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Nouvelles pistes de migration : Le rêve fou de l'eldorado qatari !
Publié dans La Presse de Tunisie le 19 - 12 - 2023

Au Qatar, on compte des milliers de sans-papiers et de SDF tunisiens, affirment plusieurs sources concordantes.
Pour les jeunes Tunisiens purs et durs adeptes de l'émigration clandestine, le rêve obsessionnel de l'Eldorado européen s'est-il brisé ? Lampedusa, la belle petite île italienne qui leur a toujours fait les yeux doux, en tant que point de passage privilégié vers le Vieux continent, a-t-elle perdu tous ses charmes ? Inévitablement, ces questions nous interpellent, aujourd'hui, quand on sait avec quelle ampleur s'accroît la ruée de nos migrants sur les pays du Golfe. Le Qatar en est une parfaite illustration.
Récit bouleversant !
En effet, au cours de notre récent séjour dans ce riche émirat gazier, il nous a été donné de constater qu'il compte, selon plusieurs sources concordantes, des milliers de Tunisiens en situation irrégulière. Pire, d'autres sources non moins fiables, évoquent le chiffre effrayant de 12.000 sans-papiers et SDF parmi une diaspora tunisienne estimée à 30.000 paires d'yeux. Ahurissant ! Pour en avoir le cœur net, il nous a fallu effectuer des visites dans les principaux départements du pays, de Gharrafa à Al Sad, en passant par Al Khour, Duhail, Mthamna et évidemment la capitale Doha. Ça et là, il est fréquent de repérer l'accent tunisien, mais aussi la grande souffrance d'une frange des nôtres que le chômage et l'errance semblent avoir profondément marqués jusqu'à la traumatisation. Approché, l'un d'eux, qui a souhaité garder l'anonymat en ne prononçant que les initiales S. R de son identité, est carrément inconsolable : «Cela fait plus de six mois que je suis là, sans boulot, sans papier, à part mon passeport au visa périmé. Il m'est arrivé aussi de passer deux jours sans manger ni boire. Sans domicile fixe, je dors à même le sol dans les stations des bus et du métro, ainsi que dans les immenses espaces verts. Et pour assouvir ma faim, je reste à la merci de la générosité, de plus en plus rare de nos jours, de l'un de nos compatriotes. Faute de quoi, je suis obligé de tout simplement faire l'aumône», soupire-t-il. A la question de savoir comment et pourquoi il a atterri au Qatar, il piqua une colère noire, avant de répondre, les larmes aux yeux : «Emboitant le pas à un ami qui m'a promis monts et merveilles, j'ai dû acheter un visa d'un mois pour Qatar contre la bagatelle de quatre millions de nos millimes que j'ai versés cash à une société privée basée à Tunis. Celle-ci m'a rassuré que ce montant inclut l'hébergement, le poste de travail et le transport de l'aéroport. Or, à mon débarquement à Doha, je n'ai rien trouvé. C'est l'arnaque, avec un grand A».
En quête d'emploi
Et notre interlocuteur de jurer: «Je ne suis pas le seul à avoir été pris au piège de la sorte, des centaines, je dis bien des centaines d'autres victimes tunisiennes ont vécu la même mésaventure. Certaines d'entre elles n'ont pu survivre à l'odyssée, pliant bagage pour rentrer au bercail, après avoir quémandé le prix du billet d'avion…». Cependant, force est de constater qu'une partie de nos SDF, prétendant avoir trouvé la solution idoine pour sortir du gouffre, ont plutôt creusé leurs propres tombes, en optant pour le vol avec effraction qui s'achèvera inéluctablement pour eux en prison, étant donné que la loi qatarie punissant ce genre de méfaits est connue pour être la plus dure dans les pays du Golfe. Maintenant, posons cette question : pourquoi nos sans-papiers en quête d'emploi ne trouvent généralement pas preneur au Qatar? Eh bien, parce que pour les employeurs locaux, la main-d'œuvre asiatique, notamment celles du Bangladesh, du Pakistan, de l'Inde et du Sri-Lanka, est très largement moins coûteuse et surtout plus «docile» que celle tunisienne.
Pour les plus chanceux des nôtres, dénicher un poste de travail ne suffit pas, dans la mesure où des travaux d'Hercule, en vue de l'obtention des documents officiels (carte de séjour, affiliation aux départements concernés, nouveau visa…), devront être obligatoirement entrepris. Un calvaire que certains ont héroïquement vaincu, alors que d'autres ont fini par abdiquer… en espérant des jours meilleurs.


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