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Un nouvel ordre s'impose
Dossier - Equipe nationale-Ambitions et réalité
Publié dans La Presse de Tunisie le 23 - 11 - 2015

Pour la plupart des intervenants dans notre dossier, la priorité pour relancer la sélection tunisienne tourne autour du groupe, des individualités, des noms, des aptitudes, des compétences et des approches...
Quel constat peut-on dresser aujourd'hui sur la sélection en prévision de la phase de poules qualificative pour la Coupe du monde 2018 ? Quel regard peut-on porter sur la qualité du jeu offert et sur le niveau technique des joueurs? Quelles sont les pistes à creuser? Comment se dessine le paysage de la sélection à la veille de matches décisifs?
Le constat est clair en termes de situation et d'histoire toujours susceptibles de connaître des renversements, mais aussi et surtout à travers les différents intervenants dans notre dossier: la sélection ne galope pas, comme son statut l'exige, à pas de géant et l'on peut dès lors imaginer le gâchis causé par un tel manquement. A chaque époque, certes ses exigences, mais l'on est en droit de constater que la politique, le modèle et la stratégie préconisés sont peu innovants et largement en déphasage avec l'évolution du football. Notre football. La qualité du travail accompli, la valeur du jeu exprimé ne font pas l'unanimité. Incapacité de faire valoir une vision et un projet de jeu valables, potentiel pas suffisamment optimisé. Ici et là, on s'indigne d'un rendement et d'un comportement qui manquent de réflexion et d'inspiration.
Il faut dire que depuis un bon bout de temps, la sélection ne donnait pas l'impression, sous la conduite de ses différents et nombreux entraîneurs, de pouvoir progresser. Les résultats ont tendance à tout confirmer. Les choix les plus discutables, les plus incompréhensibles ont, en effet, éloigné l'équipe de ses principaux objectifs, notamment la qualification à la phase finale de la Coupe du monde, lesquels objectifs qu'on avait abandonnés depuis 2006, après trois présences consécutives en France 1998, au Japon et en Corée du Sud 2002 et en Allemagne 2006. Durant toutes les périodes qui s'ensuivirent, et même jusqu'à aujourd'hui, la sélection avait perdu une partie de son âme et beaucoup de sa raison d'être.
Deuxième constat: ce n'est point appartenir à une ère nouvelle que de rompre vraiment avec les mauvais réflexes, les mauvaises habitudes. Le problème de la sélection est bien là: les cadres n'assument pas leur rôle. Ou du moins, ils n'ont point l'aptitude de patrons absolus. Certains, tels qu'ils se revendiquent, donnent l'impression d'avoir trop à faire avec leurs propres défaillances que pour s'occuper de celles des autres. Ceux là mêmes qui ont souvent conscience du privilège, et ne pas vraiment le mériter!...Dans chaque étape, une nouvelle génération pointait à l'horizon, mais le conservatisme et le conformisme des sélectionneurs ont souvent barré la route à l'émergence de nouveaux talents. Beaucoup de joueurs, pourtant fortement estimés, sont passés à côté d'une grande carrière.
Troisième constat: on ne se débarrassera pas facilement de tant d'accumulations et de tant de défaillances...Ce n'est pas un blâme, mais c'est un fait historique: la sélection n'en a jamais fini avec une fragilité et une incohérence presque habituelles. Quelque part, elle était condamnée «éternellement» à remettre tous ses progrès en question.
La sélection plus importante que le sélectionneur
Quatrième constat: le retour de Kasperczak n'est pas celui auquel on attendait vraiment. Du moins, d'après ce qu'il ne cesse de laisser entrevoir à la tête de la sélection. Premier responsable technique, il ne fait pas tourner le groupe avec la gestion particulière que cela impose. On se rend compte aussi qu'il n'est pas non plus un bon utilisateur de joueurs confirmés, sans que cela soit d'ailleurs péjoratif. Ceux qui brillent en championnat, les plus en forme du moment, ne figurent pas dans ses choix, et encore moins dans ses priorités. Mais réduire le sort de la sélection à celui du sélectionneur aura pour effet de faire oublier l'essentiel: l'équipe sur le terrain. Celle-ci devrait reprendre ses droits. Il serait ainsi mieux que l'on parle plus de l'équipe et moins du sélectionneur. Dépersonnaliser la sélection, il serait grand temps...
De quoi aurait besoin aujourd'hui la sélection? Les propositions des intervenants dans ce dossier tournent autour de la nécessité de faire le pari de jouer et de faire le jeu. La plus grande exigence nécessite de ne plus vivre sur le même statut, revendiquer une vraie identité de jeu. Mais ne pas, non plus, jouer pour jouer. Plutôt, jouer pour gagner.
Pour cela, on aurait besoin «de guerriers». Pour une fois, on n'a pas peur d'employer ce mot. Il sert à définir le caractère de joueurs allant au bout d'eux-mêmes. Le portrait d'hommes avec la plus extrême détermination, défendant sans répit leurs couleurs et formés pour gagner. Dans ce monde qui rend l'échec inacceptable, seule la victoire est belle. La défaite est tellement stigmatisée que le risque d'être perçu comme un perdant peut devenir insupportable.
Il faut trouver les solutions idoines pour renforcer la crédibilité et l'honneur du football tunisien. Cela nous amène à s'interroger sur le rôle des joueurs, leurs prérogatives, leurs exigences. Malheureusement, cela ne se fait plus comme avant. Les consignes sont devenues plus tactiques et on travaille surtout les tactiques défensives plutôt qu'offensives. Kasperczak a tendance, et ce n'est pas nouveau, à demander à ses joueurs de participer au travail défensif. Mais il faut se rendre compte qu'en faisant cela, il risque d'éloigner certains de leur mission principale. D'autres sélectionneurs avant lui ont été, par leur approche, à l'origine de l'échec de beaucoup de joueurs qui avaient pourtant les qualités et les dispositions nécessaires pour réussir une belle carrière. Qu'on se le dise: les qualités requises pour faire partie d'une sélection sont connues. Il faut de la présence sur le terrain, du caractère, sentir le jeu pour bien anticiper. Ce sont des qualités innées, auxquelles s'ajoutent bien sûr d'autres qui se travaillent.
Au fait, il ne peut y avoir de grande équipe sans choisir les joueurs les plus indiqués et capables de faire la différence. La sélection a subitement cessé d'être une grande équipe, depuis qu'on avait commencé à se tromper sur la valeur des joueurs retenus.
A travers les époques et les différentes épreuves par lesquelles est passée la sélection, la patience devient insoutenable. Mais une chose est sûre: l'équipe de Tunisie ne va certainement pas grandir dans la facilité. Le changement n'aurait pas de sens tant que les plaies du passé restent toujours ouvertes.
On a beau dire qu'une équipe avertie en vaut deux. On espère que les ennuis et les atermoiements du passé serviront de leçon à la sélection dans sa nouvelle version, ou encore de garde-fou face à de nouvelles dérives. Il est évident qu'un nouvel ordre s'impose, ne serait-ce que pour retrouver une certaine lisibilité. La priorité se situe aujourd'hui, et tel que cela est revendiqué par les intervenants, au niveau du groupe, des individualités, des noms, des aptitudes, des compétences et des approches. Kasperczak aura ainsi intérêt à revoir les paramètres de la vie sportive de son équipe, notamment en termes de potentiel humain. D'une certaine culture de la durée et de la persévérance. Il est temps de disposer de stratégies et d'idées bien élaborées. Cela s'inscrit dans la faculté de savoir gérer et profiter des dispositions et des aptitudes du groupe. Ici et là, il faut l'aptitude, c'est-à-dire la qualité et le talent, mais aussi l'attitude.


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