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Une combinaison de changement climatique et d'activité humaine
Inondations au Pakistan
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 09 - 2010

ISLAMABAD (Reuters) — Les changements climatiques pourraient en partie expliquer les inondations qui ont dévasté le Pakistan, mais les experts y voient aussi le résultat de l'aménagement et de l'exploitation des terres.
Le pays est en proie depuis un mois à des inondations sans précédent de mémoire d'homme. Elles ont fait plus de 1.600 morts et six millions de sans-abri, selon les Nations unies. Dix-sept millions de personnes ont été affectées au total.
Sur une vaste ceinture allant du nord-ouest au sud du pays, les eaux ont submergé un cinquième du Pakistan, soit une surface équivalente à celle de l'Italie. Il s'agit surtout de terres agricoles, dont 3,2 millions d'hectares — 14% de la surface mise en culture — ont été endommagés.
L'abattage illégal des forêts dans la province de Khyber-Pakhtunkhwa est, selon les experts, une des principales causes de ces inondations.
Dans certains secteurs de la région de Malakand, plus de 70% des forêts ont été détruites par une "mafia du bois" organisée et difficile à arrêter, explique Jamshed Ali, secrétaire général de la Sarhad Awami Forestry Ittehad, une organisation qui lutte pour la préservation des forêts.
Dans la région de Swat, bastion des insurgés islamistes où l'armée a lancé une vaste offensive l'an dernier, les talibans sont les premiers responsables de la déforestation. En l'absence d'arbres, les racines ne jouent plus leur rôle de stabilisation et de rétention de l'eau, ce qui accélère l'érosion et l'épuisement des sols. L'exploitation intensive des sols pour l'élevage du bétail, très nombreux dans les zones rurales, détériore également cet équilibre naturel.
Techniques du XVIIIe siècle
Abdul Qadir Rafiq, du Programme des Nations unies pour le développement, explique qu'en l'absence de couche superficielle de terres dans les zones montagneuses, les inondations soudaines entraînent un afflux de limon dans les lits fluviaux situés en aval et réduisent ainsi leur capacité de contention des eaux.
A cette érosion des sols vient s'ajouter la multiplication des canaux d'irrigation agricole dérivés du fleuve Indus. Cette activité incite une population toujours plus nombreuse à s'installer près du fleuve, ce qui a sans doute contribué à l'aggravation du bilan humain des inondations.
«Il faut dégager le limon des lits fluviaux tous les quatre ou cinq ans et empêcher les gens de vivre à moins d'un kilomètre du lit. Certains canaux d'irrigation sont construits à partir de techniques datant du XVIIIe siècle», observe Qureshi.
L'activité humaine, largement mise en cause, et les conditions météorologiques extrêmes ont aussi joué un rôle, dit un expert.
Dans les jours qui ont précédé les inondations, la Russie a connu des températures habituellement relevées dans le Golfe. A l'Est, les pluies de mousson diluviennes ont été supérieures à ce que peut absorber la terre, note Ghassem Asrar, directeur du Programme mondial de recherche sur le climat de l'ONU.
Le réchauffement au-dessus de l'océan Indien a pu accroître l'évaporation des eaux et le niveau d'humidité dans l'air, donc entraîner une période de pluies plus intenses.
«Le changement climatique est presque toujours un facteur, mais un parmi beaucoup d'autres», juge le journaliste Stephan Farris, auteur de «Forecast : The Surprising — and Immediate Consequences — of Climate Change» (Prévisions: les conséquences surprenantes et immédiates du changement climatique).
«La Grande-Bretagne, qui a connu de fortes inondations l'année dernière, a les moyens de réagir; un pays comme le Pakistan ne les a pas.»


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