Quelque part, l'on doit apprécier à leur juste valeur le mérite et la particularité des principaux acteurs de cette discipline. Nous avons toujours les meilleurs sentiments pour les efforts et les sacrifices consentis en sport. Surtout pour les disciplines oubliées, presque négligées. Mais il nous semble plus avisé de fonder nos appréhensions sur les besoins et la vocation d'un sport comme le speed ball, qui fait du chemin. Il serait encore plus éclairé de savoir ce qu'il représente réellement et ce que ses responsables sont capables d'entreprendre et d'accomplir. Voire de forcer les cours des événements. Cela ne devrait pas pour autant suffire et il y a toujours un impératif qui ne cesse de pointer à l'horizon de ce sport. De ses responsables et de ses joueurs : la 28e édition du Championnat du monde que la Tunisie abritera du 25 au 30 octobre. Il faut dire que depuis la création de la fédération, l'actuel bureau directeur, et à sa tête Moncef Mili, s'efforce de trouver le système et la stratégie susceptibles de favoriser l'épanouissement des joueurs et de ne jamais négliger la vraie respiration sportive. Ce qui a été déjà entrepris, ce qui reste encore à faire, ne sont pas seulement d'ordre sportif. L'on ne manque pas de relever à l'occasion cette aptitude dans l'affirmation des principes et des valeurs sportifs. Dans un sport aussi éprouvant, il faut certainement l'aptitude, c'est-à-dire la qualité, le talent, mais aussi la bonne attitude et le bon comportement. Il ne faut pas chercher ailleurs les raisons susceptibles de réunir le meilleures conditions de travail et de préparation. Les raisons qui permettraient aux joueurs de fournir le meilleur rendement, de travailler suffisamment les fondamentaux, de concilier la quantité et la qualité, le physique et l'adresse, la puissance et la finesse... Nous sommes convaincus de la marge d'évolution de cette discipline. Quelque part, le speed ball mérite qu'on apprécie les qualités et la particularité de ses principaux acteurs. Que l'on manifeste plus d'intérêt et d'attention à tout ce qui est aujourd'hui entrepris. En dépit des difficultés, essentiellement liées au sport individuel, le speed ball renvoie l'image d'un sport capable de se transcender, de forcer sa nature et d'ajouter une dimension à sa valeur. A leur façon de se revendiquer, les différentes parties prenantes donnent aussi l'impression de pouvoir intégrer les données et les bases d'une politique d'apprentissage, d'initiation et de sensibilisation à toute épreuve. La préparation du Mondial se poursuit sans répit. Le stage de Hammamet a été l'occasion pour le staff technique et pour les joueurs de soutenir une charge de travail plus relevée. Un volume plus éclatant. A ce niveau d'intensité, ce n'est peut-être pas un autre sport, mais c'est un autre monde. On se fait le crédit de penser que ce genre de préparation, avec ses exigences à la fois sportives et émotionnelles et avec tout ce qui s'y conçoit, constitue une étape importante dans le parcours de la sélection tunisienne. Celle-ci devrait persévérer sur la même lancée, notamment dans le prochain stage qui se déroulera en Egypte. Le cycle de la préparation instaurée en prévision du championnat du monde passera cependant la vitesse supérieure, notamment en croisant le fer au mois d'août prochain avec la sélection française. Tout cela sans compter bien entendu les accords de parrainage avec des sélections nationales telles que la Suisse, la Pologne et le Koweït. Une belle opportunité. Le speed ball a aujourd'hui des certitudes. Moins d'une année après sa création, il commence à se frayer une place parmi les autres disciplines sportives. C'est important de se revendiquer en tant que tel. Il n'y en a pas de plus significatif pour la confiance et pour le mental des joueurs. En un mot, tout ce qu'il faut pour être performant au grand rendez-vous mondial...