Le parti Al-Irada considère que le passage du chef du gouvernement, Habib Essid, devant le parlement pour obtenir la confiance est «une manœuvre pratiquée pour tromper les Tunisiens» et «une violation des dispositions de l'article 98 de la Constitution», a indiqué Imed Daimi, dirigeant du parti. Al-Irada estime, également, que l'initiative présidentielle relative à la formation d'un gouvernement d'union nationale « vise principalement à changer le chef du gouvernement plutôt que de former un gouvernement d'union nationale». Lors d'une conférence de presse tenue hier, en présence du secrétaire général du parti, Adnene Mansar, et des membres du bureau politique, Daimi a souligné que son parti appuie le refus de démission du chef du gouvernement, étant donné que le chef du gouvernement, Habib Essid, «n'endosse pas la totale responsabilité de la crise observée dans le pays». Il a, toutefois, estimé que son passage à l'Assemblée des représentants du peuple conformément à l'article 98 «fait partie d'une stratégie d'attaque adoptée par le chef du gouvernement pour renforcer la coalition au pouvoir». Il a, en outre, appelé le chef du gouvernement à maintenir sa position, à savoir le refus de démissionner. L'article 98 de la Constitution stipule que le chef du gouvernement peut solliciter de l'Assemblée des représentants du peuple un vote de confiance quant à la poursuite par le gouvernement de ses activités, le vote se faisant à la majorité absolue des membres de l'ARP. Si l'Assemblée ne renouvelle pas la confiance accordée au gouvernement, celui-ci est réputé démissionnaire.