L'Utap et le Sinagri soutiennent l'initiative La commission des experts, chargée par l'opposition d'examiner l'initiative du président de la République relative à la formation d'un gouvernement d'union nationale se penchera bientôt sur l'élaboration d'un document comportant les priorités et les solutions alternatives pour le salut du pays, dont les dossiers de la fiscalité, la contraction d'emprunts, l'endettement et la mobilisation des ressources nationales. C'est ce qu'a déclaré, hier, à la TAP, le secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié (Ppdu) et dirigeant du Front populaire, Zied Lakhdhar. Cette commission est formée d'experts du Front populaire et des partis Al-Joumhouri, Al-Massar, Al-Chaab et le Pacte de l'Union des forces patriotiques progressistes, qui sont actuellement en concertation au sujet de l'initiative présidentielle. Le Pacte regroupe Attarik, Al-Thawabet, le Travail patriotique démocratique, Al-Ghad et le Parti socialiste. Le Front populaire réclame un «dialogue économique» sur les programmes et choix des politiques économiques qui seront adoptés par le nouveau gouvernement. Pour Zied Lakhdhar, le nouveau chef de gouvernement ne doit pas être forcément un technocrate. « Il devrait plutôt être un politicien à principes, compétent, intègre et courageux». Des partis de l'opposition, réunis vendredi soir au siège du Front national, ont décidé la formation d'une commission chargée des relations avec les organisations nationales. La commission aura pour mission d'expliquer la position de ces partis envers la crise dans le pays et leurs propositions pour la surmonter. Elle expliquera aussi la réaction de ces partis vis-à-vis de l'initiative du président de la République de former un gouvernement d'union nationale. De leur côté, l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap) et le Syndicat des Agriculteurs de Tunisie (Synagri) ont affirmé, hier, « leur soutien à l'initiative du président de la République de former un gouvernement d'union nationale», laquelle a été annoncée le 2 juin. L'Utap a, souligné dans un communiqué, que cette initiative est nécessaire, compte tenu de la dégradation continue de la situation économique et sociale notant l'importance d'accorder au secteur agricole et de la pêche la place qu'il mérite dans les stratégies prioritaires du pays. L'organisation agricole a affirmé qu'elle «n'est pas concernée par la participation à n'importe quel gouvernement «, mais a exprimé sa disposition à participer aux concertations sur la composition du gouvernement d'union nationale, ses programmes économiques et sociaux et ses stratégies d'avenir. Le Synagri a, pour sa part, souligné son soutien à toute initiative axée sur « les principes constitutionnels et qui permet d'avoir un gouvernement solidaire et efficace disposant d'un programme cohérent et clair, susceptible de renforcer le développement économique et la justice sociale. Le syndicat a cependant exigé de placer l'agriculture parmi les priorités du prochain gouvernement, ce qui fait défaut jusqu'à présent, selon le communiqué . Pour le Synagri, les structures syndicales ne sont pas concernées par le pouvoir, d'autant qu'il peut y avoir conflit d'intérêts.