Zone euro : l'inflation se rapproche de l'objectif de la BCE L'inflation a poursuivi son recul dans la zone euro au mois de février dernier pour atteindre 2,6% sur un an, soit 0,2 point de moins qu'en janvier, se rapprochant de l'objectif de 2% fixé par la Banque centrale européenne (BCE), selon les données de l'office européen des statistiques Eurostat. L'inflation sous-jacente, corrigée des prix très volatils de l'énergie et de l'alimentation, a également connu une baisse, passant de 3,3% en janvier à 3,1% en février, relève Eurostat. Le recul est toutefois moins marqué que ce qui était anticipé par les analystes, qui tablaient sur un taux de 2,5% de l'inflation et de 2,9% pour l'inflation sous-jacente. La hausse des prix à la consommation dans les 20 pays partageant la monnaie unique a été plus que divisée par quatre depuis le record de 10,6% atteint en octobre 2022, en pleine crise de l'énergie. En février, l'accalmie sur le front de l'inflation est venue principalement d'un moindre renchérissement des prix de l'alimentation, qui ont progressé de 4% contre 5,6% en janvier. Les tarifs des biens industriels ont augmenté de 1,6%, contre 2% le mois précédent, et ceux des services de 3,9%, après 4% en janvier. De même, les prix de l'énergie ont poursuivi leur mouvement de baisse mais à un rythme inférieur (-3,7%, après -6,1%). Selon les observateurs, cette tendance baissière de l'inflation pourrait, si elle se confirmait, convaincre la BCE de baisser ses taux d'intérêt dans les prochains mois. ONU : le trafic aérien des passagers dépasse les niveaux d'avant la pandémie Les Nations unies ont indiqué que le trafic aérien des passagers dans le monde a dépassé les niveaux d'avant la pandémie de Covid-19. "Au cours du premier trimestre 2024, les niveaux de trafic aérien des passagers devraient être supérieurs d'environ 2% à ceux de 2019 et les compagnies aériennes devraient maintenir leur rentabilité opérationnelle observée en 2023", a relevé le président du Conseil de l'organisation de l'aviation civile internationale (Oaci), Salvatore Sciacchitano. Il a noté que le rétablissement des services aériens découle de l'engagement des Etats membres à aligner leurs réponses à la pandémie sur les orientations élaborées par le Conseil de l'Oaci. "La mise en œuvre des orientations post-pandémiques de l'Oaci est désormais tout aussi cruciale pour garantir la résilience et la durabilité de ce rétablissement", a expliqué M. Sciacchitano. Cette année, la demande devrait être supérieure d'environ 3% aux niveaux de 2019, et pourrait atteindre 4% si le rythme de la reprise s'accélère sur les itinéraires qui n'ont pas encore atteint les niveaux d'avant la pandémie, selon l'organisation internationale. La demande mondiale exprimée en tonnes-kilomètres de fret (FTK) devrait être inférieure d'environ 2% aux niveaux de 2019 pour l'ensemble de l'année 2024, notamment en raison des réductions anticipées de la demande à cause de la faiblesse économique globale à l'échelle mondiale. Selon le secrétaire général de l'Oaci, Juan Carlos Salazar, les gouvernements ont convenu des "objectifs ambitieux" en vue de la décarbonisation du transport aérien d'ici 2050, qui soutiennent la durabilité environnementale de la reprise et du développement futur du réseau mondial de transport aérien. "Les dernières prévisions de trafic aérien de l'Oaci sont prometteuses pour le développement mondial et rappellent que la communauté internationale doit accélérer ses efforts en matière de durabilité, notamment pour assurer la production et le déploiement de carburants aéronautiques durables en quantités suffisantes", a relevé M. Salazar. Il a signalé que cette évolution est "favorisée par les initiatives menées par l'Oaci pour accélérer le développement et la mise en œuvre des technologies, des améliorations opérationnelles et des énergies aéronautiques plus propres qu'exige la décarbonisation". Le Bitcoin franchit les 60.000 dollars pour la première fois Le prix du Bitcoin a dépassé les 60.000 dollars pour la première fois en plus de deux ans, dans un contexte marqué par une forte demande. La valeur de la crypto-monnaie phare, qui a déjà augmenté de plus de 40% cette année, s'approche de son niveau record de 68.991 dollars, atteint en novembre 2021. La forte demande permet au bitcoin de réaliser son plus gros gain mensuel depuis décembre 2020, lorsque le jeton numérique a bondi de 50% pour atteindre environ 9.600 dollars. La valeur du bitcoin a plus que triplé depuis le début de l'année dernière, après une chute de 64% en 2022. «Ce renversement est d'autant plus impressionnant à la lumière des déclarations des banques centrales signalant qu'elles ont l'intention de maintenir les taux élevés pendant une plus longue période», a noté Michael Safai, cofondateur de la société de trading quantitatif Dexterity. Selon les analystes, environ 80% de l'offre de Bitcoin n'a pas changé de mains au cours des six derniers mois, ce qui pourrait exercer une pression à la hausse sur les prix. Les inquiétudes concernant les banques régionales américaines ont joué en faveur du Bitcoin depuis la crise bancaire de l'année dernière, lorsque les investisseurs qui avaient perdu confiance dans les banques se sont tournés vers la crypto-monnaie comme protection contre l'incertitude. Le FMI va établir un bureau régional à Riyad Le Fonds monétaire international (FMI) va bientôt établir un bureau dans la capitale saoudienne, à la suite d'une décision du Conseil de la Choura du Royaume. L'établissement d'un bureau du FMI en Arabie saoudite devrait favoriser une meilleure coordination des politiques et des réformes économiques, permettant d'améliorer la stabilité et la croissance dans la région, selon l'Agence de presse saoudienne (SPA). Le Conseil de la Choura saoudien avait donné son feu vert, lors de sa 21e session tenue récemment à Riyad, à l'établissement par l'institution financière de Bretton Woods d'un bureau régional dans le Royaume. Cette résolution fait suite à une recommandation de la commission financière et économique de l'organe consultatif. Elle découlait d'un projet d'accord antérieur entre le gouvernement saoudien et le FMI.