création de l'emploi et employabilité des jeunes diplômés et réduction de la pauvreté.
• Au niveau technologique : amélioration des capacités d'innovation au niveau de l'entreprise et réorientation de la recherche scientifique.
• Au niveau financier : contributions et subventions publiques, valeur ajoutée dégagées par les entreprises, secteur bancaire local, coopération bilatérale et multilatérale ainsi que le transfert spécialisé, tel que le fonds carbone.
• Au niveau structurel et système productif : diversification économique, tertiarisation de l'économie nationale, potentiel de l'économie numérique et consommation en Tunisie.
Les experts estiment, par ailleurs, que la mise en œuvre du concept de l'économie verte en Tunisie «devra émaner des caractéristiques du développement et des enjeux et priorités environnementaux inhérents à la Tunisie. Dans ce contexte, les domaines les plus prioritaires pour la Tunisie devraient, à notre sens, intégrer les priorités indiquées».
Le développement des énergies renouvelables et l'efficacité énergétique constituent les fondements de l'économie verte. Et ce n'est pas fortuit si les pouvoirs publics se sont engagés depuis quelques années à prendre les dispositions qui s'imposent dans ce domaine. Le Plan solaire constitue, par exemple, un grand programme financé par plusieurs bailleurs de fonds, dont l'Union européenne, pour utiliser les énergies renouvelables dans nombre de secteurs sur la base de projets définis. Ledit plan solaire s'étale sur la période 2010-2016 et projette de réduire de 22 % la consommation énergétique nationale et de promouvoir le développement des énergies renouvelables à hauteur de 1.000 MW à l'horizon 2016.
Cet intérêt s'est traduit particulièrement par le développement des énergies renouvelables (notamment solaire et éolienne) et la promotion de l'efficacité énergétique. D'autant plus que la situation est caractérisée par un déficit de plus en plus significatif du bilan énergétique. Aussi, un cadre réglementaire et incitatif adapté dont la mise en place est progressive devrait encourager la production des énergies renouvelables. L'autoproduction électrique par les énergies renouvelables et la cogénération permet aux industriels de bénéficier de l'énergie dont ils ont besoin et de vendre le surplus à la Société tunisienne de l'électricité et du gaz.


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