En dépit du manque d'efficacité et des erreurs défensives, les Aghlabides ont assuré l'essentiel : le maintien en Ligue 1. Malgré ses résultats en dents de scie et un rendement médiocre à certains moments de la compétition, la Chabiba termine tout de même à la huitième place au classement général du championnat, avec 36 points récoltés, 10 victoires, 6 nuls et 14 défaites. Un parcours quelque peu honorable, mais qui ne répond pas aux aspirations des supporters aghlabides. Cela peut s'expliquer par un péché de jeunesse et un manque d'expérience. La JSK mérite mieux eu égard notamment à la richesse de son l'effectif. Pourtant, les résultats sont, compte tenu de toutes ces considérations, loin des attentes et des espérances. En effet, et à l'exception des cinq derniers matches de la phase aller, le rendement de l'équipe n'a pas été à la hauteur des attentes (trois victoires seulement en phase retour). Les soucis administratifs La course à la présidence a déconcentré le groupe. Le report des élections a provoqué un retard dans le choix de l'entraîneur. Le président réélu et son bureau ont eu des tâches urgentes à accomplir comme le renforcement de l'effectif, le renouvellement des contrats des joueurs et la recherche d'un entraîneur. L'équipe a démarré sous la houlette de l'enfant du club, Salem Guédhami, et le groupe commençait à retrouver des repères notamment avec l'arrivée du technicien français, Pascal Janin, à la 4e journée. Elle retrouve son efficacité. Une série de cinq victoires lui donne des ailes à la fin de la phase aller. Cependant, à la 23e journée le technicien français quitte Kairouan à cause d'un désaccord avec certains dirigeants. C'est l'adjoint, Mestiri, qui prend les commandes jusqu'à la fin de la saison. Des recrutements hâtifs Les dirigeants aghlabides ont recruté huit joueurs au cours du mercato estival pour suppléer les partants, toutefois leurs apparitions se sont limitées à des moments de jeu réduits. Hormis Layouni et Korbi, les nouvelles recrues ne figuraient pas dans les choix du staff technique. Même le mercato hivernal n'a pas donné satisfaction. Les Chayboub, Christopher et Tabboubi ne se sont pas intégrés dans le groupe et ont fini par résilier leurs contrats avant la fin de la saison. Un beau jeu, mais stérile ! Les justifications répétées par le staff technique à longueur de journée deviennent lassantes, voire monotones. «Le club joue bien, se crée un nombre incalculable d'occasions, mais pèche par un manque de réussite frustrant devant la cage adverse !» Ces arguments, même s'ils sont plausibles, n'ont pas contribué à éviter les carences offensives. A remarquer que la ligne offensive aghlabide regorge d'attaquants de valeur et ne manque pas d'allure. Korbi, Harzi, Ragoubi, Zaidi, Jelliti, Christopher intéresseraient nombre d'entraîneurs qui aimeraient bien les avoir sous leur coupe. Mais l'équipe manquait d'efficacité en phase finale en dépit des combinaisons variées et du travail spécifique imposé par Pascal Janin ou son successeur Houcine Mestiri. L'attaque n'a réussi que 28 buts toute la saison. Une défense fragile La carence défensive est inhabituelle pour les camarades de Kalai. la Chabiba a encaissé 37 buts. La défense fut le maillon faible à cause du départ de certains éléments d'expérience comme Tastouri, Jabnoun et Dahnous. Des solutions ont été apportées pour conférer à ce compartiment plus de rigueur, de stabilité. Toutefois, l'absence de plusieurs éléments pour différentes raisons a chambardé les choix de la formule défensive. La participation des jeunes défenseurs tels que Methnani, Bnina, Chortani et Hlali n'a pas donné l'équilibre escompté à ce compartiment. Les lacunes persistaient et engendraient une absence d'harmonie entre les défenseurs. La JSK a finalement tiré son épingle du jeu grâce à ses jeunes talents assistés par des chevronnés. Les supporters aghlabides sont conscients qu'une pareille performance est insuffisante pour préserver l'équipe des mauvaises surprises. La prochaine saison s'annonce difficile. Certains estiment que les dirigeants aghlabides doivent s'atteler à la tâche de désigner un nouvel entraîneur et commencer la préparation de la nouvelle saison. D'autres pensent que l'absence d'une stratégie claire est un handicap pour le rebondissement de l'équipe.