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Début d'apaisement
Négociations entre le ministère et les syndicats de l'enseignement supérieur
Publié dans La Presse de Tunisie le 23 - 06 - 2016

Lundi 27 juin, réunion de suivi des accords conclus, en présence du ministre de l'Enseignement supérieur. Les encadreurs des PFE et PFA seront payés selon le principe «tout travail accompli doit être rétribué». Le ministère de l'Enseignement supérieur a demandé au gouvernement de ne pas appliquer le principe de non-recrutement dans la fonction publique pour la prochaine année universitaire 2016-2017.
Pour la première fois dans les annales de l'histoire des mouvements contestataires de la Fédération générale de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique (fgesrs), on a procédé, lundi dernier, à la fermeture de la porte principale du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique devant les manifestants pour les empêcher d'y entrer, ce qui a fait que le sit-in s'est poursuivi pendant toute une heure dans la rue. Après quoi, les sit-inners se sont dirigés vers la porte de service de derrière, qu'ils ont bloquée. Devant ce forcing, la porte centrale leur a été ouverte pour leur permettre de pénétrer dans l'enceinte du ministère. L'autre anomalie soulevée par les syndicalistes, c'est qu'on ne les a pas invités à une réunion de négociations et il a fallu que les membres du bureau exécutif national de la Fédération générale prennent l'initiative à ce propos. Et après qu'ils ont appris que le ministre se trouvait dans un conseil ministériel, ils se sont adressés au directeur de l'enseignement supérieur, M. Jamel Ben Tahar, avec lequel ils ont convenu de tenir une réunion rapide de négociations pour traiter de leurs revendications. Avant de commencer, les syndicalistes ont informé les responsables du ministère qu'ils leur ont envoyé un fax où ils leur demandaient l'organisation d'une réunion de négociations, avant le sit-in. On leur a fait savoir qu'on a donné suite à leur demande par le même procédé, où ils ont précisé la date de cette réunion. Mais, il s'est avéré que le numéro du fax n'était pas celui de la Fgesrs et que la date proposée était trop éloignée, alors que la situation est pressante et la crise urgente. Ce qui a amené les deux parties à se mettre d'accord sur la date du 27 juin.
Lien viscéral entre mutation et recrutement
Lors de cette réunion de négociations rapide, on a mis toutes les difficultés sur la table. Tout d'abord, la partie ministérielle s'est engagée à payer tout travail accompli, que ce soit les heures supplémentaires ou bien les heures occasionnelles. La date du paiement sera fixée dans le cadre des négociations du lundi prochain. D'autre part, le ministère a promis de résoudre toutes les difficultés financières des encadreurs des PFE et PFA, en intervenant auprès du contrôleur des dépenses pour le convaincre de ratifier ces paiements dans les plus brefs délais. Pour ce qui est des assistants contractuels, on s'est mis d'accord sur deux points. D'un côté, tout ce qui concerne les emplois de temps assurés par ces derniers (57 cas entre Sousse et Jendouba, semble-t-il) en contrepartie d'un contrat en bonne et due forme, qui soit signé par les structures pédagogiques et l'enseignant concerné. De l'autre, la question relative aux emplois de temps accomplis sans contrats, qui sera résolue avec les recteurs intéressés, lesquels seront appelés à préciser si ces emplois ont été établis sur la base de contrats ou pas. Ceux qui le sont seront payés. On a aussi débattu du cas des chefs de départements et des directeurs d'études qui n'ont pas touché leurs primes pendant deux ans, alors qu'il ne reste qu'une seule année du mandat électoral. Le ministère a promis de régler cette difficulté le plus tôt possible.
Le problème de recrutement a été, également, soulevé et avec acuité. Le syndicat a insisté sur l'importance de cette question d'autant plus que l'université tunisienne souffre, énormément, au niveau de l'encadrement de la recherche scientifique, en raison de la disproportion flagrante entre le nombre des étudiants et celui des enseignants. Le ministère a répondu, à ce propos, qu'il a demandé au gouvernement et au ministère des finances de ne pas appliquer le principe de non-recrutement dans la fonction publique pour l'année universitaire prochaine, et il est en train de satisfaire, en partie, à la demande des structures pédagogiques, à hauteur de 50%, soit 400 candidats sur les 800 postulants. C'est un point litigieux entre les deux parties, car le syndicat considère que, devant la détérioration du niveau d'encadrement, il n'est pas permis de sacrifier la moitié des candidats. Cette exigence se justifie encore plus par la création de nouvelles licences, dont une licence appliquée aux sciences de l'éducation, pour les instituteurs qui sont au nombre de 2500. Cette question sera tranchée dans la réunion du 27 juin. Quant au passage de grade concernant les professeurs assistants et aussi les maîtres de conférences, qui ont fait un doctorat ou réalisé des travaux de recherche, qui ont été discutés, ainsi que l'habilitation, au sein de commissions, le ministère s'est engagé à assurer, l'année prochaine, leur passage de leurs fonctions actuelles aux fonctions supérieures. On a, également, discuté, dans cette réunion rapide, d'un autre problème épineux, à savoir celui des mutations dont la difficulté réside dans le fait qu'il est, viscéralement, lié au recrutement.
Les exceptions à la règle
En effet, les universités des régions de l'intérieur du pays ont conditionné leur acceptation de muter leurs enseignants vers les zones littorales à cette question de recrutement. C'est pourquoi on a convenu que ces universités en bénéficieront de la plus grande partie. Ainsi les droits de toutes les parties seront préservés, ceux des universités de l'intérieur et ceux des enseignants ayant passé entre 4 et 8 ans dans ces zones. La partie ministérielle et la partie syndicale ont, par la suite, traité de la question, qui est aussi bien délicate que structurelle aux yeux de cette dernière, à savoir les négociations qui piétinent, très sensiblement, ces derniers temps. La Fgesrs a appelé, à ce propos, le ministère à respecter le principe du dialogue social et de négocier avec tous les syndicats concernés, faisant remarquer qu'il est inadmissible qu'on reste toute une année pour voir se tenir une réunion de négociations, au cours de laquelle le ministère vient refuser d'activer des accords conclus et même ceux qui ont été déjà signés. Dans le souci de dépasser cet écueil, il était convenu d'activer les négociations qui se sont arrêtées cette année. Enfin, l'autorité de tutelle et le syndicat ont évoqué la question la plus litigieuse du moment qu'est la réforme du système universitaire. Celui-ci déplore le gel, par le ministère, de la commission tripartite, constituée de l'autorité de tutelle, de la Fgesrs et des structures pédagogiques élues, depuis les conseils scientifiques de l'ensemble des établissements universitaires jusqu'aux conseils des universités. Il estime que le ministère, qui a également gelé toutes les activités inhérentes à cette commission, renonce, par-là, au travail collaboratif ainsi qu'à toutes les réformes, notamment, les plus urgentes parmi elles et qui auraient dû être appliquées depuis le début de l'année universitaire. Le syndicat appuie son jugement sur la suspension des réunions des commissions de réforme et le refus de la part du ministère de tenir une nouvelle réunion pour la Cnr. Pour aplanir ces difficultés, on s'est mis d'accord d'inviter la commission tripartite à se réunir et d'activer les mesures réformistes urgentes convenues. Toutes ces questions seront tranchées dans le cadre de la rencontre du lundi prochain, en la présence du ministre, et où sera rédigé un PV dans lequel seront consignés tous les accords. De son côté, le secrétaire général, Hussein Boujarra, et tout en remerciant ses collègues, notamment ceux parmi eux qui sont venus des régions de l'intérieur, d'être venus nombreux pour participer à ce mouvement de protestation et défendre, énergiquement et avec détermination, leurs revendications, a exprimé à La Presse sa déception d'en être arrivé là. Il aurait aimé qu'avant qu'ils ne prennent la décision de boycotter les soutenances et de refuser de remettre les notes des étudiants pour les fins de projets, par les enseignants chercheurs et les assistants contractuels, le ministère ait ouvert la porte au dialogue,ce qui leur aurait permis d'éviter l'escalade et d'arriver à une solution. Quoi qu'il en soit, il considère que les promesses faites ce jour-là sont très positives, tout en espérant que le ministère ne se rétracte pas. Néanmoins, Boujarra fait remarquer que le fait que la persistance des mêmes difficultés entre leur syndicat et l'autorité de tutelle, depuis l'ex-ministre, M. Rifâat Chaâbouni, jusqu'au jour d'aujourd'hui, est la preuve irréfragable qu'il n'est pas question de personnes, mais plutôt de politique. Autrement dit, celle-ci est toujours la même, elle n'a pas changé, en dépit du changement des gouvernements et des ministres. Mais, il relève, dans cette similitude, deux exceptions : MM. Moncef Ben Salem et Chiheb Bouden. Le premier s'est illustré par ses atteintes aux libertés académiques et le second, incarnant, selon lui, l'immobilisme, s'est distingué par les nombreux préjudices qu'il a occasionnés au niveau de la réforme.


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