La première du film d'horreur très attendu par les férus de l'épouvante « The Conjuring2 : The Enfield case » (La Conjuration 2 : le cas Enfield) réalisé par James Wan, sorti en juin 2016, projeté sur les écrans de la salle de Cinéma L'Alhambra Zéphyr à La Marsa. L'événement cinématographique, cette semaine, est la sortie sur nos écrans du film d'épouvante très attendu par les amateurs du genre, le deuxième volet du film américain The Conjuring2 : The Enfield case (La Conjuration 2 : le cas Enfield), réalisé par James Wan, sorti en 2016. Il s'agit de la suite de Conjuring : Les Dossiers Warren, du même réalisateur sorti en 2013 et qui a eu un grand succès public avec Vera Farmiga (Lorraine Warren), Patrick Wilson (Ed Warren) Le film d'épouvante est devenu, désormais, un genre qui attire de plus en plus le jeune public tunisien. Projeté samedi, dimanche et lundi derniers à la salle de cinéma Alhambra à La Marsa, le film a drainé une grande foule de jeunes et de moins jeunes. Une tendance remarquable qui peut bien s'expliquer par les sensations physiques provoquées par les films d'horreur et recherchées par les spectateurs et qui sont non seulement bien réelles mais aussi utiles car d'après un nombre d'enquêtes menées par des spécialistes de l'industrie cinématographique du genre «Le cinéma d'horreur a une double fonction : cathartique et lénifiante. C'est un cinéma qui permet d'évacuer un certain nombre d'angoisse et de les apaiser». C'est également le genre qui se permet d'explorer le fantastique, le surnaturel et le bizarre en ayant comme champs de travail la démonologie, l'occultisme et autres phénomènes métapsychiques capables de fasciner le jeune public. The Conjuring2 : The Enfield Case s'inscrit directement dans la lignée des films cultes tels que : The Exorcist, Poltergeist et The Amityville Horror, mais aussi les Paranormal Activity, enfin de l'ensemble des films d'horreur surnaturelle et domestique. L'amateur occasionnel de cinéma d'épouvante pourrait facilement confondre The Conjuring 2 avec l'un ou l'autre des films de la série Insidious ou encore avec des productions du genre comme Annabelle ou Dead Silence. Car, en effet, tous ces films ont un point commun : James Wan, à la réalisation, à la production ou au scénario, parfois à tout cela en même temps. Wan est également cocréateur de la très populaire franchise Saw (Décadence), on peut donc parler de lui comme d'une figure importante du cinéma d'horreur des années 2000. Dans le premier volet de The Conjuring lancé en 2013, le couple Warren venait en aide à une famille américaine, coincée dans une maison hantée par un spectre diabolique. Cette fois-ci, les chasseurs de mauvais esprits, mandatés par l'Eglise, prêtent main-forte à une mère et ses quatre enfants, afin de les débarrasser d'un fantôme envahissant. Ils devaient exorciser et purifier cette modeste maison investie par le Mal qui prend possession du corps de la petite fille, à Enfield, en banlieue de Londres. Le cas Enfield est porté par une narration solide qui, sous couvert de «faits réels» (indiqué au début du film) et d'une réalisation immersive, sème le doute sur ce qui relève de la réalité factuelle et ce qui est le fruit de l'imagination du personnage. Néanmoins, ce degré de réalité de l'histoire n'est plus vraiment important. Le public, cherchant sa dose d'émotions fortes, se laissera happer volontiers par cette histoire de famille monoparentale mais unie, dont la situation financière critique l'empêche de fuir cette maison hantée par une entité terrifiante. Semblable au premier volet, The Conjuring 2 se veut « classique » et « traditionnel ». On redécouvre, donc, un film sans grossièreté, sans excès sanglants, sans la distance du second degré, en somme un « film de peur » bien travaillé et qui fait pourtant preuve, ici et là, d'une réelle inventivité. En effet, les effets spéciaux, outils incontournables et essentiels pour ce genre de film, sont utilisés avec intelligence et subtilité, c'est surtout le jeu des plans de caméra qui font tout le boulot d'effrayer les spectateurs — qui d'ailleurs ne pouvaient pas s'empêcher de pousser les cris — car on ne sait jamais dans quel coin le maudit esprit va apparaître. Les surcadrages ont permis, également, la circulation des corps et des présences entre les ténèbres (le monde surnaturel) et la lumière (le monde réel). Ce qui donne naissance à plusieurs scènes stupéfiantes, parmi lesquelles, une des plus belles du film, celle où une apparition — une nonne blanchâtre au visage de démon et son portrait accroché dans un bureau désert — donne lieu à une trouvaille magnifique : l'ombre projetée de la créature glisse sur un mur jusqu'à arriver au tableau et se matérialise en un visage qui se précipite sur l'héroïne terrifiée. Et à chaque fois où le film plonge dans la fantasmagorie, on se trouve face à des scènes de plus en plus fortes et impressionnantes (par exemple : un chien se transformant soudainement en silhouette d'un géant). Le casting des enfants est, également, bien réussi. Une convaincante Madison Wolfe en fillette possédée. De même pour les Warren : Vera Farmiga et Patrick Wilson qui incarnent avec brio ce duo uni par un amour indéfectible qui semble les protéger du mal qu'ils affrontent. Ils sont poussés par une grande empathie pour leur prochain les poussant à résoudre des problèmes inhabituels malgré les risques que cela peut avoir sur leur propre vie. Une suite à la hauteur des attentes cumulant une nouvelle fois réussite artistique et spectacle flippant. Le public est ravi ! Rappelons que le film est actuellement sur les écrans des salles de cinéma : Le Palace à Tunis et l'Agora à La Marsa.